Lundi 5 septembre, l’organisation de défense des droits humains kurde « Hengaw » a révélé que deux lesbiennes et militantes LGBTQ, Zahra Sedighi Hamedani et Elham Chubdar, avaient été condamnées à mort par le tribunal d’Ourmia (nord-ouest).
Deux condamnées, une incarcérée
Zahra Sedighi Hamedani et Elham Chubdar, respectivement âgées de 31 et 24 ans, ont été condamnées pour « corruption sur terre », la charge la plus grave du code pénal iranien.
Dès la prononciation de la sentence, l’organisation iranienne de défense des droits des personnes LGBTQ « 6Rang », basée en Allemagne, a dénoncé le verdict et demandé aux Occidentaux d’intervenir. « Nous exhortons maintenant l’Allemagne et d’autres gouvernements étrangers à faire pression » sur l’Iran, a déclaré Shadi Amin, coordinatrice de l’ONG. « C’est la première fois qu’une femme est condamnée à mort en Iran en raison de son orientation sexuelle », s’inquiète la militante.
Outre les deux condamnées, le sort d’une troisième militante incarcérée, Sedighi Hamedani, inquiète particulièrement les ONG. Dans une vidéo diffusée illégalement, cette dernière a tenu à raconter l’enfer qu’elle vivait. « Nous, communauté LGBTQ, nous souffrons. Mais que cela mène à la mort ou à la liberté, nous resterons fidèles à nous-mêmes », a-t-elle déclaré. « J’espère trouver la liberté », ajoute la militante.
Soutien de la France
Mercredi, le Quai d’Orsay a « déploré » la condamnation à mort des deux femmes, et rappelé « son opposition constante, en tous lieux et en toutes circonstances, à la peine de mort ».
Le ministère des Affaires étrangères a également tenu à rappeler « son engagement ferme en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la défense des droits des personnes LGBT + ».