Mardi 6 septembre, sœur Maria De Coppi, une religieuse italienne présente au Mozambique depuis une soixantaine d’années, a été tuée par des djihadistes lors de l’attaque de la mission qu’elle avait elle-même fondée en 1963.
Quelques rescapés
L’État islamique a revendiqué l’attaque mercredi, précisant que ses combattants avaient « tué quatre chrétiens, dont une religieuse italienne » dans le raid.
De leur côté, les responsables religieux ont rapporté que les assaillants avaient « détruit et incendié l’église, les quartiers des sœurs, l’hôpital et les voitures de la mission ». Par chance, deux religieuses, une italienne et une espagnole, « ont réussi à s’échapper et à se cacher dans la forêt » emmenant un groupe de jeunes filles avec elles.
Hommage de l’Eglise
Le cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, a immédiatement invité le monde catholique à prier pour sœur Maria De Coppi, cette religieuse « qui pendant soixante ans a servi le Mozambique, qui était devenu sa maison. Que son sacrifice soit une semence de paix et de réconciliation dans un pays qui, après des années de stabilité, est à nouveau en proie à la violence, causée par des groupes islamistes qui, depuis quelques années, sèment la terreur et la mort dans de vastes zones du nord du pays ».
Attaques de plus en plus fréquentes
« C’est une zone qui était considérée comme relativement sûre jusqu’à présent », explique Piers Pigou, consultant pour l’Afrique australe au groupe de réflexion Crisis Group, mais les djihadistes sont presque impossibles à traquer et peuvent agir où bon leur semble.
« Ces derniers jours, ils se sont déplacés dans la province de Nampula », en petites cellules de quinze individus maximum, a fait savoir le président mozambicain, Filipe Nyusi.