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Le renseignement militaire allemand enquête sur la présence de militants d’extrême droite dans l’unité d’élite KSK

Le contre-renseignement militaire allemand (MAD) est en train d’élargir son enquête sur l’extrémisme de droite dans la Bundeswehr. Leur cible principale est actuellement le Kommando Spezialkräfte (KSK). Cette unité est basée dans la ville de Calw. Il semble que le niveau de sympathie pour l’extrême droite la plus radicale dans cette unité de 1100 personnes soit « extrêmement élevé ».

Cette enquête aurait été lancée suite à une note confidentielle du ministre de la Défense Gerd Hoof à l’intention d’un groupe de contrôle parlementaire. L’augmentation des sympathisants d’extrême-droite dans l’unité KSK en a fait une priorité pour le MAD.

Ce n’est pas la première affaire de ce genre dans la Bundeswehr (l’armée allemande). Des groupes d’extrême droite ont déjà été découverts à plusieurs reprises. Cependant c’est la première fois que l’unité KSK est sous le coup d’une enquête. L’OTAN fait fréquemment appel à ce groupe pour l’assister dans des opérations anti-terroristes dans les Balkans et au Moyen-Orient.

Un problème récurrent

Selon l’agence d’information Redaktionsnetzwerk Deutschland le problème est particulièrement criant chez les parachutistes. Le cœur du problème se trouverait à la base Franz-Joseph-Strauss à Altenstadt, en Bavière.

Le MAD mène aussi l’enquête sur les soldats qui auraient eu des liens avec Franco A., un soldat de la Bundeswehr. Ce dernier a été appréhendé en 2017 alors qu’ils tentait de récupérer un pistolet et des munitions dissimulées à l’aéroport de Vienne. Des explosifs avaient aussi été découverts.

Franco A. a été accusée de planifier des attaques contre des politiciens et des personnalités publiques que l’homme considérait comme « favorables aux migrants ». Étrangement il a été acquitté pour les accusations de terrorisme.

Le MAD s’intéresse également au groupe internet nazi « Nordkreuz », la croix du nord. Certains s’inquiètent du fait que la MAD n’ait pas les moyens de mener correctement cette enquête de grande importance. En effet le groupe est le plus petit service de renseignement du pays. Le ministre de la Défense a cependant assuré qu’il souhaitait renforcer l’enquête en cours.