Les drones iraniens fondent sur les villes ukrainiennes

drones, Ukraine

Depuis quelques semaines l’armée russe a recours aux drones iraniens Shaheds pour frapper les villes ukrainiennes, le plus souvent sur des infrastructures civiles. Utilisés de façon kamikaze, ces engins faciles à détruire n’en terrifient pas moins la population, qui les surnomme « mobylettes » en raison du bruit de leur moteur.

Témoignages

« On dormait. Puis tout a volé en éclats. Les fenêtres sont littéralement entrées dans l’appartement. Ensuite ce fut l’enfer. Les explosions ont continué. J’ai couru avec mon mari dehors en hurlant », raconte Yevguenia, une habitante du quartier d’Ospenkusky, à Zaporijjia. 

« C’est arrivé à deux heures du matin quand les gens dormaient », ajoute, non loin, la lieutenante Anna Logvinenko, du service de secours. « C’est celui-là qui a touché l’immeuble, précise-t-elle en désignant une carcasse de drone à quelques mètres de là. Nous n’en avions jamais vu jusqu’à présent. C’est de la brutalité pure car il n’y a pas la moindre implantation militaire alentour ni même un site stratégique ».

Cibles faciles

Mais bien qu’ils fassent des ravages, les Shaheds ne sont pas difficiles à abattre. « Nous avons jusqu’à présent relativement bien réussi », se félicite Oleksandr Vlasiuk, vice-maire de Zaporijjia. « On tire les mobylettes avec des mitrailleuses, ou de petits canons antiaériens. Ce n’est pas très compliqué. Ils sont relativement lents ». 

Les repérer, en revanche, « c’est la grande difficulté. Les Russes savent que ces drones sont vulnérables, donc ils les utilisent surtout sous couvert de la nuit. Ils les envoient aussi en escadrille pour multiplier les chances », ajoute l’édile, qui affirme pourtant avoir trouvé un moyen « secret » de les détecter. « Cela marche. On les trouve dans le ciel et si on ne peut pas les abattre, on passe le message à d’autres équipes qui elles s’en occuperont », assure-t-il.