Alimentation, Français, snacking, fruits et légumes
Politique

Une enquête menée récemment par l’Institut Kantar Worldplanel démontre un changement dans les habitudes alimentaires des Français. Et une autre enquête met en lumière le fait que nous ne consommons pas assez de fruits et de légumes.

Le snacking prend de plus en plus de place dans nos assiettes : fast-food, pizzas, plats industriels préparés et livrés à domicile entre autre s’invitent désormais à la place des plats faits maison. C’est le premier enseignement qui ressort de l’enquête menée par l’Institut Kantar Worldplanel. Dans le détail, les Français dînent de moins en moins, et grignotent le soir de plus en plus voire même sautent ce repas.

En 2016, ce sont 9,5 millions de plats issus de la restauration rapide qui ont été mangés en plus par rapport à 2014. Le bien-manger à la Française prend du plomb dans l’aile, car le snacking représente déjà 19% des repas pris le soir chez soi.

Pas assez de fruits et légumes

La même étude met par ailleurs en évidence le fait que l’apéro gagne des points au détriment des entrées composées de crudités par exemple, avec +1 million de grignotage en produits salés et gras chaque semaine en plus par rapport à 2014.

Aussi, nous sommes bien loin des 5 fruits et légumes par jour qu’il serait bon de manger pour rester en bonne santé et avoir surtout une alimentation équilibrée. A peine 20% des Français suivent cette préconisation.

Une autre tendance de fond qui s’installe durablement dans la société est le fait de prendre son repas en-dehors de chez soi. En 2016, 25% des plats engloutis l’ont été dans des restaurants, snacks, pizzerias et autre fast-food pour une hausse de +6% en deux années.

Enfin, la charcuterie et la viande connaissent une baisse des ventes. Un phénomène qui s’explique par le fait que les Français craignent des crises sanitaires et sont plus concernés qu’auparavant par l’origine des produits qu’ils consomment. Après une hausse permanente de la vente de la viande depuis 2009, la tendance est à présent à la baisse.

Nutri-score, alimentation, France, Marisol Touraine
Politique

Marisol Touraine a officialisé le lancement de la vignette Nutri-Score qui débarque dans les rayons des magasins d’alimentation.

 

Grâce à un code couleur spécifique, la vignette Nutri-Score permettra aux consommateurs de mieux être aiguillé en magasins quant aux qualités nutritionnelles de tel ou tel produit. La vignette sera officiellement apposée sur les produits à partir du mois d’avril avec comme but ultime d’inciter les ménages à acheter moins de produits riches en sucre, en gras et en sel.

5 couleurs associées à 5 lettres (de A à E) permettent d’être guidé dans ses achats. Un produit étiqueté « A » remporte la palme niveau qualité nutritionnelle tandis qu’un autre étiqueté « E » enverra un message d’avertissement : ce produit est très (ou trop) sucré, salé et/ou gras.

Cette avancée a été pénible pour la ministre qui a du se confronter aux lobbys de l’agroalimentaire et aux grands noms du secteur de la grande distribution (Auchan, Hyper U, Leclerc, Carrefour…) qui ne voyaient évidemment pas d’un bon œil l’arrivée de la vignette. Résultat : aucun impératif pour les marques d’apposer le label sur leurs produits, la réglementation européenne ne permettant pas de la rendre obligatoire. Marisol Touraine espère toutefois que «la pression des consommateurs qui demandent à être informés» permettent à Nutri-Score de se généraliser.

Une période d’essai concluante pour Nutri-Score

Mais c’était sans compter sur la détermination de la ministre qui a tenu coûte que coûte à mettre en place ce label. Un test grandeur nature a même été réalisé durant trois mois, sur plus de 800 produits, à travers 50 supermarchés et dans 5 régions différentes. Quatre logos différents ont ainsi été testés auprès des consommateurs pour noter qu’à la fin «la qualité du panier moyen d’achat a le plus augmenté avec le Nutri-Score. Les consommateurs ont été davantage attentifs et ont privilégié des aliments plus sains»

Une bataille de gagnée pour la ministre qui estime que «pour la première fois, l’intérêt de l’étiquetage nutritionnel est démontré». L’Agence Nationale de Sécurité Alimentaire (ANSES) doute toutefois de l’efficacité du dispositif, affirmant que rien ne tend à en démontrer la performance «en l’état actuel des connaissances».