La militante de Dispac’h était accusée d’avoir tagué des résidences secondaires lors d’une action de protestation en Bretagne
Le groupe Dispac’h avait mené une série d’action symboliques, non officielles, pour dénoncer la présence écrasante de résidence secondaire dans le Morbihan. Divers bâtiments avaient aussi été ciblés par des tags. Une militante du collectif indépendantiste accusée d’y avoir participe a finalement été relaxée. Les tags remontaient à mi-avril 2019. Le groupe cherchait à démontrer les « ravages du tourisme ».
Répression politique
De nombreux bâtiments publics et privés avaient été ciblés ; agences immobilières, résidences, stations balnéaires etc. Les membres de Dispac’h les avaient recouvert avec le pourcentage de résidences secondaires dans la commune concernée et autre chiffres illustrant le problème. Officiellement Dispac’h ne revendique pas cette action mais ils portent le même message. Il s’agit d’une vraie question, en effet non content de contribuer à la désertification des villes et villages, ces résidences provoquent un effet de gentrification.
La militante de 21 ans avait été arrêté dans les environs des maisons taguées à Quiberon dans la nuit du 14 au 15 avril 2019. Les membres de son collectif et de l’Union Démocratique Bretonne étaient présent à son procès pour la soutenir. L’avocate a dénoncé un dossier vide, sans preuve autres que quelques éléments circonstanciels. La militante souhaitait s’exprimer en breton avec un traducteur mais cela lui a été refusé. Elle n’a pas souhaité non plus répondre aux questions du tribunal. Il semble absurde qu’une action symbolique soit à ce point criminalisée. Notons que la militante a néanmoins été condamnée à 500 euros avec sursis pour avoir refusé le fichage ADN. Quand ils n’ont rien, ils trouvent toujours quelque chose.