Covoiturage, Essonne, Karos, Blablacar
Politique

Pour encourager les citoyens à covoiturer plus systématiquement sur de courtes distances comme pour les trajets domicile-travail, le département de l’Essonne subventionne l’opération jusqu’au 31 juin.

Le covoiturage à la sauce Blablacar, tout le monde connaît et beaucoup de personnes ont recours à ce service pour des trajets longues distances. Mais laisser sa voiture pour se rendre sur son lieu de travail est pour l’instant beaucoup moins populaire. Pour autant, ce type de déplacement pèse pour beaucoup dans la pollution atmosphérique totale des villes de France. Des régions telles que l’Île-de-France se sont ainsi engagées à diminuer l’usage des véhicules personnels par les citoyens de l’ordre de 2% au cours de la période 2010-2020.

Des subventions pour le covoiturage

Afin d’encourager le plus grand nombre à covoiturer sur de courtes distances, le département de l’Essonne (91) en IDF a décidé de subventionner l’opération entre le 18 avril et le 30 juin.  Concrètement, tous les habitants du département pourront covoiturer sans débourser un centime d’euro en faisant appel aux services de Karos, société spécialisée justement en covoiturage sur de courtes distances. L’Essonne alloue ainsi un budget de 100 000 euros à l’opération, une somme qu’elle remettra au prestataire, afin de couvrir non moins de 50 000 trajets de ce type.

Les usagers du service seront limités à 2 trajets par jour maximum ou 20 trajets durant la totalité de l’opération et pour des distances maximales de 35km.

L’Essonne apparaît comme un département tout trouvé pour soutenir le covoiturage courtes distances car 59% des déplacements des citoyens se font en voiture, 78% étant effectués à l’intérieur même du département et pour un taux d’occupation des véhicules d’à peine 1,1 personne.

Une initiative bénéfique qui apporte une vraie réponse aux enjeux environnementaux et de mobilité actuels. Encourager plutôt que culpabiliser ou même sanctionner. Le dispositif mis en place dans l’Essonne risque fort d’être reproduit à d’autres départements et pourquoi même au niveau national.

 

Airbnb, Blablacar, économie collaborative
Economie

Les revenus issus de l’économie collaborative devraient bientôt être taxés au même titre que les revenus professionnels. Si le projet de loi aboutie bel et bien.

Sommes-nous en train de sortir de la zone grise de l’économie collaborative ? C’est le souhait émis par les sénateurs de toute sensibilité politique confondue à travers une proposition de loi qui prévoit de taxer les revenus issus des locations du type Airbnb au-delà d’un certain montant. Que cela soit du côté du PS comme d’EELV ou des Républicains, les sénateurs ont présenté un projet de loi devant la Commission des Finances du Sénat allant dans ce sens.

Le rapporteur général de la commission, Albéric de Montgolfier explique que  » l’idée n’est pas de créer une fiscalité nouvelle mais bien de mettre sur pied un système simple, qui laisse vivre les petits échanges entre particuliers en les exonérant et garantisse l’équité entre professionnels en taxant les activités récurrentes, voire professionnelles ».

Une proposition de loi qui vise ainsi à réguler quelque peu l’activité de locations de biens sur des plateformes telles qu’Airbnb ou Drivy.

Pas de cotisations ni de taxe jusqu’à 3 000 euros pour l’économie collaborative

3 000 euros, c’est donc le plafond maximal que la loi fixerait. Au-delà de ce montant, les bénéficiaires seraient taxés au titre de l’IR et devraient s’acquitter du paiement de cotisations sociales. D’ailleurs, une affiliation au RSI deviendrait même obligatoire dès lors que la barre des 23 000 euros de revenus annuels serait franchie.

Reste tout de même quelques cas d’exonération du paiement d’impôts et de cotisations sociales : le co-voiturage type Blablacar (pour autant que l’activité ne soit pas du travail déguisé) et la revente de véhicules d’occasions.

Enfin, la proposition de loi entend simplifier les démarches pour les personnes éventuellement redevables de cotisations et d’impôts puisque la déclaration de ces revenus passerait automatiquement par les différentes plateformes web. Le montant brut des revenus de chaque utilisateur sera alors transmis au FISC et se retrouverait reporté sur la déclaration pré-remplie d’impôt.