Le déplacement d’Emmanuel Macron en Chine fait la lumière sur la politique actuellement menée par la Chine contre le changement climatique. La superpuissance développe d’impressionnants efforts en la matière mais elle part de très loin.
Le déplacement d’Emmanuel Macron en Chine a pour vocation première d’intensifier les relations économiques avec la France tout en bonifiant le volet diplomatique. Mais pas seulement car le président français cherche même à fonder un binôme avec la Chine sur la question du défi climatique.
Mais plus qu’un binôme, Emmanuel Macron est semble-t-il venu s’inspirer de ce que pratique le pays en la matière. Car depuis la Cop21 de Paris, la Chine a décidé de prendre le leadership sur la question, surtout depuis que Trump a refusé de signer la convention. Et il faut bien reconnaître que la superpuissance asiatique n’y va pas avec le dos de la cuillère : 360 milliards de dollars seront investis sur les ENR d’ici 2020, des villes écologiques vont voir le jour, la plus grande ferme photovoltaïque flottante du monde a été inaugurée récemment. Dans le même temps, les centrales thermiques fonctionnant au charbon sont remplacées par des centrales à gaz cette fois. Autant de points forts à mettre au crédit du pays.
Pour autant, comme le mentionne cet observateur : « La Chine part de très loin, Elle restera pour une bonne décennie encore dans une position paradoxale où elle est à la fois le laboratoire mondial des nouvelles énergies et le plus grand pollueur au monde. Le pays conserve encore aujourd’hui des industries très polluantes et y consacre toujours des investissements massifs. La Chine produit la moitié de l’aluminium mondial et consomme à elle seule plus de charbon que le reste du monde. »
De la route reste encore à faire, mais la Chine est sur la bonne voie. Il y va même d’une question de santé publique puisque les phénomènes de pollutions ultra intensifs qui se jouent dans les grandes villes sont responsables de plus de 4 000 morts chaque jour.