Québec, pétrole, ENR, énergies renouvelables, transition énergétique
Politique

Le Québec vient de dévoiler un plan en faveur des ENR et qui permettra de faire chuter sa consommation de pétrole de 40% d’ici à 2030. 

Grand comme cinq fois la taille de la France, la Belle Province a toujours eu un petit côté écolo. Ses immenses forêts et lacs, son cadre naturel par excellence en font une destination nature. Mais les énergies fossiles, gaz et pétrole ainsi que fioul, pèse encore bien trop dans la balance énergétique. Le gouvernement provincial a ainsi fait récemment savoir qu’il allait investir plus d’1,5 milliards de dollars canadiens en trois années afin de faire chuter la part du pétrole de l’ordre de -40% d’ici à 2030.

Les ENR favorisés au détriment du pétrole

Non moins de 42 mesures sont ainsi dans les tuyaux pour que l’éolien, le solaire, l’hydro-électricité et le gaz renouvelable trouvent leur place dans l’économie. En trame, le but est également d’éliminer totalement l’usage du charbon. En parallèle, 25 000 ménages seront accompagnés financièrement pour changer leur ancien dispositif de chauffage au mazout par des récents bien plus respectueux de l’environnement.

Le développement des voitures électriques et « propres » figurent également au chapitre du programme : les bornes de recharges continueront d’être installées, les subventions à l’achat de véhicules électriques, hybrides ou à l’hydrogène seront maintenues voire même renforcées. Les camions roulant au gaz et au biogaz feront également l’objet d’un soutien fiscal et financier de la part du gouvernement qui espère en voir rouler 15 000 au propane et 12 000 au gaz naturel.

Chine, énergies renouvelables
Politique

La Chine s’est engagée depuis quelques temps dans un vaste plan en faveur des énergies renouvelables. Beaucoup reste à faire mais le pays se positionne tout de même comme un leader en la matière.

Avec des villes comme Pékin ou Shanghai dans lesquelles la pollution atmosphérique atteint régulièrement voire quotidiennement même des niveaux alarmants pour la santé, la Chine fait face à un défi majeur : parvenir à maîtriser rapidement son impact environnemental. Le pays n’y va pas par quatre chemins pour y parvenir : la superpuissance entend faire diminuer drastiquement le recours aux énergies fossiles et favoriser en revanche celui des énergies renouvelables.

Le charbon est ainsi en ligne de mire du gouvernement chinois qui a dans un premier temps décidé de réduire sa part dans le mix énergétique de 64% à 58% d’ici 2020. En parallèle, plus d’une centaine de centrales thermiques au charbon ne verront finalement pas le jour, leur construction étant abandonnée.

Des investissements massifs sur les énergies renouvelables

Pour remplacer cette énergie, le Chine met le paquet sur l’éolien, le solaire et l’hydro-électricité. Plus de 100 milliards de dollars ont ainsi été investis pour la création d’unités de production d’énergies renouvelables à tel point que les ENR vont d’ici 5 à 10 ans à peine permettre au pays d’assurer près de 40% de ses besoins énergétiques.

Et les investissements ne s’arrêtent pas là car le pays compte même injecter plus de 360 milliards de dollars supplémentaires pour la production d’énergies renouvelables d’ici 2020. Ce qui en fait de loin, et même de très loin, le leader mondial sur la question.

La dernière mesure en date est par ailleurs des plus significatives. La ville de Pékin a décidé de remplacer l’intégralité des véhicules de taxi roulant à l’essence ou au diesel par des versions électriques. De l’électricité produite par des installations éoliennes, hydro-électriques ou solaires.

Politique

Après le discours de la Ministre de l’Energie, Ségolène Royal, les industriels de la filière renouvelable déchantent. En usant des hyperboles et des effets d’annonce, la responsable politique a pu susciter une attente auprès des professionnels alors que de graves restrictions impactent déjà leurs activités. Pour s’en convaincre, il suffit de reprendre les déclarations de la ministre lors de l’attribution du second appel d’offres pour l’éolien off-shore en les comparant aux mesures publiées au Journal Officiel.

Le 7 mai dernier, la chantre de la démocratie participative annonce la nécessité de «faire évoluer les modes de soutien aux énergies renouvelables ». Cette annonce étant réalisée en pleine attribution d’un appel d’offres pour deux sites d’éoliennes off-shore, la responsable politique précise : « une consultation a été menée sur les pistes d’évolution des mécanismes de soutien (…) Je serai heureuse de réunir prochainement les acteurs pour partager avec eux les résultats de cette concertation ».

Le lendemain,  8 mai , un arrêté gouvernemental est publié au Journal Officiel qui « abroge un texte de janvier 2013 permettant aux installations photovoltaïques équipées de capteurs et/ou de panneaux fabriqués dans un pays de l’Union de bénéficier d’un tarif de rachat de transition énergétique, écologiste, Duflot, Royal, l’électricité majoré de 5 ou 10% ». Considérée comme contraire au droit européen, la décision n’était pas justifiée par les conclusions de la concertation organisée pour réfléchir à l’évolution des tarifs de rachat.

Mais surtout, c’est la réflexion en cours au Conseil d’Etat qui devrait interpeller les énergéticiens. La plus haute juridiction administrative de notre pays est en train de reconsidérer l’aide apportée aux éoliennes terrestres, en accord cette fois avec la Cour de Justice de l’Union Européenne. L’arbitrage qui devrait être retenu quelques semaines après la présentation du rapporteur pourrait mettre fin au « tarif bonifié ».

Pour le reste, le texte sur la transition énergétique qui aurait dû être présenté au Conseil Economique Social et Environnemental en avril, n’est toujours pas sur le bureau du conseil des ministres. Si on en juge par la teneur des décisions politiques qui viennent d’être émises, on comprend mieux pourquoi la chef du parti écologiste, Cécile Duflot, à refuser le poste en évoquant la victoire de la sociale-orthodoxie sur la sociale-écologie…