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Selon l’organisme Santé publique France, notre pays compte 13 millions de fumeurs adultes, soit 34,6% de la population. Parmi ces fumeurs invétérés, six personnes sur dix souhaitent arrêter le tabac. C’est en partant de ce constat que Santé publique France et le ministère de la Santé ont joint leurs forces afin de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation, destinée à ces nombreux fumeurs désireux de mettre un terme à cette fâcheuse habitude. Après le paquet neutre, voici donc le « Moi(s) sans tabac », qui débutera officiellement, et en grande pompe, le 1er novembre. 30 jours d’un « défi » lancé aux fumeurs, avec une promesse en forme de récompense : « un mois sans fumer, c’est cinq fois plus de chances d’arrêter », assurent ainsi les autorités sanitaires françaises. Ces dernières n’ont pas lésiné sur une communication désuète ; et c’est, peut-être, là où le bât blesse. En promouvant éternellement les mêmes recettes, réchauffées aux mêmes slogans, épicées de gadgets qui frôlent le ridicule, et en ignorant superbement les solutions existantes en matière de réduction des risques, la campagne « Moi(s) sans tabac » renforce davantage encore le fossé qui se creuse entre les préconisations officielles et le quotidien vécu par les fumeurs français.

« Souffler dans une paille », mais pas dans une cigarette électronique

La campagne « Moi(s) sans tabac » est donc, avant tout, une campagne de communication : pas un média – presse, affichage, radio, télévision – qui ne relaie le « plus grand défi de santé publique jamais organisé en France », rien que ça. Plusieurs cibles ont été préalablement définies. Chevilles ouvrières du dispositif, les professionnels de santé sont appelés à relayer la campagne, fondée sur l’entraide et l’encouragement collectif. Des professionnels qui peuvent désormais s’appuyer sur un site internet mis à leur disposition (pro.tabac-info-service.fr), et qui sont également invités à commander les affiches distribuées par le ministère. Quant aux fumeurs, ils ne sont pas en reste : entre un flyer reprenant les principaux contacts et soutiens officiels pouvant les aider à abandonner la cigarette, le numéro gratuit 39 89 et la toute nouvelle appli mobile de Tabac info service, les voilà au centre de l’attention des autorités de Santé.

La ministre Marisol Touraine a même concocté un kit gratuit, qui devrait être distribué en pharmacie. La composition de ce kit laisse néanmoins songeur : une fois quitté l’officine, son heureux propriétaire pourra y découvrir un guide l’aidant dans sa démarche d’arrêt du tabac, mais aussi un « agenda » des 30 jours à tenir sans tabac, un « disque » destiné à calculer les économies effectuées, et même un dépliant « qui permet de surmonter les envies de fumer grâce à des exercices de respirations » – où il est tout à fait sérieusement conseillé au néo-abstinent de « souffler dans une paille », et ce afin de renforcer sa confiance en lui-même. Et si cela ne suffit pas, le fumeur repentant pourra toujours arborer un sticker « Je retrouve la forme, pas les formes », sans parler du badge « Moi(s) sans tabac ». Un véritable concours Lépine du gadget en papier, en somme, qui fait paradoxalement l’impasse sur la cigarette électronique, ainsi que sur les inhalateurs de nicotine, alors même que l’efficacité de ces derniers pour arrêter la cigarette conventionnelle a été prouvée à de nombreuses reprises.

Ce sont les grands absents de ce « plus grand défi de santé publique », précisément parce qu’il est lancé en France. Si les substituts nicotiniques traditionnels non-remboursés (au-delà de 50 euros) ont toute leur place dans la communication gouvernementale, la cigarette électronique et les autres produits du tabac sans combustion, eux, restent toujours blacklistés. Hors de question de vanter les mérites de dispositifs dont le site Tabac info service continue d’affirmer « qu’on ne sait pas aujourd’hui si (ils) sont dangereux pour la santé »… La mise à l’écart de la e-cigarette prend même des proportions inquiétantes : une Agence régionale de santé (ARS) aurait interdit à des magasins de vapotage d’afficher sur leurs vitrines les posters de la campagne « Moi(s) sans tabac ». Dans la communauté des vapeurs, l’incompréhension est telle que plusieurs milliers d’entre eux ont posté de nombreux messages « Moi, grâce à la vape, je vis sans tabac depuis… » sur le blog de Marisol Touraine. Si, pour les autorités françaises, « 2016 est une année cruciale contre le tabagisme », elles ne semblent donc pas avoir tiré toutes les leçons de l’équivalent britannique du « Moi(s) sans tabac ».

Pendant ce temps, en Angleterre

L’initiative française est, en réalité, la – pâle ? – copie de l’opération « Stoptober » (Stop Tobacco in October) qui, outre-Manche et depuis son lancement en 2012, rencontre un franc succès. Il est vrai qu’avec 17% de fumeurs, la perfide Albion a de quoi pavoiser. Il ne s’agit pourtant pas d’un miracle anglais, mais plus simplement de la prise en compte par les autorités sanitaires britanniques des problématiques vécues par les fumeurs. A titre d’exemple, cette année, la campagne « Stopober » invite explicitement, et à grand renfort d’affiches placardées dans les villes, les fumeurs britanniques à passer le cap de la cigarette électronique.

Pour l’agence de santé publique anglaise, les meilleurs taux de succès dans l’arrêt du tabac proviennent en effet d’une association entre e-cigarette ou inhalateurs de nicotine sans combustion et services plus traditionnels d’accompagnement au sevrage. Par cette combinaison, les Anglais frôlent les 60% de succès. Pendant ce temps, en France, le directeur général de Santé publique France se désole de la « stabilité désespérante » de notre taux de fumeurs et du « fardeau des décès », qui dépassent les 70 000 chaque année. Cherchez l’erreur…

Coup de gueule

La journée mondiale sans tabac se déroule tous les 31 mai. Cette année, l’OMS et ses collaborateurs font appel à tous les pays du monde à optimiser les programmes de lutte contre le tabac.

Ils proposent l’augmentation des taxes sur ce produit qui cause la mort des millions d’individus dans le monde. Il faut préciser que ce fléau mondial tue près de 6 000 000 de personnes tous les ans. 700 000 d’entre eux sont des Européens, et 66 000 sont des Français.

Pendant la journée du 31 mai 2014, la cigarette électronique va surement faire rage auprès des fumeurs, notamment les fumeurs actifs. Une étude a permis de déterminer que l’e-cigarette ne présente aucun danger pour les fumeurs, ni pour les non-fumeurs. En effet, les produits qui le composent ne présentent pas de danger pour leur santé. L’e-cigarette constitue le meilleur moyen permettant d’arrêter la cigarette classique.

La journée mondiale sans tabac se déroule tous les 31 mai. Cette année, l’OMS et ses collaborateurs font appel à tous les pays du monde à optimiser les programmes de lutte contre le tabac.

Ils proposent l’augmentation des taxes sur ce produit qui cause la mort des millions d’individus dans le monde. Il faut préciser que ce fléau mondial tue près de 6 000 000 de personnes tous les ans. 700 000 d’entre eux sont des Européens, et 66 000 sont des Français.

Pendant la journée du 31 mai 2014, la cigarette électronique va surement faire rage auprès des fumeurs, notamment les fumeurs actifs. Une étude a permis de déterminer que l’e-cigarette ne présente aucun danger pour les fumeurs, ni pour les non-fumeurs. En effet, les produits qui le composent ne présentent pas de danger pour leur santé. L’e-cigarette constitue le meilleur moyen permettant d’arrêter la cigarette classique.

Politique

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Un article du quotidien australien  »The Age » annonce que le pays des antipodes pourrait devenir le premier à interdire la cigarette traditionnelle en remplaçant son usage par celui des cigarettes électroniques.

Selon nos confrères australiens, le gouvernement fédéral d’Australie serait actuellement en train de tester l’efficacité de la cigarette électronique en vue d’interdire l’usage des cigarettes traditionnelles sur son territoire.

Le gouvernement aurait déjà investi plus d’un million de dollars dans une étude « pionnière » qui déterminera, d’ici 2015, si les cigarettes électroniques peuvent ou non être utilisées comme substituts aux cigarettes composées de tabac.

Coral Gartner, responsable de l’étude au Centre de Recherche de l’Université du Queensland, estime que les e-cigarettes pourraient être « bénéfiques pour la santé publique » si elles remplaçaient complètement les cigarettes traditionnelles.

Rendue « fashion » par des célébrités comme Katy Perry ou Leonardo DiCaprio, les e-cigarettes ont tellement de succès que des compagnies de l’industrie du tabac comme Philip Morris développent leur propre marque.

Reste toutefois à déterminer si ce nouveau gadget à la mode contient moins de produits chimiques que le tabac.