Coup de gueulePolitique

Plus de cinq millions de fonctionnaires de français étaient appelés par les syndicats, ce jeudi 15 mai, à manifester pour une revalorisation des salaires de la fonction publique. Une journée d’action relativement suivie pour défendre le pouvoir d’achat et dénoncer  le gel des salaires depuis 2010.

Alors que les salaires des fonctionnaires n’ont pas été revalorisés collectivement depuis plus de quatre ans, les syndicats ont souhaité dénoncer le maintien du gel des salaires jusqu’en 2017 annoncé par le gouvernement Valls. Ils réclament de ce fait un dégel immédiat du point d’indice qui sert de base au calcul des salaires.

Initié par sept syndicats dont, la CFDT, le CFTC, la CGT, et l’Unsa, ce mouvement de grève aura rassemblé plusieurs milliers de fonctionnaires à Paris comme dans les grandes villes de provinces. Qu’ils soient infirmiers, enseignants, pompiers, éducateurs, policiers ou gardes champêtres, ils étaient plus de 20 000 selon les syndicats (10 000 selon la police) à défiler dans les rues de la capitale.

A Marseille, la police aura recensé 3 200 manifestants et les organisateurs 31 000. A Nice, ils étaient 1 300, selon la police. A Toulouse, ils étaient plus de 10 000 selon les organisateurs (3 000 selon la police), tandis qu’à Lyon, la préfecture a recensé 2 700 manifestants. A Strasbourg, ils étaient entre 1 100 (police) et 2 000 (syndicats). Et à Nantes, un millier de personnes, selon la police, ont également défilé.

Toutefois, cette mobilisation n’aura semble-t-il pas été suffisante. La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a le jour même opposé une fin de non-recevoir aux manifestants comme elle s’en est expliqué au micro de France Info, « nous ne pourrons faire de geste que le jour où la croissance redémarrera dans notre pays. Elle est nulle. En croissance zéro, il n’y aura pas de revoyure ».

Crédits photo : Romanceor