pompiers, police, Corse
Société

Dimanche 13 mars, le secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale française, David Le Bars, a accusé des pompiers corses de ne pas avoir porté assistance a des policiers aspergés d’essence durant les manifestations de soutien à Yvan Colonna.

« Accusations infondées », « injure »

« Il est inacceptable que j’ai des collègues à moi qui aient été transportés dans des coffres de voitures de police parce que les pompiers ne se déplaçaient pas, s’est indigné le représentant des policiers sur Cnews. Les amitiés doivent passer après, il ne faut pas qu’on laisse des gendarmes au tapis parce qu’on a des affinités avec des manifestants alors qu’on est pompiers. »

« Ça nous a choqués, lui a immédiatement rétorqué le lieutenant-colonel Thierry Nutti, président de l’union départementale des personnels du Service d’incendie et de secours de Haute-Corse. Jamais on aurait pu envisager qu’on puisse déverser à notre encontre autant de propos qu’on qualifie de diffamatoires. Rien dans les faits, ni dans l’organisation ni dans la gestion opérationnelle ni même dans les relations que l’on entretient avec les forces de l’ordre ne pouvait laisser entendre que quelqu’un loin de tout puisse sortir de telles accusations infondées. C’est nous faire injure. »

Désaccord au sein de la police 

« Les retours de terrain que j’ai confirment qu’on ne doit surtout pas fantasmer sur l’idée que les uns et les autres sont en opposition. Il peut y avoir des cas isolés mais on ne peut pas remettre en cause le travail des pompiers. Ce que dit David Le Bars est contestable et contesté », assène Bruno Bartocetti, délégué du syndicat Unité SGP Police pour le sud de la France.  

« Je suis très surpris car je n’ai pas eu de retours du terrain, abonde Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police-CFDT.  J’ai une section syndicale qui était là et je n’ai pas eu une quelconque information sur les pompiers. » « David Le Bars est en général quelqu’un de très réfléchi, nuance tout de même le syndicaliste. Ça me fait penser qu’il a connaissance de faits qui l’ont fait bondir. Mais il ne doit pas y avoir de confrontation de corps, on a besoin des pompiers. »

Coup de gueule

Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a annoncé ce mercredi 25 juin  l’abandon sans condition de toutes activités armées et l’enclenchement d’un processus de démilitarisation. L’organisation souhaiterait désormais se constituer progressivement en une force politique de premier plan en Corse.

Le FLNC a donc décidé de sortir de la clandestinité. Dans un texte authentifié par le mensuel Corsica, le groupe luttant pour l’indépendance de la Corse depuis maintenant plusieurs dizaines d’années, interpelle les élus insulaires et demande « l’instauration d’un nouveau statut négocié avec l’Etat français », ainsi que le « règlement de la question des prisonniers et recherchés politiques ».

Les responsables du FLNC précisent en outre dans ce communiqué, qu’ils entameraient « sans préalable et sans équivoque aucune » un processus de démilitarisation ». S’ils ajoutent tout de même « rester vigilants » sur la « sécurité de leurs militants », le groupe armé se désolidarise donc à compter de ce jour, de toute responsabilité quant à des actions armées sur le territoire corse et français.

Sans pour autant abandonner leur combat pour l’indépendance de la Corse, le FLNC se destine désormais à un avenir politique et affirme pourvoir faire entendre leurs voix par les urnes. Une annonce qui surprend par sa soudaineté alors que les attentats se sont multipliés ces dernières années et que cinq personnes sont toujours en garde à vue pour le mitraillage à Bastia d’une caserne de gendarmerie le 12 juin dernier.

Créé le 5 mai 1976, le FLNC, était jusqu’à présent la faction la plus active de la mouvance nationaliste clandestine corse. 10.500 attentats ont été commis sur l’île depuis 1976, dont 4.700 seulement ont été revendiqués.

Crédits photo : Jimmy44

Politique

Toutes les personnes qui ont été en contact avec la rivière Cavu en Corse de 2011 à 2013 sont appelées à effectuer un dépistage de la bilharziose.

Les personnes qui se sont baignées au cours des étés 2011, 2012, 2013 dans cette rivière pourront contracter la bilharziose uro-génitale. Pour minimiser le risque des épidémies, elles sont devront faire un dépistage. Le ministère de la santé a déclaré lundi dernier « Les personnes exposées devront consulter leur médecin traitant. Cela sans caractère d’urgence, puisque les complications ne surviennent qu’à long terme » selon la recommandation du HCSP (Haut Conseil de la santé publique).

Selon le ministère de la Santé, les personnes à risque sont surtout ceux qui « ont eu un contact cutané même bref avec l’eau de la rivière Cavu durant les mois de juin   septembre de 2011 et 2013 ». Le ministère de la Santé a d’ailleurs interdit tout contact même partiel avec cette rivière.

La bilharziose se soigne facilement, mais ses manifestations ne se présentent qu’après plusieurs années suivant le contact avec les vers. Sans soins, la bilharziose peut provoquer une lésion des reins, de la vessie, des vaisseaux sanguins et du foie.

Coup de coeur

Le blogueur américain spécialisé dans la diffamation et dans la consommation d’alcool, Robert Eringer, a dépassé les limites du mauvais gout en lançant une nouvelle salve d’accusations mensongères à l’encontre de l’ancien policier André Muhlberger, décédé cet été dans des conditions dramatiques. André Muhlberger

Lire la suite « André Muhlberger : policier modèle et victime facile »