Fusillade après un refus d’obtempérer  : trois policiers en garde à vue

police, Paris

Samedi 4 juin, trois policiers ont ouvert le feu sur un véhicule refusant d’obtempérer, blessant les deux occupants assis à l’avant. La passagère est morte dimanche des suites de sa blessure à la tête, mais le pronostic vital du conducteur n’est plus engagé. 

Deux enquêtes ouvertes 

Le contrôle ayant conduit les policiers à faire usage de leur arme s’est déroulé samedi en fin de matinée dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Les trois agents à VTT ont d’abord remarqué « une voiture avec quatre passagers dont l’un ne portait pas sa ceinture de sécurité », avant que celle-ci ne prenne « la fuite à très vive allure », relate la police. 

Les agents auraient à nouveau tenté de contrôler le conducteur un peu plus loin, avant qu’il ne démarre et « fonce sur l’équipage de policiers à VTT ». Les collègues « font alors usage de leurs armes », blessant « le conducteur et le passager », raconte une source policière. « Certains des occupants sont connus des services. Ils disent avoir consommé de l’alcool et du cannabis », précise une autre source proche du dossier.

Les deux passagers arrière n’ont eux pas été blessés, et ont commencé à être entendus samedi par la police judiciaire parisienne. Les policiers, deux hommes et une femme, ont eux été auditionnés dimanche après-midi à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ».

Tentative de récupération politique 

« Encore un abus de pouvoir inacceptable. La peine de mort pour un refus d’obtempérer. Le préfet approuve ? Le ministre félicite ? La honte c’est quand ? », a tweeté samedi soir le leader la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, sans attendre les résultats de l’enquête. Un coup de gueule bien choisit, poussé une semaine avant le premier tour des élections législatives.

La mise en garde à vue a été « prise en raison de la gravité des conséquences des tirs réalisés et afin de vérifier les conditions d’usages de leurs armes par les intéressés », a de son côté déclaré le parquet.