antivax, Toulouse
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« Un accident cardiovasculaire pour 100 injections. La santé de nos enfants vaut plus que des vaccins expérimentaux », peut-on lire sur ces affiches placardées un peu partout dans l’agglomération toulousaine. De leur côté les élus, même s’ils aimeraient pouvoir intervenir, n’en ont pas forcément le droit.

Nécessité d’un trouble à l’ordre public

« Ma mission est de veiller à ce qu’il n’y ait pas de risque pour la tranquillité des habitants ou la sécurité publique. En l’occurrence, ce panneau, qui appartient à une entreprise privée et se situe sur terrain privé, n’a pour l’heure pas causé de désordre. On ne peut donc pas intervenir. Et sur le fond du message, même si cela concerne la santé, je n’ai pas de jugement à émettre en tant qu’élu », explique Serge Jop, maire de Saint-Orens-de-Gameville, l’une des communes où une affiche a été repérée. 

«  On ne peut pas agir sur le simple fait que cela ne nous plaît pas. Le seul levier dont l’on dispose pour demander qu’elles soient enlevées, c’est un trouble à l’ordre public, ce qui n’est pour l’instant pas le cas  », abonde la mairie de Toulouse.

Affiches mensongères

Les auteurs de ces affiches « connaissent bien les codes de la publicité : le message bien sale et anxiogène en gros, suivi d’un  petit  astérisque qui va bien pour ne pas pouvoir être accusé d’escroquerie et de mensonge. De la pure manipulation  », dénonce le collectif «  Action Antifouchiste  ». 

Ici, l’astérisque en question renvoie à une page internet de l’Agence européenne des médicaments (AEM), qui met l’accent sur les précautions nécessaires à prendre avec les chiffres. « Les informations sur ce site internet concernent les effets indésirables suspectés mais qui ne sont pas nécessairement liés au vaccin ou causés par le vaccin. Ces événements peuvent avoir été causés par une autre maladie ou être associés à un autre médicament pris par le patient en même temps », précise l’AEM.

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Des centaines de milliers de personnes (240 000 selon le ministère de l’Intérieur) ont manifesté samedi pour protester contre le système du pass sanitaire, qu’ils assimilent à une vaccination forcée.

«  Rapport dominants-dominés  »

Parmi ces manifestants, Nina et Samuel, deux jeunes gilets jaunes souhaitant éclairer les masses. « Nous mettons un gilet pour pouvoir inscrire nos slogans, car nous voulons que le peuple ouvre les yeux », explique Samuel. « Je travaille dans la vente et s’ils décident de m’imposer le passeport sanitaire, je ne l’accepterai pas », ajoute Nina, qui n’hésitera pas à changer de travail si elle y est contrainte. 

Pour Maryse, agent de l’État, « il y a, dans le fait d’imposer à la population le vaccin et le passe sanitaire, un rapport dominants-dominés. Pour l’heure, mon employeur ne me le demande pas, mais je crains d’être obligée, au final, de m’y plier  ». «  Je pense qu’ils sont en train d’écouler coûte que coûte un stock de vaccins achetés en masse », accuse-t-elle.

Personnel de santé très présent

Les blouses blanches étaient également très bien représentées. Parmi elles, Nathalie, une infirmière ulcérée par les méthodes du gouvernement.  « On nous a demandé des sacrifices de dingues durant le premier confinement, on nous applaudissait à 20 heures, nous devions faire avec les moyens du bord et, aujourd’hui, pour nous remercier, on nous fait du chantage à la vaccination ? C’est indécent, pour ne pas dire dégueulasse. »

« Certains agents hospitaliers ont déjà démissionné dans notre département. Cette histoire de vaccination obligatoire, ça a été la goutte d’eau, abonde non loin de là Sylvie Berthuit, secrétaire départementale Santé et action sociale de la CGT. Heures supplémentaires non payées, efforts continus, manque de personnel, manque de matériel… Depuis une dizaine d’années, nous tirons la sonnette d’alarme, et là, le gouvernement laisse planer l’idée que les soignants seraient plus contaminants que les autres, alors même que nous avons quasiment tous été déjà malades du Covid. »