Lundi 8 novembre, l’assemblée des évêques de France a annoncé la création d’une commission chargée d’indemniser les victimes d’abus sexuels commis par des hommes d’Eglise.
Vente de biens et emprunt
« Du mal a été commis, beaucoup de mal a été commis », a déclaré le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort. Et pour réparer ce préjudice (si faire se peut), la commission nouvellement créée devra approvisionner ce fonds « autant qu’il est nécessaire ».
Or, la solution privilégiée par les 120 évêques français pourrait être de vendre des biens (mobiliers ou immobiliers) appartenant à l’Eglise. Pour rappel, le montant du patrimoine de l’Église de France s’élèverait approximativement à 1,7 milliard d’euros, largement de quoi faire donc ! Et outre le patrimoine, Éric de Moulins-Beaufort a également précisé qu’un emprunt était envisagé pour dédommager les victimes.
Pas touche au denier
« Nous sommes bien conscients de l’importance du moment dans lequel nous nous trouvons », a continué le président de l’institution. Il « est évident qu’il nous faut réunir des sommes bien supérieures à ce que nous avions imaginé », et que nous devrons nous « dessaisir de biens mobiliers ou immobiliers ».
« Nous ne prendrons (toutefois) pas d’argent du denier de l’Eglise, des dons que les fidèles nous font, a précisé Eric de Moulins-Beaufort. Nous avons décidé de reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Eglise et par conséquent d’engager un chemin de réparation et d’indemnisation ».