Probable conflit d’intérêts pour Agnès Pannier-Runacher

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Mardi 8 novembre, le média d’investigation Disclose a accusé la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, d’être dans une situation de conflit d’intérêts. Cette dernière aurait caché le fait que ses enfants mineurs seraient actionnaires d’une société détenant plus d’un million d’euros dans des paradis fiscaux. 

Signature de la ministre ?

Dans les faits, la ministre est accusée d’avoir autorisé, et même signé, la donation de 1,2 million d’euros faite par son père à ses enfants via une société d’un paradis fiscal afin de contourner les droits de succession. 

Fin juin  2016,  « Agnès Pannier-Runacher, alors administratrice de grands groupes privés et sur le point de rejoindre la campagne d’Emmanuel Macron, va signer les documents autorisant ses enfants mineurs à devenir actionnaires de l’entreprise pour la somme symbolique de 10  euros chacun. Jean-Michel Runacher apporte le reste du capital : 1,2  million d’euros sous forme d’investissements spéculatifs », écrit Disclose.

« Cela ne fait aucun doute … »

La ministre a immédiatement réfuté se trouver dans « une  situation de conflit d’intérêts », arguant qu’elle n’avait pas  « vocation, ni par ailleurs aucune obligation légale à être associée aux activités professionnelles »  de son père. Une défense loin d’être du goût de tous. « Cela ne fait aucun doute que la ministre est dans une situation de conflit d’intérêts », assure Béatrice Guillemont, directrice générale de l’association anti-corruption Anticor.

D’ailleurs, la HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique) a tenu à rappeler que  « l’absence d’obligation déclarative ne dispense pas le responsable public de veiller à prévenir et faire cesser les situations de conflits d’intérêts qui naîtraient d’autres intérêts indirects détenus, tels que l’activité des enfants ou d’autres membres de la famille ».