Vendredi 17 janvier, à Saint-Denis, le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Philippe Martinez, le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, et la porte-parole de l’association altermondialiste Attac, Aurélie Trouvé, se sont réunis pour discuter d’un plan rouge et vert face aux enjeux environnementaux.
L’objectif est d’élaborer une proposition commune pour lutter efficacement contre le changement climatique, tout en assurant des emplois de qualité aux salariés des secteurs concernés.
Evolution de part et d’autre
« Si le choix pour sauver la planète, c’est de perdre son boulot, le discours syndical va être compliqué », ironise Philippe Martinez. Selon le secrétaire général de la CGT, « il faut créer les conditions qui permettent de conjuguer créations d’emplois et industries et énergies propres. Il y a une évolution de la CGT sur ces questions ».
« Il y a des alliances à faire entre les forces sociales, les syndicats et les organisations environnementales, rappelle la porte-parole d’Attac, Aurélie Trouvé. Cela nécessite une évolution au sein des syndicats, qui est en train de se faire. Et du côté des associations écologistes, cela veut dire intégrer les questions sociales. »
« On appelle de nos vœux une transition écologique ambitieuse mais on veut éviter qu’on nous renvoie sans cesse cette question des pertes d’emplois », explique Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace.
Inspiration de la gauche américaine
La CGT, Greenpeace et Attac se sont inspirés du projet de Green New Deal américain, fondé sur trois piliers : la diminution des émissions de CO2, la sortie du pétrole et du charbon, et la création de millions d’emplois pour mettre en œuvre cette transition.
« C’est un aspect central du projet : on ne peut pas opposer l’emploi et l’environnement », explique l’économiste Pavlina Tcherneva, selon qui un plan industriel massif « de même ampleur que pour une économie de guerre » est nécessaire.