L’acharnement contre JK Rowling continue

JK Rowling, Hogwarts  Legacy, Gamekult

Le site français spécialisé dans les jeux vidéo Gamekult a récemment déclaré qu’il ne participerait pas aux phases de test pour « Hogwarts  Legacy », afin de ne pas « donner un écho » à un produit dérivé de l’univers de JK Rowling, « figure de proue d’un mouvement de haine ». L’auteur est en effet empêtrée dans un scandale interminable depuis plusieurs années, concernant ses positions soi-disant anti-trans. 

« Non, ce n’est jamais que du jeu »

« Nous refusons de donner un écho à une marque dont le poids économique et médiatique profite à une femme érigée en figure de proue d’un mouvement de haine. Une femme dont l’activisme vise au recul des droits des personnes trans déjà constamment déshumanisées », a fait savoir la rédaction de Gamekult lundi 6 février sur Twitter.

Une position surprenante de la part Gamekult, les experts s’accordant à dire qu’« Hogwarts Legacy » est « le potentiel jeu de l’année ». Il s’agit d’une aventure « ensorcelante » confirme BFMTV, tandis que Gameblog parle lui du « jeu Harry Potter ultime ». Mais cet acharnement à l’encontre de l’auteur d’Harry Potter est encore plus troublant quand on sait que J.K. Rowling n’a pris aucune part à la réalisation du jeu vidéo. Ce dernier propose même au joueur d’incarner des personnages « trans » ou encore « gender fluid ». « L’équipe a estimé qu’il était très important de créer un jeu représentatif du monde riche et diversifié de Harry Potter, ainsi que des groupes de personnes qui jouent à des jeux, qui comprend la communauté LGBTQIA+ », s’est justifié l’éditeur du jeu, Porkey Games.

Le comportement de Gamekult paraît donc tout bonnement incompréhensible. L’explication du site est d’ailleurs floue et peu convaincante. « C’est précisément parce que cela ne concerne pas le jeu directement qu’on ne peut en débattre au sein d’un test, pourtant moment clé de la vie médiatique d’un titre, et temps fort pour les sites », a déclaré Gamekult, qui insiste sur le fait que «  non, ce n’est jamais « que du jeu » ». 

Fidèle à l’idéologie de Gamekult

Pour de nombreux internautes ne comprenant pas cette décision, la faute reviendrait à la nouvelle rédaction. Faux, selon le journaliste « gaming » Olivier Bénis, qui partage la vision du site. « J’ai littéralement vu passer des tweets disant que l’absence de test de Hogwarts Legacy, ça ne serait pas arrivé avec l’ancienne rédaction de Gamekult grand-remplacée par des wokes » et j’avoue que je ris très très fort.  Je veux bien sûr dire que la rédaction précédente, qui subissait les mêmes accusations  par les mêmes personnes, aurait sans doute pris la même décision, et c’est bien pour ça que j’étais un heureux abonné », assure le journaliste.

Luma, journaliste chez Gamekult, est également fière de cette décision. « C’est la semaine de sortie d’Hogwarts Legacy. Gentil rappel que les royalties du moindre achat d’un produit Harry Potter gonflent les campagnes anti-trans d’une TERF (Trans-exclusionary radical feminist). La vie et les droits des personnes trans valent plus que la nostalgie autour d’une licence », estime-t-elle.

Mais que l’on soit pour ou contre la décision de Gamekult, sa (non)pertinence, elle, ne fait aucun doute, puisque l’objectif du site était de ne pas « donner un  écho » au jeu, et qu’il a produit l’effet totalement inverse. « Pour ma part je vais me désabonner de tous vos réseaux », peut-on par exemple lire sur Twitter, ou encore « Je ne voulais pas l’acheter parce que osef (On S’En Fout) de ce jeu, mais finalement Gamekult m’a fait changer d’avis ».