Depuis la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans tuée par la police iranienne le 16 septembre parce qu’elle ne portait pas le voile, de violentes manifestations secouent le pays. Déjà plus de cinquante personnes ont été tuées par les autorités, et le ton continue de monter entre les pro-liberté et les pro-régime.
Pour aider les premiers, seuls contre tous, Washington a décidé de lever certaines sanctions contre l’Iran afin de permettre au peuple d’avoir un meilleur accès à internet.
Coupure d’internet
Pour museler les manifestants, le régime a demandé à ses fidèles de descendre dans la rue pour faire entendre leur voix. « Mort aux comploteurs », « Prôner la fin du voile, c’est la politique des Américains », pouvait-on notamment lire sur leurs pancartes. Mais la véritable arme de la République islamique reste la coupure d’internet, qui prive les opposants de toute médiatisation.
« Si vous n’avez pas de nouvelles de nous plus tard, sachez qu’ils ont coupé internet pour que nous ne puissions plus être entendus ! Alors aidez-nous s’il vous plaît », pouvait-on lire sur les réseaux sociaux lundi. Une inquiétude confirmée le surlendemain par l’agence de presse Fars : « Sur décision des responsables, il n’est plus possible d’accéder en Iran à Instagram depuis mercredi soir et l’accès à WhatsApp est également perturbé ».
Aide américaine
Pour permettre au peuple iranien de se faire entendre et d’accéder à l’information, le département américain du Trésor a appelé « les entreprises technologiques à offrir au peuple iranien plus d’options de plateformes et services extérieurs sécurisés ».
« Les États-Unis prennent des mesures pour soutenir la libre circulation de l’information et l’accès à des informations factuelles au peuple iranien. Avec ces changements, nous aidons le peuple iranien à être mieux équipé pour contrer les efforts du gouvernement pour le surveiller et le censurer, explique le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo.