Disponible depuis le 2 janvier et téléchargée depuis par plus d’un million de personnes, l’application Elyze, développée par deux étudiants, a attiré l’attention de la CNIL, qui a annoncé lundi 17 janvier se pencher sur son cas.
« Tinder de la présidentielle »
Rapidement rebaptisée « Tinder de la présidentielle », Elyze fonctionne d’une certaine manière comme la célèbre application de rencontre californienne. Les utilisateurs doivent répondre à une série de questions censées révéler leurs affinités politiques, et l’application les fait ensuite « matcher » avec le candidat qui leur correspond le mieux.
Toutefois, de nombreuses polémiques se sont rapidement élevées à propos d’irrégularités dans l’utilisation de l’application, concernant son impartialité, mais également la protection des données personnelles.
Revente des données
La polémique concernant la revente des données est basée sur l’une des conditions générales d’utilisations de l’application, qui stipule : « la revente des données d’utilisation, toujours anonymisées, à des tiers ».
Pour faire taire leurs détracteurs, les créateurs de l’application n’ont pas hésité à faire complètement marche arrière, en annonçant qu’ils supprimeraient la totalité des données collectées « dès la prochaine mise à jour ».
Réelle impartialité ?
Jean-Luc Mélenchon est le premier à avoir dénoncé la partialité de l’application, lui reprochant qu’en cas d’accord avec toutes les propositions, « c’est Macron qui termine premier, Hidalgo deuxième et Jadot troisième ». « Encore un coup tordu… À qui profite ce mauvais coup ? Devinez… », a twitté le candidat insoumis.
De son côté l’application, qui entend « réconcilier les jeunes à trois mois d’une élection présidentielle menacée par l’abstention », parle d’un simple bug, qui sera résolu à la prochaine mise à jour. « Nous tenons à rappeler à rappeler qu’Elyze est strictement neutre et apartisane. Aucun candidat ou candidate ne bénéficie du moindre traitement de faveur », ont déclaré ses développeurs.