Vendredi 24 janvier, à Washington, Donald Trump a, pour la première fois, participé à un meeting de chrétiens évangélistes contre l’avortement. Le rassemblement se tenait à quelques mètres du congrès, où se déroule actuellement son procès en destitution.
Espoir de réélection
Lancé depuis plusieurs mois déjà dans une campagne électorale en vue de sa réélection en novembre, Donald Trump s’emploie aujourd’hui, et pour la énième fois, à flatter sa base électorale la plus à droite, des réactionnaires et fascistes préoccupés avant tout par les thématiques haineuses de l’extrême droite.
C’est cette fois aux militants anti-avortements que le président sortant fait les yeux doux, ces derniers étant très influents dans de nombreux états, et disposant de l’appui d’élus républicains, mais aussi démocrates. Leur pouvoir est tel qu’il rend parfois impossible le recours des citoyennes à faire valoir leur droit d’avorter.
« Roe vs Wade »
Les anti-avortements s’insurgent depuis près de 50 ans contre l’arrêt emblématique de la Cour suprême baptisé « Roe vs Wade », qui a légalisé l’avortement aux Etats-Unis le 22 janvier 1973. Les rassemblements sont d’ailleurs plus fréquents et importants ces dernières années, des milliers de personnes défilant régulièrement sur le « Mall », l’avenue principale de Washington.
En s’engageant ainsi avec les évangélistes blancs, qui ont voté à 81% pour lui, Donald Trump confirme son intérêt pour les cercles nationalistes les plus extrêmes. Il a récemment affiché son soutien aux partisans du libre marché des armes à feu, et ce malgré de la recrudescence des tragédies engendrées par la prolifération des armes aux Etats-Unis, et en 2017, il s’était montré très conciliant à l’égard d’un groupe de fascistes mobilisés pour la défense des reliques de l’Amérique sécessionniste.