Coup de gueule

Si l’Organisation des Nations unies se félicite de la réduction de la pauvreté dans le monde, l’homme d’affaires Christophe Mazurier constate parallèlement un creusement des inégalités. Tandis que les écarts de salaires entre les pays du Sud et les pays développés se résorbent péniblement, certaines régions du monde restent en marge du développement.

Une situation qui n’est pas propre aux pays en voie de développement et même en France; une étude de l’INSEE montre que certains territoires sont de plus en plus frappés par les inégalités.

Depuis sa création, l’Organisation des Nations unies s’est donnée pour principale mission de lutter contre la misère à la surface du globe.

Encore récemment, un article du journal Les Echos expliquait qu’il revenait à l’ONU de « faire en sorte que la mondialisation profite à tous et non pas à quelques-uns, que la paix et la sécurité soient le lot de la majorité et non pas de la minorité ; que des perspectives s’ouvrent non seulement pour les privilégiés, mais pour tous les êtres humains, où qu’ils soient ».

Sans se satisfaire totalement de la situation présente, l’organisation internationale se targue tout de même d’avoir fait reculer l’extrême pauvreté à travers le monde.

Cependant, en dépit de ces bonnes statistiques, l’homme d’affaires Christophe Mazurier constate à la lecture du rapport annuel de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement que les inégalités s’accentuent.

Aussi étrange que cela puisse paraître, la lutte contre la pauvreté ne suffit pas à éradiquer les inégalités.

Christophe Mazurier fait notamment observer que « le poids des émergents dans la croissance mondiale est loin d’être aussi homogène qu’on ne le pensait jusqu’alors », « au contraire, affirme-t-il, des disparités inquiétantes en matière de développement entre différentes régions » sont en train de se constituer.

En effet, si les écarts de salaires entre les pays se réduisent, une analyse plus détaillée permet de constater d’importantes inégalités entre les territoires d’un même pays… En France par exemple, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques évoque les difficultés des jeunes en milieu ruraux.

En prenant l’exemple de la ville de Sablé, l’INSEE affirme que « 35 % des jeunes de moins de 30 ans » vivent avec à peine 1000 euros, grâce aux aides de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Face à cette situation un peu paradoxale et en guise d’ouverture, on pourrait paraphraser Jean Gabin dans le film de Henri Verneuil et rappeler que les chiffres parlent mais ne crient jamais, c’est pourquoi ils n’empêchent personnes de dormir…

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Selon un rapport publié ce mardi 16 septembre 2014 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), plus d’une personne sur 9 souffriraient encore de la faim actuellement dans le monde, soit plus de 805 millions de personnes.

Ce chiffre a diminué de plus de 100 millions au cours des dix dernières années et de plus de 200 millions depuis 1990, et l’insécurité alimentaire dans le monde devrait continuer à diminuer selon ce rapport à condition que les efforts appropriés soient intensifiés dans l’immédiat. A ce jour, 63 pays en développement ont atteint l’Objectif du millénaire pour le développement (OMD) à savoir, réduire de moitié la proportion de personnes sous-alimentées d’ici 2015.

« C’est la preuve que nous pouvons remporter la guerre contre la faim et cela devrait inciter les pays à aller de l’avant avec l’aide de la communauté internationale, selon les besoins« , ont indiqué dans le rapport les chefs des trois agences, José Graziano da Silva, Kanayo Nwanze et Ertharin Cousin, soulignant qu’une réduction accélérée, substantielle et durable de la faim est possible à condition que les dirigeants du monde fassent preuve de l’engagement politique nécessaire.

Plusieurs régions et sous-régions restent toutefois encore largement sujettes à des problème de sous-aliementation. En Afrique subsaharienne par exemple, plus d’une personne sur quatre reste chroniquement sous-alimentée, alors que 526 millions de personnes souffrent de malnutrition en Asie, la région la plus peuplée du monde.

Crédits photo : UN

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conventionLors de la conférence des ambassadeurs, François Hollande et Laurent Fabius ont rappelé l’importance pour la France de tenir sa place dans le monde. C’est en partageant ce constat que le Franco-marocain Richard Attias organise depuis trois ans un forum au Gabon dans le but de développer le commerce international avec le continent le plus prometteur de cette dernière décennie. Une analyse qui a d’ailleurs été validée dans le dernier rapport sur l’impact économique de la francophonie, de l’économiste de Planet Finance Jacques Attali …

Actuellement le déficit extérieur de la France se chiffre à 29,2 milliards d’euros, seulement sur le premier semestre de l’année. C’est pourquoi quand la conférence des Ambassadeurs 2014 se rassemble à l’Elysée, François Hollande rappelle qu’il a désormais confié à Laurent Fabius le soin de rétablir la balance commerciale, en lui donnant la consigne de «n’écarter aucun pays» !

Une mission d’autant plus stratégique que la France connaît une croissance nulle pour le second trimestre consécutif, et se prépare à rentrer en récession. Pour pouvoir enfin voir le retournement opérer, les socialistes comptent désormais sur les capacités des entreprises à exporter, comme le rappelait notamment Manuel Valls à l’université du MEDEF

L’homme d’affaires Richard Attias partage ce sentiment et développe justement depuis de nombreuses années les relations économiques entre les deux rives de la Méditerranée. Dans une interview accordée à Slate Afrique, il nous explique pourquoi il a fait le pari de l’Afrique, « un continent qui représente 54 pays et 2 milliards d’individus d’ici à 2050, et qui doit à marche forcée se doter d’infrastructures, développer son agriculture, l’éducation et les hôpitaux ».

Autant de secteur, où l’excellence française est reconnue ! C’est pourquoi, en plus des liens culturels et historiques, cette piste est également privilégiée par Jacques Attali. Pour l’auteur du rapport sur l’impactéconomique de la francophonie, remis à l’Elysée il y a quelques jours, «il faudrait aller vers une union francophone potentiellement aussi forte et intégrée que l’Union européenne afin de renforcer la coopération sur des secteurs économiques essentiels»…

Le plus difficile sera d’assurer le passage des incantations aux actions. Une nécessité pourtant vitale tant pour l’économie française que pour la population africaine encore trop souvent victime de la grande pauvreté…

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utilite_publique.jpgAvec les 6% de croissance annuelle anticipés par le Fond Monétaire International, l’Afrique bascule dans une nouvelle dimension. Le continent est effectivement en train de devenir uns des moteurs de la croissance mondiale, après être longtemps resté en marge des échanges internationaux. Pour expliquer cette émergence plusieurs corrections du modèle de développement ont été abordées, et différentes explications sont avancées. Tandis qu’Ema Watson affirme que l’intégration sociale doit permettre un développement plus harmonieux, Christine Lagarde, à l’instar de Jean-Yves Ollivier considère que « l’inclusion sociale » comme une résultante de la création de richesse…

L’ONG Save the Children a montré que les populations sont inégalement bénéficiaires des améliorations de l’économie locale. Alors qu’en 2050 près du quart de la population mondiale, soit 2,4 milliards d’habitants, se trouvera sur l’autre rive de la Méditerranée ; 450 millions d’enfants seront menacés de malnutrition au cours des 15 prochaines années. « Ce déficit limite la pleine valorisation du potentiel humain de l’Afrique », affirme le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, qui incarne le renouveau africain.

Alors que le pays devrait atteindre entre 8 et 10% de croissance, Christine Lagarde (directrice du FMI) précisait lors du Forum Investir en Côte d’Ivoire, que « l’inclusion de toutes les couches sociales devra prendre en compte l’investissement dans le capital humain qui consiste en l’éducation et la formation des hommes ». Car comme le rappelait The East African, « ce qui est bon pour l’économie ne l’est pas toujours pour les citoyens ».

Le journal insiste sur les externalités négatives de la modernisation des pays africains en s’appuyant notamment sur les travaux de l’universitaire de Cape Town, Vanessa Watson. La chercheuse inverse la relation posée par le FMI et affirme que l’amélioration des conditions d’existence est conditionnée à une égalisation des conditions. Pourtant, comme le soulignait encore récemment Jean-Yves Ollivier : « De nombreux gouvernements africains font aujourd’hui un choix différent. Ils mettent en œuvre une stratégie volontariste d’émancipation, souvent avec l’appui de nouveaux partenaires – pas seulement la Chine, mais, aussi, l’Inde, la Turquie ou le Brésil. Qu’il s’agisse de grands projets routiers, d’investissements dans les télécommunications ou dans le secteur énergétique (…), ces chantiers ont en commun, outre leur finalité d’utilité publique, de générer de l’emploi ».

Cette dualité des positions existe depuis longtemps au sein des débats sur l’efficacité de l’aide au développement. Récemment encore, le président de Paribas Affaires Industrielles, Lionel Zinsou expliquait : « l’Afrique a complètement changé de trajectoire, mais la France ne s’en est pas rendue compte ». Comme le soulignent de nombreuses études internationales, la France perd d’ailleurs de son influence dans cette région du monde ainsi que ses parts de marché…

Politique

sport made in southProchainement le Doha Goal Forum tiendra sa deuxième édition, un événement qui s’impose comme le rendez-vous des élites du sport mondial. Ce rassemblement aura lieu du 09 au 11 décembre, il traitera notamment la question désormais très suivie de la Taxe Tobin pour le sport…

Le sport comme vecteur d’intégration sociale

Le sport n’est pas un vecteur d’influence comme les autres. En Afrique notamment, il représente un moyen de s’élever socialement. Ainsi de nombreux jeunes talents désertent leur pays d’origine pour tenter leur chance à l’étranger. Avec cet exemple, s’aperçoit un peu plus des inégalités à travers la planète. Existe-t-il un sport équitable ?

Dans un article du Figaro, celui qui sera chargé de la coordination de la manifestation, Richard Attias, nous révèle sa façon de voir les choses : « À l’instar de la culture, le sport a des répercussions sur des domaines aussi variés que la santé, l’éducation, la croissance d’une ville, le développement d’un pays, la politique ou la paix. C’est un outil formidable de redéploiement ou de redéveloppement ».

Le sport , une opportunité pour les pays émergents ?

Lors des précédentes réunions dans la capitale qatarie, de nombreux athlètes de très haut niveau avaient fait le déplacement. De Boris Becker à Marie José Pérec, tous avaient souhaité apparaître à cet événement. Tous avaient à cœur de faire progresser la question du sport au sein des instances internationales, conscients qu’aujourd’hui c’est à cette échelle que résident les vraies solutions.

C’est dans cet esprit que Richard Attias milite pour une taxe Tobin du sport. Au détour d’une tribune sur le Huffingtonpost, il affirme que son initiative ne vise pas à « stigmatiser ou pointer du doigt les sportifs de hauts niveau mais à défendre l’idée s’un développement partagé du sport entre tous ses acteurs ».

Politique

Pad_Auto.jpgAvec l’explosion de la population urbaine, le phénomène de pollution atmosphérique devient de plus en plus un souci de santé publique. Malgré cela, les grandes villes ne parviennent pas, pour la plupart à fermer leur centre aux véhicules motorisés. Les automobilistes représentent en effet, une communauté extrêmement structurée comme en témoigne l’existence de nombreux groupes de pressions (Association Française des Automobilistes, 40 millions d’automobilistes…). Pourtant de vraies solutions existent déjà…

EDF garantie une électricité au moindre coût

La hausse des prix de l’énergie et plus généralement la raréfaction des ressources, pousse à imaginer de nouvelles solutions de mobilité. Alors que la promesse du candidat François Hollande de bloquer les prix de l’essence fut l’une des premières à être enterrée, nos entreprises proposent déjà une alternative : la voiture électrique !

Dans ce domaine, l’électricien EDF a une vraie expertise à apporter. Tant pour la gestion des ressources électriques, que l’optimisation de son usage, il ne lui reste plus qu’à faire savoir son savoir-faire. Adepte des partenariats dynamiques, l’énergéticien s’est engagé depuis plus de 50 ans dans le développement d’une automobile électrique avec les plus grands constructeurs mondiaux.

Le service Pad’Auto de Nancy, une expérimentation à généraliser ?

D’après le directeur du développement territorial d’EDF Jérôme Comb, « la voiture électrique répond à une grande majorité de besoins dès lors qu’on reste dans un périmètre que permet l’autonomie du véhicule ». En effet, pour les Français, les déplacements en voiture dépassent rarement les 50 km. Cette solution présente donc un double avantage, elle permet de contourner la faiblesse technique des véhicules électriques tout en permettant une sérieuse diminution de la facture énergétique.

C’est pourquoi la solution de la voiture partagée par copropriété semble vraiment dans l’air du temps. Pour les tarifs, il faut compter 20 euros pour l’abonnement annuel et 2.5 euros pour une heure d’utilisation. Une expérience qui pourrait par ailleurs être prochainement étendue à d’autres villes de France. Ce projet à vocation sociale et environnementale reflète la volonté de Batigère et EDF de « démontrer que l’innovation peut répondre aux besoins essentiels de déplacements urbains et suburbains, ouvrant de nouvelles voies contre l’exclusion sociale au bénéfice de la ville de demain, la ville durable ».