Jeudi 8 décembre au matin, l’Iran a exécuté un homme accusé d’avoir blessé un Bassidj, un paramilitaire chargé de la sécurité dans les rues de Téhéran. L’accusé, Mohsen Shekari, aurait reconnu les faits.
Appel rejeté
« Mohsen Shekari, un émeutier qui avait bloqué le 25 septembre le boulevard Sattar Khan et poignardé avec une machette un Bassidj a été exécuté jeudi matin à Téhéran », a fait savoir jeudi Mizan Online, l’agence du pouvoir judiciaire iranien.
Selon l’agence, un premier verdict aurait été rendu le 1er novembre par le tribunal révolutionnaire de Téhéran, après quoi l’accusé aurait tenté une procédure d’appel, rejetée par la Cour suprême le 20 novembre. Mohsen Shekari a été reconnu coupable de bagarre et d’avoir dégainé « son arme avec l’intention de tuer, de provoquer la terreur et de troubler l’ordre et la sécurité de la société ». « Il a intentionnellement blessé un Bassidj à l’arme blanche alors qu’il accomplissait son devoir et bloqué la rue Sattar Khan à Téhéran », ajoute Mizan Online.
Témoignages concordants ?
J’ai d’abord repéré « deux hommes de grande taille qui essayaient de bloquer la rue, et l’un d’eux tenait une machette à la main contraignant les automobilistes bloqués de scander des slogans », témoigne le Bassidj blessé. « Je suis (donc) descendu de la moto et je suis allé voir l’accusé. Lorsque je lui ai demandé ce qu’il faisait, il m’a attaqué et blessé à l’épaule ».
Une version confirmée par les aveux de l’accusé. « Après mon travail dans le quartier de Narmak (est de Téhéran), je me suis rendu avec Ali (son complice) en moto dans le quartier de Sattar Khan (ouest) et nous avons fermé l’intersection aux automobiles. Ali m’a donné une machette et m’a dit si tu frappes un agent de sécurité, je te paierai bien », aurait confessé Mohsen Shekari, lors d’un interrogatoire certainement musclé.