Les sept équipes européennes (Angleterre, Pays de Galles, Belgique, Danemark, Allemagne, Pays-Bas et Suisse) qui s’étaient engagées à porter le brassard contre l’homophobie, aux couleurs de l’arc-en-ciel et barré du slogan « One Love », ont finalement décidé d’y renoncer lundi 21 novembre. Les fédérations se sont pliées aux exigences de la FIFA, et à la menace de « sanctions sportives » qu’elle brandissait.
« Prêts à payer des amendes »
Les sept équipes ont annoncé renoncer au brassard coloré « One Love » dans un communiqué commun, quelques heures seulement avant le match Angleterre-Iran. « La FIFA a été très claire, elle imposera des sanctions sportives si nos capitaines portent les brassards sur le terrain. En tant que fédérations nationales, nous ne pouvons pas demander à nos joueurs de risquer des sanctions sportives, y compris des cartons jaunes », stipule le texte.
« Nous étions prêts à payer des amendes applicables en cas de non-respect des règles sur les équipements et étions très engagés autour de ce brassard. Mais nous ne pouvons pas mettre nos joueurs dans la situation où ils pourraient être avertis, voire devoir quitter le terrain », ont fait valoir les sept fédérations.
« Intransigeance de la FIFA »
En effet, la réglementation sur les équipements prévoit que les capitaines portent « les brassards fournis par la FIFA » lors des phases finales. Si un joueur décide de désobéir, l’arbitre peut lui demander de quitter le terrain pour « corriger sa tenue », et s’il refuse, le joueur peut être averti (carton jaune), à l’appréciation de l’arbitre.
Les sept fédérations ont donc admis être « frustrées » par l’intransigeance de la FIFA, mais assument ne pas demander à leurs joueurs de risquer le carton jaune. L’équipe de France, pour sa part, a un temps envisagé de porter le brassard, mais y a renoncé avant même l’ouverture de la compétition.