Grève à la raffinerie de Normandie

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La raffinerie de Normandie, la plus importante de France, a été mise à l’arrêt en raison d’une grève du personnel de TotelEnergies. Le groupe a annoncé que cet arrêt ne mettrait pas en péril l’approvisionnement des stations-service, bien que le site représente à lui seul 22% des capacités de raffinage françaises.

« Grève pour le pouvoir d’achat »

« La grogne est tellement forte à Normandie, que les grévistes ont exigé ce matin les procédures d’arrêt de la plus grande raffinerie de France », a fait savoir Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité d’entreprise européen TotalEnergies SE.

«  TotalEnergies a (donc) été contraint de commencer à mettre à l’arrêt mercredi la raffinerie de Normandie près du Havre, la plus importante de France, conséquence d’une grève pour le pouvoir d’achat à l’appel de la CGT », a confirmé une source présente en interne. La mise à l’arrêt du site n’est « pas encore effective car elle nécessite, pour des raisons de sécurité, plusieurs jours », a de son côté précisé TotalEnergies. 

Au moins 10 jours

« On s’inscrit sur le long terme : une raffinerie, pour l’arrêter, il faut cinq jours, pour la redémarrer il faut à peu près la même chose, donc on part minimum sur dix jours sans production de raffinage et de pétrochimie, on va largement dépasser la journée du 29 septembre », explique Thierry Defresne. Le 29 septembre est le jour de l’appel général de la CGT pour mobiliser l’ensemble des secteurs économiques.

Toutefois, bien que le site soit fermé, les grévistes ont accepté de « continuer à faire tourner les machines et assurer la sécurité et la protection de l’environnement », à condition qu’aucun produit ne soit livré, précise Thierry Defresne.