Mercredi 8 janvier, un enfant a été retrouvé mort gelé dans le compartiment de train d’atterrissage d’un avion à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Encore une victime des politiques migratoires inhumaines instaurées par la France.
« Au-delà du drame humain, cela indique une faille de sécurité majeure à l’aéroport d’Abidjan », a déclaré un responsable de la sécurité.
– 60 °C à 9 000 mètres d’altitude
Nos agents ont découvert « le corps sans vie d’un passager clandestin » dans le puits du train d’atterrissage d’un avion reliant Abidjan à l’aéroport de Roissy, a twitté Air France mercredi matin.
Le « passager clandestin » en question, un enfant d’une dizaine d’années, aurait réussi à s’introduire dans l’appareil avant son décollage de l’aéroport ivoirien mardi soir. L’avion a ensuite atterri en France vers 6 heures mercredi matin, et l’enfant a été découvert quarante minutes plus tard, alors que les équipes techniques calaient les roues.
Le compartiment de train atterrissage n’étant ni chauffé ni pressurisé, les températures y descendent jusqu’à – 60 °C quand l’appareil dépasse les 9 000 mètres d’altitude, rien d’étonnant donc à ce que la jeune victime ait succombé au voyage.
Pas une première
L’enfant n’est pourtant pas le premier ni le dernier à tenter sa chance pour fuir les souffrances qu’ils subissent en Afrique. En juillet dernier, par exemple, le corps d’un homme tombé d’un appareil de Kenya Airways avait été retrouvé dans un jardin du sud-ouest de Londres.
Et en juillet 1999, deux adolescents guinéens avaient été retrouvés gelés dans le compartiment du train d’atterrissage d’un avion. « Si vous voyez que nous nous sacrifions et exposons notre vie, c’est parce qu’on souffre trop en Afrique et qu’on a besoin de vous pour lutter contre la pauvreté et mettre fin à la guerre », pouvait-on lire sur une lettre trouvée sur eux.