Le maire écolo de Grenoble, Eric Piolle, envisage de faire modifier le règlement des piscines municipales pour que les femmes musulmanes le désirant puissent y porter le burkini. Inutile de préciser que l’initiative a immédiatement suscité l’indignation générale.
« Pour les femmes »
Au nom de la « défense des valeurs françaises », je veillerai « personnellement à ce qu’aucun règlement intérieur d’aucun équipement public ne constitue une injonction ou une discrimination, nous y serons particulièrement attentifs pour les femmes et les minorisé-es de genre que l’on contraint spécifiquement », avance l’édile écologiste, faisant ici allusion à la polémique entourant le burkini.
Et la réforme est déjà bien engagée, puisqu’Eric Piolle a d’ores et déjà modifié l’ordre du jour du conseil municipal du 16 mai prochain, « pour y inscrire la modification du règlement intérieur des piscines de la ville », affirme Alain Carignon, élu d’opposition divers droite.
« Exister au niveau national »
Par cette mesure, Eric Piolle cherche avant tout à se placer en interlocuteur d’Emmanuel Macron, qu’il accuse de « jouer avec la République » et de mener « une campagne au bord du gouffre de l’extrême droite » … rien de moins.
J’ai « honte, en tant que Grenobloise, de voir le maire de ma ville tenir des propos pareils. Il prétend donner des leçons d’histoire et de morale à un président de la République, lui qui a fini quatrième à la primaire écolo ? C’est tout simplement une façon d’exister au niveau national, dénonce la députée de l’Isère Émilie Chalas. Nos concitoyens musulmans me parlent de leurs problèmes d’insécurité, d’incivilités, des questions sociales. Les imams de ma circonscription me l’ont dit : « Le burkini, ce n’est pas notre sujet » », affirme l’élue.