Politique

Une pétition qui a réuni plus de 3,5 millions de signature va être déposée au Parlement européen qui doit voter l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada.

 

Les citoyens européens n’en veulent pas, les agriculteurs européens non plus, les commerçants européens non plus mais le CETA devrait selon toute logique être tout de même validé par le Parlement européen qui par un habille tour de passe-passe à réussi à passer outre le vote devant les parlements nationaux des pays de l’UE. Une esquive obligatoire pour les défenseurs du traité de libre-échange car il y a fort à parier que les parlements nationaux aient tellement amendé le traité qu’il n’aurait finalement pas fait les affaires des multinationales et lobbys en tout genre qui attendent fébrilement d’encaisser les milliards de dollars issus d’un traité très en défaveur de l’UE.

 

Car au menu de cet accord tant décrié, l’abaissement des barrières douanières et surtout réglementaires fait peser un sérieux risque sur bon nombre de secteurs et surtout sur la santé des citoyens européens. Celui de l’élevage bovin en est un exemple parfait. L’accord prévoit de lever les quotas d’importations sur le bœuf canadien. Mais pour quelles raisons ? pour quels bénéfices côté UE ? Aucun à vrai dire car l’UE produit déjà suffisamment de bœufs, mais le Canada pourra alors écouler son stock de bœuf aux hormones dont la traçabilité et la qualité d’alimentation est plus que douteuse. Et c’est sans compter sur le fait que de telles importations (dans l’agriculture également) feront voler en éclat les belles paroles de l’accord de Paris sur le climat car des cargaisons quotidiennes de produits alimentaires ou autres arriveront par avions et par cargos.

 

3,5 millions de signatures… pour rien ?

 

 

Plus de 3,5 millions de citoyens européens ont donc signé une pétition pour l’annulation des négociations et du CETA, les signataires reprochant au traité de représenter « une menace pour la démocratie, l’Etat de droit, l’environnement, la santé, les services publics, mais aussi les droits des consommateurs et le droit du travail ». En réponse à ce mouvement, les députés européens ne feront rien d’autre que de voter pour le traité.