Le gouvernement veut renationaliser EDF

EDF, renationalisation

La Première ministre Elizabeth Borne a profité de son discours de politique générale devant les députés mercredi 6 juillet pour annoncer la volonté de l’État de racheter EDF. 

« Nous investirons dans le nucléaire »

« Je confirme aujourd’hui l’intention de l’État de détenir 100  % du capital d’EDF », a déclaré la ministre, confirmant ainsi le bruit qui courait depuis quelque temps. Je compte « prendre des décisions » importantes, pour permettre « à EDF de mener des projets ambitieux », de sorte que nous puissions « gagner la bataille de l’énergie et de la production », a ensuite ajouté la ministre, avant de se montrer encore plus claire. « Nous investirons dans le nucléaire. La transition énergétique passe par le nucléaire», a-t-elle finalement déclaré.

La nouvelle est bien accueillie chez EDF, où l’on commençait à sérieusement s’inquiéter. « Emmanuel Macron doit sortir de l’incertitude dans laquelle il place EDF. Ce n’est plus possible de rester dans cette situation », prévenait un dirigeant du groupe il y a peu. 

« Le plus vite possible »

Désormais, l’entreprise souhaite que les 15% du capital restant soient rachetés « le plus vite possible. Soit on le fait à froid et on le fait bien, soit on le fait dans l’urgence comme les Allemands avec Uniper, et ça va être dur».

Mais certains au sein d’EDF regrettent que le rachat ne s’accompagne d’une réforme plus en profondeur. « Avec ce qui s’est passé sur le marché de l’électricité en Europe, la Commission était en situation de faiblesse. Elle a même accepté que l’Espagne sorte du marché européen. Il y avait l’opportunité d’en finir avec ce dogme de la concurrence en aval. Les opérateurs alternatifs ne servent à rien », estime-t-on en interne.