Mardi 13 décembre, Olivier Quatennens a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des « violences » sur son épouse. Le député LFI a exclu de démissionner, et son cas divise au sein de la Nupes, certains acceptant une simple suspension, mais d’autres exigeant son exclusion.
Soutien des Insoumis
« Démissionner après avoir été condamné pour un acte que j’ai reconnu créerait un précédent dangereux et ouvrirait la porte à toutes les instrumentalisations politiques de la vie privée », aurait déclaré Adrien Quatennens dans une interview accordée à la Voix du Nord mardi 13 décembre.
Et sur ce point, le député LFI peut compter sur son parti, qui affirme que son membre est victime d’un « lynchage médiatique ». Monsieur Quatennens a donc seulement été radié pour « une durée de quatre mois » du groupe LFI, jusqu’au 13 avril 2023, et son retour assorti de la condition de « suivre un stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes ».
Je peux « entendre que les autres groupes puissent ne pas être d’accord », mais LFI fait « le pari de la réhabilitation » d’Adrien Quatennens, explique le député LFI de Haute-Garonne, François Piquemal.
Nupes divisée
« La décision que l’on attend, c’est la démission d’Adrien Quatennens, qui ne peut pas siéger avec la Nupes », a déclaré la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. « Un député condamné pour violences conjugales ne peut pas siéger », abonde sa collègue Sandrine Rousseau.
« Pour une sanction de cette nature, nous aurions prononcé l’expulsion », ajoute le premier secrétaire du PS (Parti socialiste), Olivier Faure, soutenu par le député socialiste Arthur Delaporte, qui assure que « si Adrien Quatennens avait été au Parti socialiste, nous l’aurions exclu du groupe ».
« Est-il en situation de défendre la cause commune qui est la nôtre, y compris la cause des féministes ? », s’interroge pour sa part le communiste Sébastien Jumel.