CFDT, TotalEnergies
Société

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé mercredi 19 octobre qu’il n’y avait « plus de justification » à continuer la grève chez TotalEnergies, se félicitant de l’accord entre les salariés et la direction concernant les hausses de salaire.

Augmentation de 5%

Mercredi matin, sur LCI, Laurent Berger a assuré « que le boulot a été fait chez Total », et qu’il n’y avait « plus de justification » à faire grève, reconnaissant toutefois que ce n’était pas à lui « de décider ce que doivent faire les grévistes ».

Le « boulot » insinué par monsieur Berger correspond à l’accord signé par la CFDT et la CFE-CGC avec TotalEnergies pour une augmentation générale des salaires de 5%, assortie de primes individuelles comprises entre 3000 et 6000 euros. « Cet accord va complètement changer la vie des salariés de Total », assure le secrétaire général de la CFDT.

« Emmerdements que l’on cause aux Français »

Interrogé sur sa position vis-à-vis de la CGT, Laurent Berger s’est montré mesuré. « Je ne cherche pas l’escalade et la guerre, y compris avec les autres organisations syndicales, a-t-il rappelé. Chacun a sa stratégie ». 

« Je demande juste de regarder les résultats obtenus par les uns et les autres. L’efficacité syndicale ne se mesure pas aux emmerdements que l’on cause aux Français, a tout de même, ensuite, taclé le syndicaliste. La CFDT fait la grève quand les négociations ne peuvent pas aboutir, notre rôle est d’apporter des résultats » .

gouvernement, CFDT, âge pivot
IdéesPolitique

Lors de la reprise mardi des négociations autour de la réforme des retraites, le gouvernement d’Edouard Philippe s’est dit prêt à lâcher du lest sur la question de l’âge pivot. L’exécutif espère ainsi reconquérir la CFDT, et par là même fragiliser le front syndical.

Porte de sortie offerte par la CFDT

Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, la CFDT n’a eu de cesse de rappeler qu’elle était pleinement favorable au basculement vers une retraite à points, et que sa présence dans l’intersyndicale ne tenait qu’à son rejet de l’âge pivot.

«  L’âge pivot est une mesure injuste, inutile, injustifiée et incompatible avec le système à points. Il faut le retirer de la réforme », a rappelé dimanche soir Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, au journal télévisé de France 2.

Le syndicaliste a ensuite offert une porte de sortie au gouvernement, en proposant de dissocier le volet budgétaire, dont fait partie l’âge pivot, du reste de la réforme, et de traiter ledit volet lors d’une «  conférence de financement » ultérieure. Une manière comme une autre de mettre ce qui fâche de côté, pour faire aboutir la réforme au plus vite.

FO et la CGT et ne lâchent rien

L’annonce du gouvernement semble sonner le glas du front syndical. Yves Veyrier, secrétaire général de FO, a aussitôt balayé la proposition de Laurent Berger : «  Si c’est pour nous faire avaler le projet de régime de retraite par points, ça ne marche pas. Le principal défaut de ce régime unique, c’est que, demain, il donnera tous les leviers d’action à l’État pour agir sur le niveau des pensions et, de fait, l’âge effectif auquel vous pourrez partir si vous voulez une retraite correcte. »

Philippe Martinez, lui, exhorte le gouvernement à sortir de sa « bulle d’autosatisfaction » : « Vous croyez que ça incite à discuter quand le secrétaire d’État explique qu’il n’est pas question de revenir sur les quatre critères de pénibilité ? La porte n’est pas restée ouverte très longtemps », déplore le secrétaire général de la CGT.


Politique

Le 1er octobre 2014 est entré en vigueur le nouveau dispositif des droits rechargeables. Les effets ne sont pas uniquement positifs, et pour au moins 30.000 chômeurs, il serait même pénalisant. Le 18 mars prochain, les partenaires syndicaux se retrouvent pour trouver une solution aux problèmes d’indemnisations posés par le nouveau système.

Lorsqu’un salarié perd son emploi, il doit épuiser ses anciens droits à indemnisation, avant d’obtenir les nouveaux. Vous l’avez compris, s’ils sont inférieurs, il est donc temporairement pénalisé. Cela ne contribue pas à accepter des boulots qui ne correspondent pas à sa demande, même temporairement. L’UNEDIC annonce que 30.000 personnes seraient dans ce cas. Le CGT quant à elle, pense que cela concernerait au moins 100.000 personnes.

De toute façon, il faut trouver une solution à affirmer Eric Aubin (secrétaire confédéral de la CGT) qui a dénoncé un chiffrage restrictif de la part de l’UNEDIC. La CGT demande une « réadmission améliorée » pour permettre aux demandeurs d’emploi de toucher leurs droits les plus élevés pendant toute la période d’indemnisation. La CFDT toujours plus frileuse, est partisane du droit d’option pour que les gens puissent choisir d’abandonner ou pas leurs petits droits en toute connaissance de cause. Et que dire du MEDEF qui ne veut quant à lui rien faire de plus.

Il est évident, qu’apporter un droit nouveau signifie aussi apporter des financements nouveaux.

Crédit photo : Unédic

Coup de gueulePolitique

C’est dans un climat d’incompréhension que s’est ouvert le 48e congrès de la CFDT ce lundi 2 juin à Marseille. Si cet évènement célèbre les 50 de la CFDT déconfessionnalisée née en 1964, il est pour beaucoup l’occasion de tenter de comprendre les résultats des récentes élections européennes et de dépasser les clivages au sein de l’organisation syndicale.

En effet, plus de  2.500 délégués et cadres se sont réunis ce lundi au parc Chanot à Marseille, pour évoquer ensemble les différents réformes du gouvernement agréées par le syndicat comme le pacte de responsabilité. Car si le positionnement de la direction en faveur du pacte de responsabilité « est validé » au sein de la CFDT, a assure le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, il reconnaît toutefois une « interrogation » et des « zones de doutes » à propos de la « volonté du patronat à assumer ses engagements » et appelle le gouvernement à stopper les aides aux entreprises si les engagements ne sont pas tenus.

De plus, comme nous l’indique Laurent Berger, les militants arrivent au Congrès « forcément sonnés » par le résultat des élections européennes que le syndicaliste impute particulièrement au «manque de visibilité des résultats» sur le front de l’emploi et des inégalités.

Mais le secrétaire général, qui devrait être réélu à sa succession, devra surtout essayer lors de cette semaine de débats et d’échange, de remobiliser ces troupes au sein desquelles quelques dissensions sont apparus ces derniers mois. La signature de l’accord Mory Ducros avait notamment été très critiqué par la base du syndicat, pour laquelle la direction serait trop proche du pouvoir en place.

Coup de gueulePolitique

Après plusieurs semaines d’âpres négociations afin d’améliorer les montants de leurs indemnités de licenciement, près de 1100 employés du transporteur Mory Ducros contestent aujourd’hui les conditions de leur départ. Accompagnés des forces syndicales, ils dénoncent une procédure irrégulière et illégale et l’absence de proposition de reclassement.

Nouvel épisode d’un combat qui dure déjà depuis plusieurs mois, l’action en justice des anciens salariés de Mory Ducros entend souligner le caractère irrégulier des procédures de licenciements réalisées dans le cadre du plan de reprise de  l’actionnaire principal, Arcole Industries.  Déposée début janvier, cette offre de reprise ne sauvera finalement que 2210 emplois sur les 5000 que comptait l’entreprise. Malgré les grèves et contestations, plus de 2850 salariés se retrouvent alors sans emploi en février dernier, avec pour seule compensation, une indemnité de 10.000 euros.

En outre, il s’avérerait alors que de nombreuses irrégularités ont été commises dans la procédure de licenciement. Comme le souligne Frédéric, un ancien salarié qui n’a toujours pas retrouvé de travail, « dans le courrier qui nous signifiait notre licenciement, il y avait des pages quasiment illisibles » et « quasiment personne n’a reçu d’offre de reclassement en interne. C’était obligatoire, ça n’a pas été fait».  Une situation inacceptable pour ses anciens salariés qui ont donc décidé d’entamer une action en justice contre leur ancien employeur.

Le CFDT, premier syndicat du transporteur, et qui devrait accompagner près de 300 salariés licenciés pour constituer leur dossier de plainte, précise qu’ils contesteront en priorité « les périmètres de critères de licenciement, la non prise en compte des situations familiales des salariés » et dénonçons par ce biais « des problèmes de transfert de dossiers CSP (Contrat de sécurisation professionnelle) qui entraînent des soucis pour la rémunération».

Crédits photo : CFDT Mory Ducros

Thomas Livingston

Coup de gueule

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Jusqu’à ce jour, les négociations entre les employés du Schneider Electric et DCNS n’ ont abouti qu’à des échecs. Aucun accord n’a été conclu et des appels à de nouvelles manifestations ont été lancé sur les sites de l’Isle-d’Espagnac et des Agriers à Angoulême.

Déjà vers la fin du mois de février, quelques débrayages ont été effectués par les employés à cause de leur mécontentement. Le patronat ne leur a accordé qu’une augmentation de 0,4 % pour tous et 0,8 % par personne. Cette augmentation est jugée trop basse par l’intersyndicale FO-CFDT-CGC et la CGT. Ils se basent sur le chiffre d’affaires annuelles réalisées par l’entreprise de 23 milliards d’euros, lui procurant ainsi un bénéfice de 1,8 milliards d’euros. Jeudi, la CGT effectuera seule des actions de grève. Quant à la CFDT, elle cessera tous mouvements de grève, mais ne signera aucun accord. Seule, l’Unsa-CGC est favorable à la proposition du patronat.

Politique

Édouard Martin : l’homme fort du PS aux élections européennes de 2014

Le leader du syndicat CFDT d’ArcelorMittal à Florange a décidé d’entrer dans le monde politique au côté du PS. Il occupera la tête de liste du PS lors des élections européennes de 2014 dans le Grand-Est.

« Oui, je serai tête de liste sur la liste socialiste dans le Grand Est » a-t-il confirmé chez France 2. Édouard Martin est très connu dans sa lutte contre la fermeture des hauts fourneaux à Lorraine. Ce syndicaliste était la « bête noire » de Jean Marc Ayrault lors du mouvement des syndicaux chez ArcelorMittal. Il a pris la défense des sidérurgistes à travers des opérations médiatiques. La publication d’un livre « Ne lâchons rien » en avril, a marqué son désir d’entrer dans le monde politique. À l’époque, il a hésité de franchir la porte du PS de crainte d’être considéré comme un outil électoral.

Selon ce leader du syndicat de Florange, l’objectif est de poursuivre le « combat sur le maintien de l’industrie en France et en Europe ». Harlem Désir, Premier secrétaire du PS était favorable à ce ralliement d’Édouard Martin. L’ancienne ministre UMP Nadine Morano a jugé que M Martin « ne menait pas un combat pour les salariés de Florange » mais il l’a fait pour ses intérêts personnels et politiques.