Etats-Unis, bavure
International

Lundi 27 juin, des policiers de la ville d’Akron, dans l’Ohio, ont abattu Jayland Walker, un jeune homme noir de 25 ans, alors qu’il tentait de fuir après une infraction routière. La victime aurait été touchée par pas moins de 60 balles, selon son avocat.

La police a diffusé dimanche une vidéo très choquante montrant le jeune homme se faire cribler de balles. 

Menace mortelle ou meurtre  ?

Ce décès est « un meurtre », s’est insurgé le président de l’organisation américaine pour la défense des droits civiques NAACP, Derrick Johnson. « Cet homme noir a été tué à cause d’une possible infraction routière. Cela n’arrive pas à la population blanche aux États-Unis », a ensuite pointé le responsable, soulignant le caractère indubitablement racial de ce crime. 

« Je suis avocat depuis 22 ans et je n’ai jamais vu quoi que ce soit qui s’approche de ce que cette vidéo montre », a déclaré l’un des avocats de la famille, maître Bobby DiCello, faisant état de plus de 60 blessures par balle. Ce nombre a ensuite été confirmé par le chef de la police d’Akron, Steve Mylett.

Les huit policiers impliqués ont justifié leurs actes en affirmant que Jayland Walker avait d’abord tiré depuis sa voiture, puis que lors de la poursuite à pied il s’était brusquement retourné faisant craindre une « menace mortelle » pour les forces de l’ordre. Les policiers concernés ont été suspendus administrativement avec salaire en attendant le résultat de l’enquête judiciaire.

« Justice pour Jayland »

Suite à la diffusion de la vidéo, des centaines de personnes ont manifesté dimanche à Akron, arborant des banderoles « Justice pour Jayland ». « Beaucoup voudront exprimer leurs griefs en public et je soutiens pleinement le droit de nos résidents à se réunir pacifiquement », a déclaré le maire de la ville, Dan Horrigan, s’inquiétant tout de même d’éventuels dommages causés par la foule en colère. 

J’ai moi-même « le cœur brisé », « mais j’espère que la population sera d’accord sur le fait que la violence et la destruction ne sont pas la solution », a donc plaidé l’édile. Et peut-être aura-t-il été entendu, puisque les manifestants sont restées relativement pacifiques. 

Avortement, Etats-Unis
InternationalSociété

Vendredi 24 juin, la Cour suprême américaine a décidé d’abroger le droit constitutionnel à l’avortement protégé par l’arrêt Roe v. Wade depuis 1973. Désormais, chaque Etat pourra décider s’il autorise ou non l’avortement. 

Joie des conservateurs

Pour le porte-parole de la Cour suprême, le juge Samuel Alito, « la Constitution ne fait aucune référence à l’avortement et aucun de ses articles ne protège implicitement ce droit ». L’arrêt Roe v. Wade est «  totalement infondé et doit être annulé  », clamait-il ces dernières semaines. C’est désormais chose faite, pour le plus grand plaisir des conservateurs. « Il est temps de rendre la question de l’avortement aux représentants élus du peuple », se réjouit Samuel Alito. 

Le chef des Républicains au Sénat, Mitch McConnell, a loué une « victoire historique pour les plus vulnérables de notre société », tandis que l’ancien vice-président, Mike Pence, va plus loin, demandant la nationalisation de l’interdiction. La « sainteté de la vie doit être rétablie au cœur du droit américain dans tous les États », réclame-t-il. 

Femmes en danger

« La santé et la vie des femmes de ce pays sont maintenant en danger », a immédiatement réagi le président Joe Biden, promettant d’aider celles qui voudront changer d’Etat pour se faire avorter.

Nous éprouvons « une grande tristesse pour la Cour et surtout pour les millions de femmes qui ont aujourd’hui perdu une protection constitutionnelle fondamentale », ont de leur côté fait savoir les trois juges progressistes de la Cour suprême.

Selon l’historienne Jennifer Holland, la situation va vite devenir très compliqués pour les femmes, à un point que les pro-life n’imaginent pas. « Ce monde qu’ils créent va-t-il ressembler à ce qu’ils avaient promis ? Les électeurs accepteront-ils de voir des gens jetés en prison pour une procédure médicale qui était légale hier ? Les femmes se porteront-elles mieux car elles ne seront pas traumatisées par l’avortement, comme le répètent ces activistes depuis 40 ans ? Je ne pense pas », prévient-elle.

Coup de coeurInternational

Le FBI a annoncé sa plus grande arrestation de membres du groupe néo-nazi américain Atomwaffen depuis sa fondation en 2015

Au total cinq membres du groupe ont été arrêtés par le FBI, y compris son leader actuel. Quatre d’entre eux sont poursuivis pour l’envoi de menaces racistes et antisémites à des journalistes et militants à travers le pays. Le cinquième est poursuivit en Virginie pour sa participation à une campagne de « swatting » ; une manipulation des services de police pour envoyer une équipe du SWAT chez une cible.

Menaces, violences et assassinats

C’est le plus grand succès du FBI contre Atomwaffen depuis sa fondation il y a cinq ans. Ces militants s’étaient rencontré sur le forum néo-nazi Iron March. Cinq meurtres ont été commis en connexion avec ce groupe. Les accusés sont Taylor Ashley Parker-Dipeppe, 20 ans, de Spring Hill, Florida; Johnny Roman Garza, 20 ans, de Queens Creek, Arizona; et Kaleb Cole, 24 ans, de Montgomery, Texas. Cole semble être le chef actuel du groupe, il était également recherché dans une affaire d’arme à feu illégale.

Mercredi dernier le précédent chef d’Atomwaffen avait été arrêté ; il s’agit de John Cameron Denton, 26 ans, surnommé « Viol ». Il aurait participé au swatting d’une église historiquement fréquentée par la communauté noire. Depuis sa création le groupe a forgé des alliances avec des organisations européennes et canadiennes. Ils sont notamment connus pour leur méthodes de communications relativement bien rodées et leurs théories « accélérationnistes ». Il ne faudrait pas se réjouir trop vite. L’âge de ces militants et les attaques multiples qui ne cessent d’avoir lieu à travers le monde doivent nous encourager à plus de vigilance encore ; aujourd’hui comme hier il semble que « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde. »

IdéesInternational

L’identité du chef du groupe néo-nazi états-unien, la Base, a été découverte suite à des fuites internet et au travail d’antifascistes et journalistes

Le chef de ce groupe terroriste néo-nazi préparait le déclenchement d’une guerre raciale. L’homme avait réussi à rester anonyme pendant des années. Récemment son groupe a été la cible de perquisitions de la part du FBI. Une enquête pour terrorisme avait révélé qu’ils se préparaient à une guerre raciale. Les membres de la Base arrêtés sont accusés de crime racistes, préparations de meurtres, possession d’armes et d’avoir hébergé des fugitifs.

Le chef de la Base

Le chef du groupe opérait sous le pseudo « Norman Spear » et « Roman Wolf ». Les membres du groupe ne connaissent pas sa véritable identité. On sait aujourd’hui que l’homme est états-unien et se nomme Rinaldo Nazzaro, 46 ans. Il est connu pour vendre ses services comme mercenaire. L’individu affirme avoir servit en Russie et en Afghanistan. Il semble que l’homme soit réellement un résident russe où il vit avec sa femme.

Son groupe, dont le nom évoque Al-Qaïda a commencé à recruter en 2018. Ils possèdent des cellules de suprémacistes blancs au niveau international. Leurs objectifs sont le déclenchement d’une guerre raciale ciblant spécifiquement les noir et les juifs. Il souhaitent aussi la création d’un état blanc indépendant dans le nord-ouest des États-Unis Ces néo-nazis sont notamment responsables d’attaques contre des synagogues et autres agressions racistes. Ils organisaient aussi des camps d’entraînement. Ce groupe était loin d’être seulement un groupe internet.

Néo-nazi ou indicateur de la police ?

Rinaldo Nazzaro a sciemment choisi de faire profil bas. Aucune publication n’existe à son nom, aucun profil sur les réseaux sociaux et aucune apparition dans un média local ou national. Son nom apparaît dans très peu d’endroits, en dehors de quelques papiers administratifs. Cependant des informations ont été obtenues grâce à un lanceur d’alerte et une longue enquête. Nazzaro défendait l’idée qu’il fallait effectuer des rencontre en personne, notamment lors des camps d’entraînement.

Un groupe antifasciste d’Oregon, Eugene Antifa, a révélé que la Base préparait un camp d’entraînement. Ils affirment que Nazzaro avait acheté des terres à cette fin. Cette alerte faisait suite à une révélation des discussions internes du groupe. Suite à cela les forces de l’ordre et les médias se sont intéressés à l’affaire. L’acheteur du terrain avait pourtant cherché à dissimuler son identité par différents biais. Cependant une des adresses données appartenait à un proche de Nazzaro. Pour de nombreux néo-nazis, l’homme serait en réalité un agent fédéral ou un espion russe. Son travail serait destiné à faire sortir ses « camarades » de l’ombre.

Coup de gueuleInternational

Une banque a appelé la police contre un homme noir souhaitant déposer un chèque fruit de sa victoire dans une autre affaire de discrimination

L’habitant de Detroit a naturellement choisi de porter plainte contre cette banque du Michigan. Le chèque qu’il souhaitait déposer lui a été concédé par la justice dans une affaire de discrimination raciale. Thomas Santore, 44 ans, affirme que les employés de la banque TCF ont refusé de prendre son chèque dans la branche de Livonia. Ils ont également appelé la police et quatre agents sont intervenus. Les employés soupçonnaient Santore de fraude.

Une situation tendue

Selon Santore ; « Je ne méritais pas d’être traité ainsi alors que je savais que le chèque n’était pas frauduleux. Je suis un vétéran des États-Unis. J’ai été victime de discrimination parce que je suis noir. Rien de tout cela ne serait arrivé si j’étais blanc ». L’homme n’est pas non plus un nouveau client ; il possède un compte dans cette banque depuis deux ans. Le chèque que Santore voulait déposer venait du procès contre son ancien employeur ; Enterprise Leasing Company of Detroit. Un accord confidentiel l’empêche de révéler combien d’argent représentait le chèque.

Le vétéran a même appelé sont avocat alors qu’il essayait d’expliquer la situation à la banque et de prouver l’authenticité du chèque. Ceci est confirmé par son avocat Deborah Gordon. Cette dernière leur a envoyé les références du procès et tous les papiers nécessaire. Heureusement pour lui son chèque a finalement été accepté dans une autre banque. Santore a ainsi pu s’acheter une voiture pour aller au travail. Il affirme que si il n’avait pas gardé son calme la situation aurait rapidement dégénéré et qu’il aurait vraisemblablement été arrêté par la police.

Coup de gueuleInternational

Ce capitaine de ICE responsable d’un centre de détention était actif sur un site néo-nazi et tentait de former un groupe de nationalistes blanc

Travis Frey s’exprimait régulièrement sur le site Iron March ; « Au fond, le racisme tout le monde s’en fout ». Le centre de détention pour migrant qu’il dirige est un centre privé du Nevada. L’homme de 31 ans est toujours employé par Centre de Détention du Sud du Nevada au rang de capitaine. Ce centre dirigé par Corecivic est un sous-traitant de ICE. Il semble que l’homme est présent sur le forum néo-nazi depuis 2013. Il était particulièrement actif entre 2016 et 2017. Frey aurait aussi travaillé dans une autre prison sous contrôle de ICE à Indianapolis.

Racisme individuel et racisme institutionnel

Les archives du site Iron March, aujourd’hui inactif, ont été publiées en novembre dernier. On a pu ainsi avoir une idée de leur organisation. Des groupes comme l’organisation terroriste Atomwaffen se sont ainsi formés sur Iron March. Des membres éminents du nationalisme blanc comme Matthew Heimbach rapportent s’être radicalisés sur ce site. Sur Iron March Frey utilisait le nom « In Hoc Signo Vinces » ; une référence voilée au manifeste du parti nazi américain qui utilisait cette locution latine bien connue.

L’individu aurait aussi servi chez les Marines. Sur le forum il se définit lui-même comme un « fasciste ». Le fait de savoir qu’un individu pareil était responsable de personnes de couleurs et de migrants a de quoi faire frémir. Cette annonce n’est que la dernière de séries d’accusations de racisme dans ces centres de détention. Il existe une longue suite de scandale révélant que des gardes sont liés à l’extrême droite radicale depuis des décennies. Actuellement Frey est toujours employé par le centre de détention et ICE et Corecivic semble faire la sourde oreille.

International

Une ingénieur informatique a été licenciée après avoir utilisé un système interne pour rappeler à ces collègues qu’ils avaient le droit de s’organiser

L’entreprise Alphabet Inc’s Google a donc viré cette ingénieur en sécurité informatique vendredi dernier. La raison officielle est l’utilisation de ce système d’alerte interne. Cependant il est bien plus probable que ce soit le message qui soit à l’origine du licenciement. Le rappel à ses collègues de leur droit à s’organiser et à mener des actions collectives à vraisemblablement déplu au géant informatique.

Une politique anti-syndicale

Kathryn Spiers est membre depuis deux ans de l’équipe de sécurité travaillant récemment sur Chrome. Elle affirme qu’elle avait l’autorité et le droit d’utiliser ce système pour alerter ses collègues sur le changement des règles. En l’occurrence elle faisait remarquer à ses collègues que la règle officielle de l’entreprise permettait aux travailleurs de s’organiser et de discuter les problèmes sur le lieu de travail sans avoir à subir de répression. C’est assez ironique qu’elle ait été viré pour cela. Google avait publié cette liste de droits en septembre pour répondre à un problème soulevé par le Bureau National des Relations de Travail.

Le système d’alerte de Spiers permettait l’apparition d’un pop-up sur Chrome pour les employés visitant une page de règles internes. L’alerte apparaissait aussi si l’employé se rendait sur la page d’une entreprise spécialisé dans la lutte contre les syndicats, récemment employé par Google. La version officielle justifiant le licenciement est l’utilisation d’un système d’alerte à de mauvaises fin. Officieusement le message est assez clair ; l’entreprise punira toute forme d’organisation sur le lieu de travail. Spiers a été suspendue le jour même du licenciement de quatre militants travaillant à Google. Malheureusement pour Google il semble que cette énième répression anti-syndicale ait galvanisé ses employés. Le syndicat des Travailleurs des Communications des Etats-Unis porte ainsi plainte contre l’entreprise pour licenciements abusifs. La grogne s’étend au sein de l’entreprise.

Coup de gueuleInternational

Un agent de police blanc a abattu une femme noire à son domicile après un appel d’un voisin inquiet pour la sécurité de la jeune femme

Atatiana Jefferson, 28 ans est décédée dans sa chambre dans la nuit du 12 octobre. Un voisin de Jefferson a appelé la police parce qu’il trouvait inhabituel que la lumière soit allumée et les portes ouvertes à cette heure de la nuit. Les agents sont arrivés sur les lieux à 2h25. Selon le voisin, 15 minutes après leur arrivée il a entendu une détonation et vu d’autres agents se précipiter à l’intérieur.

La vidéo d’une caméra portée par un des agent a été rendue publique. Sur celle-ci on voit deux policiers vérifier le périmètre de la maison. Au cours de leur vérification un agent semble voir une forme se dessiner derrière une vitre sombre. L’agent s’écrit alors « Mains en l’air ! Montrez moi vos mains ! » puis tire une balle à travers la fenêtre. A aucun moment l’agent ne s’identifie comme étant un policier.

Il se trouve que Jefferson jouait à un jeu vidéo avec son neveux quand elle a entendu des gens roder autour de la maison. Elle a été abattue en allant voir se qu’il se passait. Les agents ont déclaré avoir trouvé une arme dans la maison mais ne précisent pas si Jefferson l’avait en main au moment des faits. Plus vraisemblablement ils ont révélé la présence d’une arme dans la maison pour tenter de légitimer leur réponse.

Qui nous protège de la police ?

Comme à chaque fois il semble que la police tente de vilifier les personnes qu’elle abat. L’avocat de la famille Jefferson en a bien conscience. Il précise dans un communiqué que cette jeune femme travaillait pour une entreprise pharmaceutique et s’occupait de son neveu au moment des faits.

On ignore le nom de l’agent responsable de la mort de Atatiana. On sait cependant qu’il est en congé administratif en attendant le résultat de l’enquête. Le voisin qui a appelé la police est sous le choc. L’homme a volontairement appelé un numéro de police dédié aux affaires non-urgentes. Encore une fois il apparaît qu’il est plus dangereux d’appeler la police que d’essayer de s’en passer dans la plupart des cas, particulièrement pour les personnes de couleur.

International

Brian Quinones a été abattu par la police samedi soir dernier dans la ville de Richfield Minnesota alors qu’il sortait de sa voiture avec un petit couteau

La scène a eu lieu après une course-poursuite dans les environs de Minneapolis. Quinones conduisait tout en étant en direct sur Facebook live. Le live a duré près de deux heures, jusqu’à sa mort. Il aurait grillé plusieurs feux rouges ce qui aurait initié la poursuite. Dix minutes après Quinones a stoppé sa voiture. Il est sorti et a été abattu en moins de 15 secondes.

On peut entendre les agents de police de Edina et Richfield dans la vidéo. Ces derniers lui intiment l’ordre de lâcher le couteau ; Quinones a eu moins d’une seconde pour obtempérer avant d’être frappé par près de 15 balles.

Pendant près de six heures le corps sans vie du rappeur est resté sur 77e rue de Richfield, Minnesota. Des membres de la famille éplorés se sont rassemblés sur les lieux en compagnie de dizaines de voisins en colère. De nombreuses personnes sont arrivées sur les lieux après avoir entendu les coups de feux.

La police américaine tue toujours

Près de 100 agents ont été envoyés en renfort pour contrôler la communauté en colère. Les habitants protestent contre un énième usage de la force disproportionné.

Cette fusillade vient s’ajouter au nombre toujours croissant des morts des mains de la police. Il y a eu plus de 624 usage de la force létale par des agents aux États-Unis depuis le début de l’année 2019. Seize personnes ont été tuées par la police du Minnesota dans cette période.

Selon sa famille Brian Quinones était quelqu’un de gentil et aimant. Ce portoricain était aussi père d’un enfant de 12 ans. C’était un artiste et un barbier de profession. Son nom de scène était Blessed The MC. ; il venait de sortir un nouvel album la veille de sa mort.

Cet événement tragique l’est du fait de la mort de Brian Quinones, mais aussi parce que sans cette vidéo seul la version policière aurait été retenue. On ne peut qu’imaginer le nombre d’usage de la force létale non-justifiée qui ont lieu sans aucun autre témoin que la police.

International

L’application de messagerie accueille une des communautés de suprémacistes blancs et de néo-nazis les plus vivaces sur internet

Un militant anonyme a récemment compilé une liste de 367 néo-nazis et suprémacistes blancs utilisant Telegram comme outil de propagande et de discussion. Cette liste content les URLs de centaines de canaux de discussions ouverts et accessibles.

Cette application a été créée en 2013 par deux frères russes. Elle est aujourd’hui en passe de devenir un refuge pour les plus racistes des soutiens de Trump comme Milo Yiannopolous ou Laura Loomer ; ces dernier se faisant régulièrement bannir par Youtube et Twitter. La plateforme a bien fait le ménage en 2017 pour lutter contre les réseaux djihadistes. Cependant il semble que l’application n’ai pas la même volonté de lutter contre ces mouvements racistes.

Les militants présents sur cette plateforme donnent libre court à leur racisme et leur misogynie. De nombreux messages glorifient les auteurs de massacres ; Anders Breivik, Dylann Roof ou Brenton Tarrant. De façon plus classique on trouve aussi de nombreuses iconographies remontant au régime nazi ou fasciste. De nombreux auteurs glorifient également le groupe Atomwaffen Division, responsable d’au moins 5 meurtres aux États-Unis.

Une censure orientée politiquement

La plateforme avait pourtant fait le ménage en ce qui concerne les réseaux liés à Daesh. Cependant seul une indignation internationale liée aux attentats avait forcé Telegram à réagir. L’entreprise avait à ce moment publié un communiqué précisant qu’elle ne se lancerait pas dans une « censure politique » et qu’ils protégeraient « l’expression pacifique d’opinions alternatives ».

Cependant il est clair que ces chaînes de discussions violent les principes de la plateforme qui interdisent les appels à la violence sur les chaînes publiques. Il semble que Telegram ait une préférence quand au type de terroristes et d’appels au meurtre qu’ils choisissent de tolérer.