L’ancien premier ministre Shinzo Abe a été la cible de plusieurs coups de feu vendredi 8 juillet, lors d’un rassemblement électoral à Nara, dans le sud du pays. Transporté en urgence à l’hôpital, il serait dans un état grave.
« Acte barbare »
« On a tiré sur l’ancien premier ministre vers 11h30 à Nara. Un homme suspecté d’être le tireur a été interpellé. L’état de santé de monsieur Abe est actuellement inconnu », a fait savoir vendredi matin le secrétaire général du gouvernement, Hirokazu Matsuno. « C’est un acte barbare en pleine campagne électorale, qui est la base de la démocratie, et c’est absolument impardonnable », a pour sa part déclaré l’actuel premier ministre nippon, Fumio Kishida.
« Il prononçait un discours et un homme est arrivé par derrière », a détaille la chaîne de télévision publique NHK. « Le premier tir a fait le bruit d’un jouet. Il n’est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir l’étincelle et de la fumée. Après le deuxième tir, des gens l’ont entouré et lui ont fait un massage cardiaque ».
Indignation internationale
Côté français, le président Emmanuel Macron s’est dit « profondément choqué par l’attaque odieuse » contre Shinzo Abe, et l’ambassade au Japon a fait part de sa « consternation » face à ce drame. Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est lui aussi dit « consterné et attristé » par cette attaque « abjecte ».
Côté américain, l’ambassadeur Rahm Emmanuel a salué « un leader extraordinaire du Japon et un allié indéfectible des États-Unis », et le secrétaire d’Etat Antony Blinken a parlé d’« un moment très, très triste ».
Je suis « choqué et attristé par cette attaque lâche ». Monsieur Abe était un « véritable ami, farouche défenseur de l’ordre multilatéral et des valeurs démocratiques », a pour sa part déclaré le président du Conseil européen Charles Michel.