Une étude faire ressortir le fait que si bon nombre d’étudiants français réalisent une partie de leurs études à l’étranger, les aides de l’Etat ne suffisent pas. Ce sont ainsi essentiellement les populations les plus aisées qui peuvent encore en bénéficier.
L’Unesco a recueilli les chiffres en provenance de nombreuses universités et écoles privées de France pour déterminer qu’en 2013 ce sont tout de même près de 74 000 étudiants qui ont effectué une partie de leur cursus à l’étranger. Idéal pour parfaire ses connaissances et s’ouvrir sur le monde, les stages et autres trimestres réalisés dans des pays lointains ont ainsi concerné 3,5% de la totalité des étudiants de l’Hexagone. Un chiffre toutefois en-deçà de ce qui se passe en Allemagne (4,3%) ou en Norvège (7%).
Des coûts élevés
Les voyages forment la jeunesse, mais ils ont un coût non négligeable ! Campus France a ainsi calculé qu’un séjour équivalent à 6 mois valait la somme de 6 100€. Avec un tarif si élevé, nul doute que sont les classes les plus aisées qui peuvent profiter des bienfaits d’un apprentissage en terre inconnue. Il y a bien entendu des bourses et autres aides publiques mais elles ne couvrent que 40% de la note totale à peine. Il existe ainsi de grandes disparités entre étudiants : la moitié de ceux issus de familles modestes voire connaissant de graves problèmes financiers déclare n’avoir perçu aucune aide de l’Etat tandis que 28% de ceux vivant des foyers aux revenus très confortables en ont quant à eux reçus. Les inégalités sociales démarrent ainsi bien tôt, bien trop tôt.