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Contestant un plan de sauvegarde de l’emploi insuffisant, plus de 200 salariés de Seita protestaient mardi devant le siège du cigarettier à Paris. Les conditions du plan social étaient alors annoncées et négociées avec les syndicats lors d’un comité central extraordinaire ce même jour.

Ainsi, comme prévu au mois d’avril, le plan de sauvegarde de l’emploi du groupe Seita devrait se traduire par la fermeture de l’usine de Carquefou, près de Nantes, la fin du centre de recherche de Bergerac (Dordogne), ainsi que des suppressions de postes à Fleury-les-Aubrais (Loiret) et au siège. Au total, 366 suppressions nettes d’emplois sur 1.150 sont prévues, soit près du tiers des effectifs.

Des salariés de la Seita sont donc venus de toute la France pour exprimer leur mécontentement et manifester devant le siège de la filiale d’Imperial Tobacco à Paris dans le 14ème arrondissement. Comme le souligne Eric Comparot, délégué central CGT, « les salariés voulaient tous venir. C’est très tendu, il n’y a pas de volonté d’apaisement de la direction qui a refusé toute discussion ».

Sébastien Torre, salarié du groupe, estime quant à lui que ce plan est inacceptable alors que l’entreprise fait des bénéfices. « Le groupe réembauche en Pologne près de 150 personnes pour faire la même chose que nous. C’est une délocalisation masquée », selon ce salarié.

Alors qu’Imperial Tobacco avait déjà supprimé plus d’un millier d’emplois en 2008 lors de la reprise de l’ex-régie publique des tabacs, le groupe, quatrième mondial sur le marché, a annoncé en février un résultat net en recul de 6% et un plan d’économies de 300 millions de livres (365 millions d’euros).

Crédits photo : Fabien1309