Politique

Nouveau livre : Chroniques d’avant-guerre – Alain Soral

Les mots de l’éditeur :

Chroniqueur durant deux ans (2010-2011) à la revue Flash, le « journal gentil et intelligent » créé par des dissidents du Parti communiste et de National Hebdo, Alain Soral a analysé avec pertinence et justesse les grands enjeux politiques, économiques et sociaux dans des chroniques où il manie les concepts avec humour et facilité pour mieux les faire comprendre. Opposé aux intellectuels qui ne parlent que pour eux-mêmes, Alain Soral s’adresse au plus grand nombre, et ils sont de plus en plus nombreux à l’écouter, en témoigne le succès constant de ses livres malgré l’omerta qui le frappe. Ce sont l’ensemble de ses chroniques qui sont ici réunies et qui définissent le mieux la pensée de Soral.

Biographie(s) Auteur d’essais polémiques à succès de Sociologie du dragueur, Vers la féminisation ?, Jusqu’où va-t-on descendre ?, Socrate à Saint-Tropez et le prémonitoire Comprendre l’empire, Alain Soral continue sa critique des communautarismes, éléments destructeurs des valeurs républicaines.

Politique

Nouveau livre : Fernandel , Le rire aux larmes – André Ughetto

Les mots de l’éditeur :

Ouvrage publié à l’occasion d’une grande exposition consacrée à l’acteur au musée de la Buzine (le légendaire Château de ma mère de Pagnol) à Marseille du 10 juillet au 30 septembre 2012. Fernand Joseph Désiré Contandin naît en 1903 à Marseille.

Il débute sa carrière en 1930, sous le pseudonyme de Fernandel, « Fernand d’elle » comme sa belle-mère se plaisait à l’appeler. Figure emblématique du cinéma d’après guerre il enchaînera les films à succès comme Le Schpountz, L’Auberge Rouge, Ali Baba et les Quarante voleurs ou La Cuisine au beurre… Pendant sa longue carrière, il tournera pas moins de 124 films, avec tous les acteurs de sa génération : Raimu, Bourvil, Gabin mais aussi De Funès.

Chanteur populaire, il a également laissé une discographie importante, parmi lesquels des grands classiques comme Félicie aussi, Ignace ou Le Tango corse. Fernandel, Le rire aux larmes, est un livre hommage à cet acteur devenu icône au fil des ans, grâce à ce personnage de jeune homme naïf, gaffeur et tendre qu’il s’était créé. Sa diction appuyée, son accent, sa gestuelle unique et surtout son physique, sa fameuse « gueule de cheval » comme il l’appelait lui-même ont contribué à sa très grande popularité.

Une popularité qui fera dire au général de Gaulle qu’il est le seul Français à être aussi célèbre que lui. Aussi à l’aise dans les rôles comiques et dramatiques, il multipliera les collaborations avec tous les grands réalisateurs français de l’époque parmi lesquels Jean Renoir, Julien Duvivier, Claude Autant-Lara, ou Marcel Pagnol (Angèle, Regain, Le Schpountz, La Fille du puisatier, Naïs, Topaze), mais c’est le réalisateur arménien Henri Verneuil qui révèlera le talent dramatique de Fernandel (La Vache et le prisonnier, Le Fruit défendu, La Table aux crevés).

EconomiePolitique

La crise qui vient : la nouvelle fracture territoire – Laurent Davezies

Les mots de l’éditeur :

L’ouvrage analyse les effets territoriaux des crises qui frappent simultanément notre pays. Crise financière, crise de la dette, crise de l’énergie : chacune, à sa façon, joue et jouera fortement sur le destin des territoires. Ces chocs et leurs impacts territoriaux ne sont pas conjoncturels, mais structurels. Ils signent la fin d’un cycle de trente ans. Durant les grandes crises antérieures (1973, 1983, 1993), qui avaient accéléré les changements structurels dans le pays, les aides publiques avaient permis aux territoires de connaître un développement aussi inattendu qu’ignoré. Hier, les amortisseurs étaient plus puissants que les chocs. Ce n’est plus le cas depuis 2008. Avec la crise des finances publiques et sociales, ce qui, hier, avait porté et protégé les territoires les menace aujourd’hui. Une ère s’achève : celle de la croissance et du développement des territoires suburbains, fondée sur la consommation (elle-même financée par les déficits publics et l’endettement). De plus en plus, notre société sera assise sur une croissance faible, le sevrage de la dépense publique et la restriction du crédit. L’énergie chère et la crise de l’économie résidentielle laissent prévoir un retour à la production et aux métropoles. Les cartes se redistribuent. Les changements en cours remettent en cause le mode de développement qui prévalait depuis trente ans. En d’autres termes, le nouvel ouvrage de Davezies annonce et décrit la crise des années 2010-2020.

Laurent Davezies est professeur à l’université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC), en poste à l’Institut d’urbanisme de Paris. Il a publié La République et ses territoires. La circulation invisible des richesses (La République des Idées / Seuil, 2008).

Politique

Le quai de Ouistreham – Florence Aubenas – Essai (poche).Paru en 09/2011

Florence Aubenas a été grand reporter au journal Libération de 1986 à 2006, pour qui elle a couvert de nombreux événements au Rwanda, au Kosovo, en Afghanistan et en Irak, ainsi que plusieurs grands procès, dont le procès d’Outreau. Elle a rejoint le Nouvel Observateur en septembre 2006.

« La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu’en dire, ni comment en prendre la mesure. On ne savait même pas où porter les yeux. Tout donnait l’impression d’un monde en train de s’écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place, apparemment intouchées. »

Déterminée à comprendre la crise et ses mécanismes de l’intérieur, Florence Aubenas est partie pour Caen et s’est inscrite au chômage, ne déclarant qu’un baccalauréat et aucune expérience.

Tout au long de ses six mois d’immersion volontaire dans l’enfer de la précarité, elle découvre les agences d’intérim, le Pôle Emploi et les arrangements frauduleux avec le code du travail, les stages et les enfilades de petits boulots payés au lance-pierre, les conditions de travail pénibles et les horaires aberrants. « Aujourd’hui, on ne trouve pas de travail, on trouve “des heures” ».

Le quai de Ouistreham est à la fois une interrogation du journalisme d’investigation, une protestation véhémente, une dénonciation de la condition qui est faite aux travailleurs précaires et une revendication de leur droit à vivre dignement plutôt qu’à survivre.

Sa protestation va puiser ses arguments dans la description d’un système où la politique du chiffre a remplacé la notion de social. Avec un style admirable de simplicité et de rigueur, une grande intelligence et une bonne dose d’autodérision,

Florence Aubenas livre un reportage sans précédent, un témoignage objectif qui fait honneur à sa réputation d’enquêtrice.