Lundi 18 novembre, le conseil départemental du Val-de-Marne ( à majorité communiste) et le collectif de défense d’ADP ont inauguré un bus qui sillonnera le Val-de-Marne pendant un mois pour récolter des signatures contre la privatisation d’ADP.
« C’est une Faute ! »
« Privatiser ADP n’est pas une erreur, c’est une faute ! s’emporte Christian Favier, président du conseil départemental. Le but, c’est d’informer les Val-de-Marnais du coup porté à la souveraineté nationale, mais aussi de la menace en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire, des conséquences sur leur environnement et donc sur leur quotidien et leur qualité de vie ».
« J’ai peur pour mon emploi en cas de privatisation, confesse Amor, agent d’exploitation des parkings et accès à l’aéroport d’Orly. Quand on voit ce qu’il se passe à l’aéroport de Toulouse… »
La mission des bénévoles du bus est donc claire. Faire prendre conscience aux citoyens de l’articulation entre enjeux locaux et nationaux, et guider ensuite ceux qui le souhaiteraient dans le processus incompréhensible qu’est le dépôt de signature en ligne. Pour ce faire, les bénévoles seront équipés de tablettes numériques et de documents Cerfa prêts à être remplis.
Abaisser le seuil des signatures à un million
Avec cette campagne de mobilisation, le collectif de défense d’Aéroports de Paris espère toucher ceux qui ne sont toujours pas au courant de l’affaire. En effet, « malgré la mobilisation, ils sont encore nombreux à ne pas être informés. Le gouvernement n’a pas joué le jeu », regrette la maire d’Orly Christine Janodet.
Et le dicton « Chaque vote compte » n’a jamais été aussi vrai que pour ce référendum, car suite aux manifestations des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a affirmé vouloir réformer constitutionnellement les conditions du référendum d’initiative partagée en abaissant le seuil de signatures citoyennes à un million (contre 4,7 millions aujourd’hui).
« Un million ? Chiche, Monsieur Macron ! » , se rappelle Christian Favier. Car avec 910 000 signatures récoltées à l’heure actuelle, le président français pourrait bien se retrouver, d’ici quelques mois, devant le fait accompli. Reste à voir s’il tiendra parole.