La victoire de Giorgia Meloni et de son parti d’extrême droite Fratelli d’Italia aux élections générales italiennes du 25 septembre a suscité différentes réactions en Europe et à travers le monde. Les régimes les plus autoritaires se frottent les mains, tandis que les démocraties s’inquiètent.
Hongrois et Russes exultent
« En ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin d’amis qui partagent une vision et une approche communes des défis de l’Europe. Vive l’amitié hongro-italienne ! », a tweeté le député Balázs Orbán, directeur politique de Viktor Orban. Une célébration imitée par le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, qui a salué la « grande victoire » de Giorgia Meloni.
A l’extérieur des frontières de l’UE, la Russie a été la première à saluer la victoire de madame Meloni. « Nous sommes prêts à saluer toute force politique capable de dépasser le courant dominant établi plein de haine envers notre pays et d’être plus constructifs dans les relations avec notre pays », a fait savoir le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.
Méfiance des Européens
« Bien évidemment, on sera attentif, avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, à ce que ces valeurs sur les droits de l’Homme, sur le respect des uns et des autres, notamment le respect du droit à l’avortement, soient respectées par tous », a déclaré la Première ministre française, Elisabeth Borne, tandis que le président Emmanuel Macron a assuré respecter le « choix démocratique » des Italiens.
Côté allemand, le porte-parole du gouvernement Wolfgang Büchner a rappelé que l’Allemagne « attend de l’Italie qu’elle reste très favorable à l’Europe ». Mais la plus vive contestation est venue de Madrid, où le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albarés, a rappelé que « les populismes finissent toujours en catastrophe ».