Lundi 20 février, l’enseigne de chaussure San Marina a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille. Celui-ci a prononcé la cessation immédiate des activités du groupe, qui compte 163 magasins et 680 salariés.
Absence de repreneur
« Les magasins San Marina fermeront définitivement lundi soir », affirmait dès la semaine dernière la CGT, l’information ayant fuité lors du dernier Comité social et économique de l’entreprise.
« Aucun projet de reprise sérieux n’a pu être soutenu et les dirigeants actuels n’ont pu faire aboutir leur projet d’offre de réserve faute d’investisseur », a fait savoir le tribunal de commerce de Marseille pour légitimer sa décision.
Colère des syndicats
En prévision de cette décision, la CGT avait lancé le 14 février une grève pour obtenir une prime de départ. « La direction nous a proposé un doublement de la prime sur objectif, ce qu’on appelle le variable, qui oscille entre 17 et 40 euros par mois », a fait savoir Helmi Farhat, secrétaire CGT du comité social d’entreprise, expliquant que ce montant avait été vu comme une « humiliation ».
Suite à notre mouvement, « les administrateurs judiciaires ont été à l’écoute, mais le montant annoncé (une prime de 1 000 euros proposée, contre 400 euros il y a deux jours) n’est toujours pas satisfaisant pour les salariés, nous espérons qu’ils reviennent vers nous : un mois et demi de salaire pour tous, c’est le minimum. En attendant, nous maintenons l’appel à la grève », prévient Helmi Farhat.