Politique

Le Secrétaire Général de la CGT justifie le montant des travaux de son bureau suite aux révélations du Canard Enchaîné de la semaine dernière. La publication d’un extrait du devis des travaux d’aménagement, a provoqué de vives contestations et une polémique au sein de l’organisation syndicale.

Selon le Canard Enchaîné, la CGT aurait dépensé 62 179,44 euros pour la rénovation du bureau du numéro 1 du syndicat dont 21 500 euros pour les meubles uniquement. Ces révélations font écho à celles du mois d’octobre, lorsque le journal avait annoncé que les travaux réalisés dans l’appartement de M. Lepaon, situé à Vincennes, s’élevaient à 105 000 euros. Cette fois aussi c’est la centrale qui a payé.

Ces révélations ont provoqué des discussions houleuses au sein du syndicat. Pour sa défense, Thierry Lepaon a indiqué, lors d’une interview accordée à Europe1 mercredi 26 novembre, qu’il n’était pas au courant de la somme dépensée pour la rénovation de son appartement, et qu’il n’avait pas choisi le nouveau mobilier de son bureau de 50 m2. Il a rajouté que les travaux de son bureau s’était portés sur « l’électricité, le chauffage, la climatisation et les sols » et que rien n’avait été refait depuis 14 ans. Il s’est par ailleurs dit « peiné » que « des gens utilisent des devis et des factures pour faire peser une calomnie sur la CGT ».

La confédération avait, elle, dénoncé plus tôt dans la semaine, « l’image que le Canard enchaîné essaie d’entretenir par ses révélation », en affirmant « s’engager chaque jour pour défendre les intérêts du monde du travail ».

Crédits photo : em.ciel

bedier_condamnation
Coup de gueule

A la suite d’un article paru dans le Canard Enchainé qui dénoncé de gros problèmes de gouvernance au sein de la mairie de Mantes-la-Jolie, fief de Pierre Bédier, le parquet a lancé une enquête sur cet homme politique sulfureux, au passé judiciaire lourd et sur son second, actuel maire de Mantes, Michel Vialay.

En 2009, Pierre Bédier écope d’une peine de 18 mois de prison avec sursis, assortie de 6 ans d’inéligibilité, pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux dans l’enquête sur des marchés publics dans les Yvelines. Depuis, sans scrupules, il a laissé la mairie de Mantes à son lieutenant, Michel Vialay, est a repris des fonctions électives au sein du conseil général, dont il est le président.

Dans son article publié il y a quelques semaines, le Canard Enchainé explique que Pierre Bédier a toujours gardé le contrôle de « sa » ville qu’il dirige en s’appuyant sur des « caïds » et sur un imam salafiste, officiellement employés par la mairie.

Si les passages de l’article sur les violences à l’encontre des opposants politiques, sur l’utilisation clientéliste des emplois publics et sur les liens étroits avec une frange intégriste de l’Islam sont scandaleux, c’est un autre élément qui a interpelé la justice.

En effet, l’article de l’hebdomadaire évoque une vingtaine de délinquants qui ont pu sortir de prison grâce à la promesse d’embauche de la mairie. Ces jeunes, installés dans une ancienne salle de sport qui leur sert de QG, ont ensuite été chargés de la récolte en cash de taxes municipales pour les marchands ambulants d’un marché couvert. Du Tarantino à la française !

A la suite de ces révélations, le procureur général de Versailles,  Philippe Ingall-Montagnier a ordonné le lancement d’une enquête préliminaire sur la gestion de la ville par Pierre Bédier et Michel Vialay.

Une affaire qui relance le débat sur l’inéligibilité à vie pour ceux qui ont été condamné pour des abus commis dans le cadre de fonctions électorales…

Coup de gueule

pierre_bedier

Pierre Bédier, ancien ministre UMP et maire de Mantes-la-Jolie est au cœur d’une nouvelle polémique à la suite d’un article paru dans le Canard Enchainé qui dénonce les pratiques abusives de la mairie de Mantes.

Le papier du Canard qui décrit le « système Bédier » est à peine croyable. On y voit comment la mairie s’est attaché les services de différentes personnalités influentes en leur offrant des emplois municipaux.

On compte ainsi parmi les employés municipaux l’imam local, appartenant à une branche salafiste de l’Islam (le Canard raconte que cette personne attend devant les bureaux de vote les jours d’élection pour rappeler à ses brebis l’importance du vote Bédier), ainsi qu’une dizaine de jeunes voyous, sortis de prison précisément grâce aux promesses d’embauche de la mairie.

On imagine aisément combien ces jeunes sont redevables au maire et comment ce dernier peut les utiliser.

D’ailleurs, le Canard conclut son enquête par deux petites histoires (non vérifiées) selon lesquelles deux opposants auraient subi d’importantes menaces après avoir dit du mal de Bédier.

Pour rappel, Pierre Bédier a été condamné par la justice, à 18 mois de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité, en 2009, pour « corruption passive et recel d’abus de biens sociaux » dans l’enquête sur des marchés publics dans les Yvelines.