Trump, démocratie, USA
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Attaqué de toutes parts, tant pour sa désastreuse gestion de la pandémie que pour sa sourde oreille concernant les revendications du mouvement Black Lives Matter, Donald Trump chute dans les sondages. Il mise désormais tout sur l’abstention massive pour se tirer d’affaire. 

Elections « truquées »

«  La seule façon dont ils peuvent nous priver de la victoire est si l’élection est truquée. Ils utilisent le Covid pour voler l’élection  », a accusé le président américain lors d’un discours prononcé mardi 25 août. «  Dans 78 jours, nous allons stopper la gauche radicale, nous allons remporter l’État du Wisconsin et gagner quatre ans de plus. Et après, nous aurons quatre ans de plus parce que vous savez quoi, ils ont espionné ma campagne, et nous devrions avoir quatre ans de plus  », a-t-il maladroitement poursuivi.

Mais tandis qu’il crie au truquage, Trump lui-même tente de priver les Américains de leur droit de vote, en les empêchant de se prononcer à distance. Pour ce faire, le président sortant cherche par exemple à causer l’insolvabilité technique de la Poste américaine, l’US Postal, ce qui empêcherait la distribution des courriers électoraux. 

Les démocrates au fait de la situation

« Ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner sur la base de leurs propositions politiques. Alors ils espèrent rendre votre vote aussi difficile que possible, et de vous convaincre que votre vote ne compte pas. C’est comme cela qu’ils gagnent », a accusé Barack Obama lors de la convention démocrate.

« Les républicains cherchent à décourager les démocrates de se rendre aux urnes »,  confirme Olivier Richomme, maître de conférences à l’université Lyon-II, et puisqu’ «  ils ne peuvent pas identifier précisément l’affiliation partisane de chacun, ils utilisent l’affiliation ethno-raciale. Puisque les Africains-Américains votent à 90  % pour les démocrates, les républicains n’ont aucun intérêt à les voir voter (les Latinos aussi puisque qu’ils votent au moins à 70  % démocrate). Il en va de même pour les jeunes et surtout les étudiants ».

Politique

Après le discours de la Ministre de l’Energie, Ségolène Royal, les industriels de la filière renouvelable déchantent. En usant des hyperboles et des effets d’annonce, la responsable politique a pu susciter une attente auprès des professionnels alors que de graves restrictions impactent déjà leurs activités. Pour s’en convaincre, il suffit de reprendre les déclarations de la ministre lors de l’attribution du second appel d’offres pour l’éolien off-shore en les comparant aux mesures publiées au Journal Officiel.

Le 7 mai dernier, la chantre de la démocratie participative annonce la nécessité de «faire évoluer les modes de soutien aux énergies renouvelables ». Cette annonce étant réalisée en pleine attribution d’un appel d’offres pour deux sites d’éoliennes off-shore, la responsable politique précise : « une consultation a été menée sur les pistes d’évolution des mécanismes de soutien (…) Je serai heureuse de réunir prochainement les acteurs pour partager avec eux les résultats de cette concertation ».

Le lendemain,  8 mai , un arrêté gouvernemental est publié au Journal Officiel qui « abroge un texte de janvier 2013 permettant aux installations photovoltaïques équipées de capteurs et/ou de panneaux fabriqués dans un pays de l’Union de bénéficier d’un tarif de rachat de transition énergétique, écologiste, Duflot, Royal, l’électricité majoré de 5 ou 10% ». Considérée comme contraire au droit européen, la décision n’était pas justifiée par les conclusions de la concertation organisée pour réfléchir à l’évolution des tarifs de rachat.

Mais surtout, c’est la réflexion en cours au Conseil d’Etat qui devrait interpeller les énergéticiens. La plus haute juridiction administrative de notre pays est en train de reconsidérer l’aide apportée aux éoliennes terrestres, en accord cette fois avec la Cour de Justice de l’Union Européenne. L’arbitrage qui devrait être retenu quelques semaines après la présentation du rapporteur pourrait mettre fin au « tarif bonifié ».

Pour le reste, le texte sur la transition énergétique qui aurait dû être présenté au Conseil Economique Social et Environnemental en avril, n’est toujours pas sur le bureau du conseil des ministres. Si on en juge par la teneur des décisions politiques qui viennent d’être émises, on comprend mieux pourquoi la chef du parti écologiste, Cécile Duflot, à refuser le poste en évoquant la victoire de la sociale-orthodoxie sur la sociale-écologie…

Coup de coeurEconomiePolitique

porte-voix.jpg La web radio Vivoice diffuse depuis février 2013 les messages des artistes français. Nouvel instrument dans les mains des industries créatives et culturelles, la plateforme numérique fait vivre la démocratie d’opinion. Ce jeudi à 17h00, c’est le directeur général-adjoint des Studios Canal, Romain Bessi, qui viendra parler de la production culturelle française et de ses nouveaux enjeux…

La diffusion des idées 2.0 :

L’espace public habermassien, ou « le lieu du débat politique, de la confrontation des opinions privées que la publicité s’efforce de rendre publiques » selon Thierry Paquot (Paris XII), retrouve tout son sens à l’heure de la révolution numérique. Avec l’apparition du phénomène des think tanks, comme La Fabrique Spinoza très implantée sur les réseaux sociaux, mais aussi avec l’émergence de nouveaux médias comme Vivoice, les nouvelles technologies permettent « d’ouvrir des débats avec la société civile »…

Vivoice, les acteurs de la culture ont un nouveau porte-voix :

La radio numérique permet également de podcaster les anciennes émissions. De nombreux spécialistes viennent ainsi livrer leur analyse du marché de la culture dans les studios parisiens de Vivoice, à l’instar de l’académicien Michel Serres. Autre exemple, pour son troisième rendez-vous de la culture, les professionnels ont évoqué la « Place des femmes dans la musique et le cinéma en Europe ». A cette occasion, Marjorie Paillon (France24) et Caroline Ibos (Université Rennes2) ont pu apporter leur soutien à l’action du Laboratoire de l’égalité qui promeut la parité dans les instances culturelles.

Culture et Influence, l’avis d’un stratège :

Avec cette méthode pour enrichir le débat public, les artistes trouvent donc un nouveau relai d’influence auprès de l’opinion publique. Aujourd’hui, « l’antenne accueillera le directeur général-adjoint des studios canal, Romain Bessi, pour évoquer la politique de production de l’un des leaders mondial des contenus ». Une émission attendue puisque le compte Twitter @WebradioVivoice fait déjà part d’une éventuelle signature avec les frères Coen… A suivre donc !

Crédit photo: journal-laroulotte.fr – Communiqué pour les artistes lotois