Taux d'absentéisme, entreprise, France
Politique

D’après la récente étude réalisée par Ayming-AG2R La Mondiale, le taux d’absentéisme dans les entreprises en France a progressé en une année.

L’an passé, un salarié du secteur privé a été absent en moyenne plus de 17 jours contre un peu plus de 16 en 2016. Le résultat de l’étude menée par Ayming-AG2R La Mondiale met ainsi en lumière que le taux global d’absentéisme a augmenté, passant de 4,59 % à 4,72 %. L’étude avance par ailleurs que des différences marquées existent aux niveaux des région, de l’âge, du sexe et du secteur d’activité.

La Corse, l’Occitanie, le Grand Est et la Normandie sont les régions dans lesquelles la progression du phénomène est la plus marquée. Pour les auteurs de l’étude, cette situation s’explique entre des « taux de chômage élevé et la crainte de ne pas retrouver un emploi freine les salariés à partir d’un emploi insatisfaisant ».

L’absentéisme fort chez les femmes et dans certains secteurs

Les secteurs de la santé, de l’industrie et du commerce sont ceux dans lesquels le phénomène est le plus important avec des augmentations respectives de 5,31%, 3,94%, 4,86%. Dans le même temps, ce sont les femmes qui sont le plus exposées au problème avec un taux de 5,30 % contre 3,54 % pour les hommes. Pour le cabinet en charge de l’étude, ce taux s’explique « Les femmes occupent des postes générateurs de problèmes de santé plus importants. De plus, en dépit des évolutions sociétales, elles gèrent toujours plus de charges domestiques. Elles sont plus en situation monoparentale que les hommes. Moins reposées, davantage exposées, leur santé est fragilisée et leur guérison, plus difficile ».

Coup de gueulePolitique

L’ex-société Sodimédical, située Plancy-l’Abbaye (Aube) a été condamnée lundi par les prud’hommes de Troyes pour licenciements abusifs. Elle était l’ancienne filiale du groupe allemand Lohman et Rauscher, liquidée en 2012, et depuis délocalisée en Chine.

Cette entreprise était spécialisée dans la fabrication de tissus médicaux. Depuis 2010, 52 salariés, majoritairement des femmes, avaient engagé près de 40 procédures devant les tribunaux pour conserver leur travail délocalisé en Chine. L’ancienne entreprise a finalement été condamnée à verser entre de 7 000 à 46 000 euros à 35 ex-salariés.

Cependant, on peut regretter, que dans les faits le groupe allemand Lohman et Rauscher, s’en tire bien. En effet, celui-ci est parti en ne respectant et en ne payant rien, car toutes les indemnités sont prises en charge par les AGS (Assurances de garantie des salaires).

Il convient de saluer le courage, et la détermination de ces salariés pour faire valoir leurs droits et la légitimité de leurs actions. « La justice donne raison aux +Sodi+ qui sont restés près d’un an sans salaire en menant une bataille héroïque pour conserver leur emploi. Le montant des indemnités est faible compte tenu du préjudice qu’ils ont subi et subissent encore dans ce bassin d’emploi sinistré« , a souligné leur avocat Me Brun.

Toujours selon leur avocat, « les salariés qui réclamaient près de 5 millions d’euros d’indemnités devraient se réunir prochainement pour décider d’un éventuel appel ».

Crédit photo : pima2012

 

Politique

Des équipes formées de quatre collaborateurs d’une même entreprise, deux salariés handicapés et deux salariés valides, qui prennent part à un rallye de 800km à vélo-tandem et en canoë entre Paris et Brest. C’est la formule du Free Handi’s Trophy (FHT) pour changer l’image du handicap en entreprise.

L’édition 2015 du FHT se déroule jusqu’au 30 mai et réunit douze entreprises, comme Carrefour, partenaire officielle de l’épreuve, et EDF ou SNCF, engagés depuis trois ans. L’objectif étant que les salariés handicapés ne soient pas simplement vu comme un quota à respecter dans les entreprises, à savoir 6%, mais qu’ils soient véritablement intégrés dans le management. Une idée qui va de soi sur le papier, mais, comme tous sujets, qui demandent des solutions adaptées dans la réalité. La cohabitation sur 800km de collaborateurs valides et handicapés laissera le temps à certains de mûrir la réflexion. C’est ce que croit Florence Beaune, la créatrice du FHT: «Le handicap n’est toujours pas un sujet naturel pour l’entreprise. En se mesurant à des défis sportifs et humains, on fait tomber les aprioris et on valorise les individus. Le FHT joue en quelque sorte comme une véritable rampe de lancement à la mise en place d’une politique du handicap dans une société». Si certains ne sont pas convaincus de l’intérêt d’un tel évènement, ils seront peut-être attirés par l’opportunité de voir souffrir leurs managers: Florence Beaune annonce la participation de plus de 117 directeurs des entreprises en lice.