Les policiers israéliens ont chargé la foule vendredi 13 mai, après que les palestiniens massés pour assister aux funérailles de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh aient entamé des « chants nationalistes ». La communauté internationale est sous le choc, devant ces images où l’ont voit le cercueil de la journaliste sur le point de tomber.
Véritable poudrière
Sur la vidéo diffusée par les forces de l’ordre, on peut voir un policier intimant l’ordre aux manifestants de se taire. « Si vous n’arrêtez pas ces chants nationalistes, nous devrons vous disperser en utilisant la force et nous empêcherons les funérailles d’avoir lieu », ordonne l’homme. Puis, après plusieurs sommations, les policiers décident de mettre leur menace à exécution, et chargent la foule.
L’agressivité de la police israélienne s’explique notamment par la mort de l’un des leurs le jour même, le policier ayant été tué lors d’une opération antiterroriste, par le groupe armé palestinien Jihad islamique.
Indignation de la communauté internationale
Les « violences policières » à l’hôpital Saint-Joseph sont « profondément choquantes », a immédiatement réagi la représentation française à Jérusalem. Nous exprimons notre vive « consternation face aux violences policières lors des funérailles de Shireen Abu Akleh à l’hôpital St Joseph, établissement sous protection française. De telles scènes sont profondément choquantes », a ensuite twitté le Quai d’Orsay, quelques minutes plus tard.
L’Union européenne est « consternée par le niveau de force inutile exercée par la police israélienne tout au long du cortège funèbre. Un comportement aussi disproportionné ne fait qu’alimenter les tensions », a déclaré Bruxelles dans un communiqué.
Les images ont même choqué jusqu’aux États-Unis. « Nous avons tous vu ces images, elles sont profondément troublantes, a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki. Nous déplorons l’intrusion dans ce qui aurait dû être une procession dans le calme ».