Vendredi 29 juillet, la sénatrice d’origine afghane Fatima Payman (27 ans) a profité de son premier discours pour encourager les jeunes filles qui le souhaitent à porter le hijab.
Appelle à la rejoindre
« Peu importe où vous êtes né, peu importe l’état et le territoire d’où vous venez, peu importe ce que vous choisissez de porter, peu importe en qui vous choisissez de croire, sachez que l’Australie est un endroit où vous êtes les bienvenus et que vous pouvez faire partie d’un collectif uni », a d’abord déclaré la politicienne, avant de se montrer plus précise encore.
« Je veux que les jeunes filles qui décident de porter le hijab le fassent avec fierté, et qu’elles le fassent en sachant qu’elles ont le droit de le porter », a-t-elle scandé.
Une invitation loin d’être au goût de tout le monde, le voile étant l’une des restrictions imposées par les Talibans à Kaboul depuis leur retour en août 2021. Toutes ces restrictions « décrivent un modèle de ségrégation sexuelle totale et visent à rendre les femmes invisibles dans la société », estime par exemple le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits humains en Afghanistan, Richard Bennett.
« Australie moderne »
« Le hijab est mon choix », précise la sénatrice, arborant fièrement un voile islamique lui encadrant le visage. « Il y a dix ans, ce parlement aurait-il accepté qu’une femme choisissant le hijab soit élue ? Non ». Les choses ont changé, et aujourd’hui je suis fière de représenter une « Australie moderne », s’est ensuite réjoui l’élue australo-afghane. Chacun sa définition de la modernité.