Politique

Le groupe énergétique Engie (anciennement GDF Suez) croit dur comme fer au fait que la région PACA puisse être alimentée à 100% grâce aux énergies renouvelables

 

Bénéficiant d’un ensoleillement tout au long de l’année est couverte par des couloirs puissants de vent, la région PACA est un modèle idéal pour passer au 100% d’énergie renouvelable d’ici 2030 selon Engie. C’est Thierry Lepercq, le Directeur Général adjoint du groupe français qui en a récemment fait l’annonce dans une interview : « Engie a récemment conduit une étude de modélisation très approfondie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur où vivent 5 millions de personnes, montrant qu’elle peut fonctionner entièrement avec les énergies renouvelables dès 2030 ».

 

Une piste qui est donc très sérieusement étudiée par l’énergéticien dont la force de frappe financière et l’expertise technique pourraient lui permettre de faire émerger des fermes solaires et de gigantesques parcs éoliens entre autre dans la région. D’autant qu’en 2011 déjà, l’Association Négawatt avait déjà publié une étude dans laquelle la possibilité de faire passer la région PACA au 100% d’ENR était démontrée.

 

Un coût énergétique moins élevé

 

Le DG adjoint d’Engie précise par ailleurs que « le solaire, l’éolien, le biogaz, les batteries à grande échelle et l’hydrogène seront des éléments clés » pour y parvenir. Autant de technologie que le groupe maîtrise par ailleurs et qui s’avèreront en prime moins onéreuse que le charbon, le pétrole et le gaz naturel, de l’ordre de 20% en moins.

 

Voyant plus loin, Thierry Lepercq annonce même un avenir plutôt radieux pour les énergies renouvelables estimant que «le solaire, le stockage batterie, les véhicules électriques à batterie ou hydrogène ainsi que les objets connectés sont dans une courbe en « J ». » avec comme autre conséquence de faire très lourdement chuter le prix du baril de pétrole à hauteur de 10 dollars à peine.

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Pour financer la grande conférence sur climat qui aura lieu à Paris à la fin de l’année, Laurent Fabius compte sur le mécénat. Pour l’instant, le coût de la cérémonie est estimé entre 160 et 190 millions d’euros et le Quai d’Orsay espère obtenir 20% de financements privés. Si plusieurs entreprises ont souhaité s’associer à l’évènement, seulement la moitié des fonds ont été rassemblés jusqu’à présent…

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, veut montrer avec la conférence sur le climat que la France est bien la nation de « l’excellence environnementale ». Si au Quai d’Orsay on veut surtout contribuer à l’élaboration d’un accord universel qui limite le réchauffement de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, le ministre souhaite aussi faire de la manifestation « une vitrine pour valoriser notre savoir-faire ».

C’est dans cette optique qu’il a notamment proposé à plusieurs entreprises de participer activement à la COP21. Mais en levant des fonds auprès de partenaires privés, le gouvernement espère également faire en sorte que les dépenses prélèvent le moins possible d’argent public, en cette période de restriction budgétaire. L’objectif affiché est donc de couvrir 20% des frais grâce à la générosité des entreprises.

Évidemment, des énergéticiens comme EDF et Engie ont immédiatement souhaité faire partie de l’aventure. Toutefois à l’heure actuelle, seule la moitié de la somme espérée a été collectée. D’ailleurs même un peu moins puisque le gouvernement continue de négocier, notamment sur le recours au mécénat de compétence.

En effet, au-delà de la dimension financière, le chef de la diplomatie compte utiliser les talents des entreprises pour leur offrir de la visibilité. Un partenariat gagnant-gagnant, comme pour l’agence Publicis qui s’est engagée à diffuser une campagne d’information sur la Cop21 à partir de septembre, ou pour le Syndicat des eaux d’Ile-de-France, qui a promis d’installer des fontaines à eau spécialement pour l’occasion. Une stratégie qui aurait par ailleurs séduit le géant américain Google, malgré les critiques de quelques ONG…