USA, sanctions, Cuba
International

Donald Trump n’aime pas Cuba, ça n’a rien d’un secret, et cette fois il le montre en s’en prenant au tourisme de l’île, interdisant aux compagnies américaines de louer des avions aux sociétés cubaines.

Après les bateaux, les avions

Dans presque tous les domaines, Donald Trump a pris le contre-pied de Barack Obama, et Cuba ne fait pas exception. Alors que l’ancien président prônait une normalisation des rapports avec l’île, le nouveau n’a de cesse d’envenimer la situation, en la frappant continuellement de nouvelles sanctions depuis le début de son mandat. Trump s’en prend donc désormais au tourisme cubain, en révoquant les licences des entreprises américaines qui louent des avions aux compagnies aériennes cubaines. 

Une mesure qui sera lourde de conséquences pour l’industrie touristique de l’île, qui manque déjà cruellement d’appareils pour répondre à la demande croissante des touristes. Cette mesure est d’ailleurs le second volet de la campagne américaine contre le tourisme cubain, qui a commencé en juin dernier lorsque l’administration Trump a interdit aux navires de croisière américains de faire escale à Cuba.

«  Politique moralement défaillante  »

Cuba doit « immédiatement cesser son comportement destructeur chez lui et à l’étranger », a prévenu la Maison-Blanche, faisant ici allusion au soutien que les autorités cubaines apportent au gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro, que Washington souhaite voir tomber. 

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a pour sa part dénoncé des actes « représentatifs d’une politique moralement défaillante ». Car au-delà du tourisme, la répression états-unienne concerne toutes les importations en provenance de Cuba, et ce depuis le début du blocus instauré au lendemain de la révolution castriste en 1959. 

Politique

Au Sommet des Amériques qui aura lieu à Panama en avril 2015, les Présidents Barak Obama et Raul Castro seront bien présents et pourraient en profiter pour confirmer une normalisation des relations entamées depuis plus de 2 ans.

54 ans après la rupture diplomatique en pleine guerre froide, des pourparlers entamés dans le plus grand secret depuis le printemps 2013 pourraient donner lieu à un échange d’ambassadeurs. Ce dialogue historique s’est effectué sous l’égide du Vatican et du Canada. Des discussions qui ont eu lieu le 27 février 2015 semblent avoir accéléré les choses. Le fameux sommet des Amériques, pourrait être l’occasion de l’annonce de la réouverture des ambassades respectives.

Bien sûr, tous ces progrès ne doivent pas faire oublier qu’il existe de nombreuses questions en suspens. Cuba demande par exemple d’être rayée de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme au côté de l’Iran, la Syrie et le Soudan. La normalisation complète des relations va demander du temps. Après plus de 50 ans d’hostilité, les contentieux sont nombreux, à commencer par l’embargo commercial et financier imposé par Washington depuis 1962.

Malgré la libération de 53 dissidents par La Havane, les États-Unis dénoncent toujours une répression politique et une atteinte aux droits de l’homme par le régime Castriste. Les États-Unis et son congrès, à majorité républicaine sont toujours très attentifs aux droits de l’homme chez les autres et dans les pays avec lesquels ils n’ont que peut ou pas de relations commerciales.

Crédit photo : Anthony Grognuz

Politique

Barack Obama souhaite la fermeture définitive de la prison de Guantanamo

C’est lors de son discours sur l’état de l’union devant le congrés que le président d’Amérique a formulé son souhait. En effet, le chef d’étant veut que la prison de Guantanamo soit fermée cette année. Rappelons-nous que c’est une promesse qu’Obama avait fait en 2009 suite à l’élection présidentielle. Cet établissement carcéral, situé à Cuba, détient plus d’une centaine de prisonniers suspectés de terrorisme.

Les organismes humanitaires tels que Amnesty International mettent la pression au gouvernement pour que les mesures nécessaires soient prises afin que la fermeture puisse enfin avoir lieu. Cependant, ce n’est pas chose facile, car cela fait des années que des débats autour de cette affaire durent. De nombreuses personnes et d’organisations luttent pour cette case, car une bonne partie des incarcérés croupissent dans ces geôles depuis des années alors qu’il n’y ait pas suffisamment de preuves contre eux. En d’autres mots, les droits de l’homme sont bafoués. Cependant, Barack Obama réitère sa promesse concernant la prison de Guantanamo Bay.

Politique

Cuba : Lever un blocus illégal et illégitime

L’Assemblée générale de l’ONU a voté la résolution annuelle pour la levée du blocus imposé par les États-Unis à Cuba depuis cinquante ans. 188 États se sont prononcés en faveur de cette résolution. C’est un record, et le constat par la quasi totalité des États du monde d’un anachronisme flagrant.


Le président Obama doit mesurer le consensus mondial qui s’est exprimé mardi et doit enfin écouter l’ensemble des gouvernements d’Amérique latine qui ont fait le choix de la souveraineté donnant sa place à Cuba dans la nouvelle Communauté des États latino-américains, organisation que Cuba présidera à partir de janvier prochain. Pour inaugurer son second mandat, Obama s’honorerait à lever le blocus – illégal et illégitime – contre Cuba. Il s’agit ni plus ni moins que d’appliquer le droit. L’extraterritorialité des lois qui constituent le blocus est inacceptable, elle empêche tous les pays du monde d’avoir des relations normales avec Cuba.

La France a voté pour la levée du blocus. Nous nous en réjouissons.

Mais, avec l’Union européenne, elle ne peut s’en tenir à des paroles sans lendemain. Elles doivent mener une politique beaucoup plus active en direction de l’Amérique latine, et en particulier vis-à-vis de Cuba, et favoriser le développement des coopérations.

Un ordre mondial nouveau, fondé sur la coopération et la démocratie, le respect des droits humains et des Peuples, ne peut être envisageable tant que l’un des plus grands scandales politiques et l’une des plus criantes injustices, n’est pas définitivement balayé.


Le PCF réaffirme son soutien au peuple cubain, pour la levée du blocus économique, commercial et financier, au caractère inhumain de par ses conséquences sur tous les aspects et toutes les dimensions de la vie d’un peuple. Il exige la libération complète des Cinq de Miami.

source article : pcf.fr

Politique

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: 186 ÉTATS MEMBRES VOTENT POUR LA VINGTIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE LA LEVÉE DU BLOCUS IMPOSÉ PAR LES ÉTATS-UNIS À CUBA

L’Assemblée générale a demandé aujourd’hui pour la vingtième année consécutive et à une très large majorité la levée du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba, et ce, depuis 1962.

À cet effet, 186 États Membres se sont prononcés en faveur du texte soumis par Cuba.

Les États-Unis et Israël se sont opposés à ce texte, tandis que les Îles Marshall, les États fédérés de Micronésie et les Palaos se sont abstenus.

source article : http://www.un.org

Politique

Cuba: après 46 ans de pouvoir, Fidel Castro quitte le parti communiste cubain (PCC). Son successeur étant Raoul Castro.

311 projets de réformes ont été votés à la clôture du 6e congrès du Parti communiste.

Hugo Chavez a cité ce message à la clôture : “El Socialismo es la única vía para la salvación de la humanidad”

Raúl Castro a annoncé la nomination de José Ramon Machado Ventura : nouveau numéro deux du parti. Le numéro 3 est Ramiro Valdes

Raul Castro a fait la proposition de limiter à dix ans la durée des mandats des dirigeants, « Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il était recommandable de limiter à un maximum de deux périodes consécutives de cinq ans la durée des mandats politiques fondamentaux »,

« En ce qui me concerne, j’assume comme ultime tâche, avec conviction et honneur, que le premier secrétaire a pour principale mission et pour vocation de défendre, préserver et continuer à perfectionner le socialisme et ne jamais permettre le retour du capitalisme », a affirmé Raul Castro.

Le PCC a souhaité rajeunir son nouveau bureau politique (moyenne d’âge de 67 ans au lieu de 70 avant).

Le PCC a également élu son nouveau comité central, composé de 115 membres, contre 125 auparavant. Près de la moitié de ces membres 48 % sont des femmes.

Le départ de Fidel Castro coincide avec les 50 ans du débarquement de la baie des Cochons (17-19 avril 1961).

Rappel : L’opération était lancée au début du mandat de John F. Kennedy visant à faire débarquer à Cuba environ 1 500 exilés cubains recrutés et entraînés aux États-Unis par la CIA afin de renverser le nouveau gouvernement cubain établi par Fidel Castro. L’opération fut un échec complet des USA.

Réflexions de Fidel Castro du 18 avril 2011 :

(version traduite en français – la version original est : Reflexiones del compañero Fidel, visible sur http://www.cuba.cu/gobierno/reflexiones/2011/esp/f180411e.html)

MON ABSENCE DU COMITÉ CENTRAL

Je connaissais le Rapport du compañero Rául au Sixième Congrès du parti.

Il me l’avait montré plusieurs jours avant de sa propre initiative, comme il l’a fait pour de nombreuses autres questions sans que je le lui demande, puisque, comme je l’ai déjà expliqué, j’avais délégué toutes mes responsabilités au parti et dans l’État dans ma Communication au peuple cubain du 31 juillet 2006. C’était là un devoir que je n’avais pas hésité un instant à accomplir.

Je savais que j’étais gravement malade, mais j’étais tranquille : la Révolution irait de l’avant ; ce n’était pas son moment le plus difficile après la disparation de l’URSS et du camp socialiste ; Bush était sur le trône depuis 2001 et il avait nommé un gouvernement pour Cuba, mais, une fois de plus, mercenaires et bourgeois firent en vain leurs valises et leurs malles dans leur exil doré.

En plus de Cuba, les Yankees se retrouvaient avec une autre révolution au Venezuela. La coopération étroite entre les pays passera aussi à l’histoire de l’Amérique comme un exemple de l’énorme potentiel révolutionnaire des peuples ayant une même origine et une même histoire.

Parmi les nombreux points abordés dans le projet de Rapport au Sixième Congrès du parti, l’un de ceux qui m’a le plus intéressé concerne le pouvoir : « …nous sommes arrivés à la conclusion qu’il est recommandable de limiter à deux mandats consécutifs de cinq ans au maximum les responsabilités politiques et étatiques fondamentales. C’est possible et nécessaire dans les circonstances actuelles, bien différentes de celles des premières décennies d’une Révolution pas encore consolidée et constamment en butte, par ailleurs, à des menaces et à des agressions. »

L’idée m’a plu. C’était un point sur lequel j’avais beaucoup réfléchi. Accoutumé dès les premières années de la Révolution à lire tous les jours les dépêches des agences de presse, je n’ignorais rien du cours des événements dans le monde, des succès et des erreurs des partis et des hommes. Ces cinquante dernières années, les exemples abondent.

Je ne les citerai pas, pour ne pas m’étendre ni froisser des susceptibilités. Je suis convaincu que les destinées du monde auraient pu être alors très différentes sans les erreurs commises par des leaders révolutionnaires qui brillèrent pourtant par leur talent et leurs mérites. Je ne me fais pas non plus d’illusions que la tâche sera plus facile à l’avenir, bien au contraire.

Je dis simplement ce que je juge un devoir élémentaire des révolutionnaires cubains. Plus un pays est petit, plus les circonstances sont difficiles, et plus il est obligé d’éviter des erreurs.

Je dois avouer que je ne me suis jamais vraiment inquiété du temps où j’exercerais les fonctions de président des Conseils d’État et des ministres et de premier Secrétaire du parti. J’étais aussi commandant-en-chef à partir du débarquement de la petite troupe qui a tant grandi ensuite.

Dès la Sierra Maestra, j’avais renoncé à exercer la présidence provisoire du pays après la victoire – que j’avais entraperçue dès 1957 – de nos forces encore modestes à cette date ; si je l’ai fait, c’est parce que les ambitions relatives à ce poste entravaient la lutte.

C’est presque contraint et forcé que je dus accepter le poste de Premier ministre dans les premiers mois de 1959. Raúl savait que je n’accepterai aucun poste au parti dans mon état actuel, même s’il continuait de me désigner comme premier secrétaire et commandant-en-chef, des fonctions que, on le sait, j’avais déléguées dans ma Proclamation quand je suis tombé gravement malade. Je n’ai jamais plus tenté de les exercer, ce que je n’aurais jamais pu faire, d’ailleurs, d’un point de vue physique, même si j’ai considérablement récupéré ma capacité d’analyser et d’écrire.

Raúl n’a jamais manqué, toutefois, de me faire part des idées qu’il envisageait.

Un autre problème se posait : la Commission organisatrice discutait du total de membres du Comité central à proposer au Congrès, et, d’une manière tout à fait sensée, appuyait l’idée soutenue par Raúl qu’il fallait y accroître la présence des femmes et des descendants d’esclaves arrachés à l’Afrique, les deux secteurs les plus pauvres et les plus exploités par le capitalisme dans notre pays.

Par ailleurs, certains compagnons ne pourraient plus prêter beaucoup de services au Parti du fait de leur âge ou de leur état de santé, mais Raúl pensait qu’il serait très dur pour eux de les exclure de la liste des candidats. Je n’ai pas hésité à lui suggérer de ne pas retirer un tel honneur à ces compagnons, et j’ai ajouté que le plus important était que je n’apparaisse pas, moi, sur cette liste.

Je pense avoir reçu trop d’honneurs. Je n’ai jamais pensé vivre si longtemps, et l’ennemi a fait l’impossible dans ce sens : il a tenté de m’éliminer une quantité de fois incalculable, et j’ai bien souvent « collaboré » avec lui.

Le Congrès a avancé à un rythme tel que je n’ai pas eu le temps de transmettre un seul mot sur cette question avant de recevoir les bulletins.

Vers midi, Raúl m’a envoyé un bulletin à travers son adjoint, et j’ai pu exercer ainsi mon droit de vote comme délégué au Congrès, car les militants du parti à Santiago de Cuba m’avaient concédé cet honneur à mon insu.

Je ne l’ai pas fait d’une manière machinale. J’ai lu les biographies des nouveaux membres proposés. D’excellentes personnes, dont j’ai connu plusieurs au cours de la présentation d’un livre sur notre guerre révolutionnaire dans le Grand Amphi de l’université de La Havane, dans mes contacts avec les Comités de défense de la Révolution, dans mes réunions avec des scientifiques, des intellectuels, et dans bien d’autres activités.

J’ai voté et j’ai même demandé qu’on prenne des photos du moment où j’exerçais ce droit.

Je me suis aussi rappelé que j’avais encore du pain sur la planche en ce qui concerne l’histoire de la bataille de Playa Girón. J’y travaille, et je me suis engagé à la conclure au plus vite. J’ai aussi à l’idée d’écrire au sujet d’un autre événement important qui s’ensuivit. Tout ceci, avant que le monde ne périsse !

Que vous en semble ?

Fidel Castro Ruz le 18 avril 2011 16 h 55