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IdéesSociété

En dénonçant le caractère ultraconservateur et raciste de certains sites d’info auprès de leurs annonceurs publicitaires, les militants du mouvement Sleeping Giants sont parvenus à réduire drastiquement leurs revenus issus de la publicité.

Mouvement apolitique et bienveillant

Ces géants endormis se veulent apolitiques. Ils combattent simplement « la haine et l’emprise des fake news », qui conduisent à « la prolifération d’informations racistes, sexistes, xénophobes, homophobes et antisémites ». 

« Nous informons poliment les annonceurs qui voient leur marque apparaître sur des sites véhiculant la haine et dont nous pensons qu’ils ne correspondent pas à leurs valeurs »,  explique Rachel, cofondatrice de Sleeping Giants, qui insiste sur le fait que son mouvement ne donne pas dans le harcèlement. Une seule annonce est faite ; si l’entreprise accepte de s’éloigner de la chaîne tant mieux, sinon tant pis, mais elle ne sera aucunement stigmatisée pour cela. « Nous sommes dans le signalement et la bienveillance », assure Rachel. 

Et à ceux qui reprochent aux Géants leur manque de souplesse, rappelant que l’erreur journalistique est possible, et même courante, Rachel rétorque : « Pour bien me faire comprendre, tout journaliste peut produire une fake news en toute bonne foi, ce n’est pas le problème. Mais un média ne peut pas en faire sa ligne éditoriale et inciter à la haine en permanence ».

Résultats impressionnants 

Les grands groupes « ont compris qu’ils ne pouvaient plus seulement vendre un produit sans travailler leur image et leur positionnement. Après quatre années d’activité, nous sommes toujours émus par les résultats obtenus », continue Rachel. En effet, grâce aux Géants, des centaines d’entreprises se sont déjà dissociées des médias ultra-droitiers comme Cnews, Paris Première ou encore Valeurs actuelles. Ce dernier a par exemple vu ses revenus publicitaires chuter d’1 million d’euros chaque année depuis le début de leur action. 

A vrai dire, les Sleeping Giants sont si préjudiciables pour Valeurs actuelles et CNews que les chaînes ont décidé de les poursuivre en justice pour entrave à leur activité économique. Les médias sont soutenus en cela par Marine Le Pen et Emmanuelle Ménard (RN), mais également par le député LaREM Florian Bachelier.

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Société

La vidéo des youtubeurs Papacito et Code-Reinho, publiée dimanche 6 juin et dans laquelle ils tiraient avec des fusils de chasse sur un mannequin incarnant un électeur insoumis, a été retirée de la plateforme lundi.

Tabac à rouler et barres vegans

Dans leur vidéo intitulée « Aujourd’hui on va tester si le gauchisme est pare-balles », les deux youtubeurs, Papacito, un écrivain figure montante de l’extrême droite, et Code-Rheino, un ancien militaire faisant l’apologie des armes à feu, voulait vérifier « si le matériel de base d’un mec qui vote Mélenchon peut résister à l’attaque d’un terroriste ». 

Ce « mec », ce gauchiste de base selon les youtubeurs, est incarné sur la vidéo par un mannequin chargé de tabac à rouler et de barres vegans, couvert de journaux de gauche (Libération, Les Inrocks, …) en guise de protection pare-balles. Après avoir présenté leur cible, les deux hommes font feu sur le mannequin jusqu’à ce que sa tête éclate, avant que l’un d’eux, Papacito, se rue sur lui pour lui donner une douzaine de coups de couteau.

«  Appel au meurtre  »

Dès le lendemain, Jean-Luc Mélenchon a accusé les deux hommes d’« appel au meurtre », et a prévenu qu’il porterait plainte. La vidéo a donc été retirée quelques heures plus tard par YouTube, après que tout de même 100 000 personnes aient pu la voir. 

Mais la menace d’une plainte à son encontre est loin d’émouvoir Code-Reinho, qui s’est adressé directement à Jean-Luc Mélenchon dans une nouvelle vidéo publiée lundi. Il y explique que les policiers l’ont déjà interpellé à plusieurs reprises, et qu’ils lui auraient dit qu’« il n’y avait rien d’illégal à ce que je fais et qu’il fallait que je continue ». « A votre avis, entre moi qui les soutiens régulièrement ou Merluche et sa bande bras cassés qui appellent régulièrement à descendre dans la rue pour tabasser du flic, ils ont une préférence ou pas ? », conclut-il.

InternationalPolitique

Un individu appartenant à l’extrême droite luxembourgeoise et soupçonné de préparer un attentat a été arrêté à Strassen en possession d’explosif

Le jeune homme de 18 ans était en effet en possession de « précurseurs d’explosifs ». Il semble qu’il ait réussi à se fournir sur internet afin de réunir le nécessaire à la fabrication d’une bombe. Les autorités ont pu repérer l’individu à temps justement du fait de son activité sur les réseaux. L’homme était notamment actif sur des forums d’extrême droite. Il semble par ailleurs qu’un service de renseignement étranger ait fourni des informations aux autorités luxembourgeoises.

La crainte d’un nouveau Hanau

Il semble que l’attaque de Hanau commise par le militant d’extrême droite Tobias Rathjen ait précipité l’action de la police. Les enquêteurs ont décidé d’agir dès le retour du jeune homme d’un séjour à l’étranger. Les agents ont alors procédé à une perquisition nocturne. La maison, le jardin et les champs alentours ont été fouillés. Selon les voisins la rue a été inaccessible pendants des heures. Les policiers cherchaient spécifiquement des caches d’armes et d’explosifs. Les policiers auraient prétexté un exercice pour justifier leur présence.

On attends encore des nouvelles de cette affaire. Pour l’instant les circonstances restent assez trouble. La police n’a communiqué que sur la façon dont ils ont eu connaissance des activités du jeune fasciste. Il est actuellement en détention provisoire au centre pénitentiaire de Schrassig après avoir été entendu par la justice. La grande activité du jeune homme sur les forums d’extrême droits et la présence d’éléments de préparation d’explosifs laisse peu de doutes sur ses intentions.

IdéesPolitique

L’ancien membre de la campagne présidentielle de 2017, Mickaël Ehrminger, porte plainte contre le RN notamment pour licenciement abusif

L’homme réclame 20 900 euros au Rassemblement national. Ceci vient s’ajouter à la difficile situation économique du parti d’extrême droite. Non content de d’assigner le parti en justice Mickaël Ehrminger s’est confié à Mediapart et Buzzfeed. L’homme était un proche de Florian Philippot. Il détaille les guerres internes et l’amateurisme de l’organisation. De son coté le parti poursuit Ehrminger aux prud’hommes pour violation de sa clause de confidentialité ; le RN demande 100 000 euros.

Le RN mauvais payeur

Cela fait près d’un an que le parti est censé payer des heures supplémentaires et la requalification du contrait de son ex-employé en CDI. Rappelons que le parti reçoit 5 millions d’euros de fonds publics. Suite à un commandement de payer signifié par un huissier une procédure de saisie sur un compte RN avait révélé un solde de 3008,09 euros. Suite à cela l’avocate de Ehrminger a lancé une procédure en liquidation judiciaire.

Wallerand de Saint Just, le trésorier du FN affirme qu’ils ont déjà payé une part importante de la somme. Ils seraient en train de lui rembourser 2000 euros par mois. Ehrminger affirme que cela est faux et il ajoute que ce n’est pas au parti de fixer des échéancier de paiement. L’avocate du plaignant souligne d’ailleurs que la question de ce l’échéancier prouve que le parti n’a pas « les moyens financiers de faire face à sa dette ».

La fin du RN ?

Cet énième problème financier tombe mal alors que s’annoncent les élections municipales. Rappelons que sur les 5 millions d’euros d’argent publics qui devaient être payés au RN 4,2 millions vont être retenus pour rembourser un prêt remontant à la campagne de 2017. Par ailleurs le RN est convoqué le 2 juin en Russie. Ils doivent s’expliquer sur le « remboursement partiel » d’un prêt de 9,4 millions d’euros. Ajoutons à cela le million d’euros retenu en 2018 dans l’affaire des emplois fictifs au parlement européens, et le tableau ne sera que partiellement complet. En effet l’affaire des kits de campagne surfacturé par Frederic Chatillon ne sera jugée qu’en avril ; l’État réclame 11,6 millions d’euros de dommages et intérêts.

Actuellement le RN cumule 24,4 millions d’euros de dettes. Le trésorier du RN se défend en affirmant qu’ils sont exclu du réseau bancaire traditionnel ; ceci les force à utiliser des méthodes plus coûteuses. De plus on assiste à une baisse du nombre d’adhérent du parti ; de 46 000 à 27 000. La situation du parti est loin d’être rose, espérons que le jugement d’avril mettra un dernier clou dans cette organisation d’extrême droite quasi-mafieuse.

Coup de coeurInternational

Le FBI a annoncé sa plus grande arrestation de membres du groupe néo-nazi américain Atomwaffen depuis sa fondation en 2015

Au total cinq membres du groupe ont été arrêtés par le FBI, y compris son leader actuel. Quatre d’entre eux sont poursuivis pour l’envoi de menaces racistes et antisémites à des journalistes et militants à travers le pays. Le cinquième est poursuivit en Virginie pour sa participation à une campagne de « swatting » ; une manipulation des services de police pour envoyer une équipe du SWAT chez une cible.

Menaces, violences et assassinats

C’est le plus grand succès du FBI contre Atomwaffen depuis sa fondation il y a cinq ans. Ces militants s’étaient rencontré sur le forum néo-nazi Iron March. Cinq meurtres ont été commis en connexion avec ce groupe. Les accusés sont Taylor Ashley Parker-Dipeppe, 20 ans, de Spring Hill, Florida; Johnny Roman Garza, 20 ans, de Queens Creek, Arizona; et Kaleb Cole, 24 ans, de Montgomery, Texas. Cole semble être le chef actuel du groupe, il était également recherché dans une affaire d’arme à feu illégale.

Mercredi dernier le précédent chef d’Atomwaffen avait été arrêté ; il s’agit de John Cameron Denton, 26 ans, surnommé « Viol ». Il aurait participé au swatting d’une église historiquement fréquentée par la communauté noire. Depuis sa création le groupe a forgé des alliances avec des organisations européennes et canadiennes. Ils sont notamment connus pour leur méthodes de communications relativement bien rodées et leurs théories « accélérationnistes ». Il ne faudrait pas se réjouir trop vite. L’âge de ces militants et les attaques multiples qui ne cessent d’avoir lieu à travers le monde doivent nous encourager à plus de vigilance encore ; aujourd’hui comme hier il semble que « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde. »

InternationalPolitique

Après le massacre perpétré par un néo-nazi à Hanau en Allemagne le rassemblement fasciste annuel de Sofia dérange les autorités bulgares

La capitale de Bulgarie subit tous les ans depuis 2003 une manifestation du mouvement néo-nazi. Des centaines de militants d’extrême droite avaient encore fait le déplacement cette année. La marche aux flambeaux a lieu en l’honneur de Lukov ; un collaborateur du IIIe Reich. Cette fois pourtant la maire Yorkanda Fandakova a réussi à obtenir l’interdiction de l’évènement. Les années précédentes la Cour Suprême du pays avait semble-t-il annulé ses interdictions de manifester. Les militants antifascistes se réjouissent mais soulignent que le problème dépasse une simple manifestation en Bulgarie.

Un problème bulgare

Les autorités allemandes ont par ailleurs réussi à interdire à neuf personnes de se rendre à cette manifestation en l’honneur Hristo Lukov. Le collaborateur nazi avait été assassiné par des partisans communiste en février 1943. Le groupe organisateur de la marche est l’Union Nationale Bulgare. La marche est devenue une des dates importantes dans l’agenda de l’extrême droite européenne et des néo-nazis. C’est également un important outil de recrutement pour cette sphère radicale. Les nazis ont quand même pu se rassembler pour déposer des fleurs devant l’ancienne maison du collaborateur et ont pu se réunir pour un concert.

De leur côté 300 militants antifascistes ont marché dans les rues de la capitale sous une importante protection policière. Selon certains militants la marche n’a pas été réellement interdite. L’extrême droite a quand même pu se réunir, seul la forme du rassemblement a changé. Il s’agirait d’une opération de communication des autorités bulgares après l’attentat de Hanau. Il semble y avoir du vrai dans ces affirmations. La maire Fandakova a fini par reconnaître que sa demande d’interdiction avait plutôt la forme d’une «proposition ». Rappelons que trois partis d’extrême droite font partie de la coalition gouvernementale du premier ministre Boyko Borisov.

IdéesInternational

La Russie de Poutine fournit un soutien discret mais réel aux membres les plus radicaux des milieux fascistes et néo-nazis

Dernièrement le FBI a mené des opérations contre le groupe « The Base ». Un groupe fasciste paramilitaire faisant ouvertement référence à Al-Qaïda dans son nom. Des membres de ce groupe ont été arrêté alors qu’ils préparaient l’assassinat de militants antifascistes à leurs domiciles. D’autres ont été arrêté pour avoir cherché à lancer une guerre civile en préparant les meurtres d’agent de police ou de militants pro-armes, sans doute en faisant croire à une attaque d’antifascistes. D’autres membres encore ont été arrêtés pour des crimes et attaques racistes. Cependant, contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, ce groupe n’est pas basé aux États-Unis mais en Russie. Leur chef Rinaldo Nazzaro y réside.

Un havre pour l’extrême droite

Auparavant les organisations les plus radicales de l’extrême droite américaine venait de l’Amérique profonde. La plupart ont participé à des mouvements miliciens, toujours dans des zones rurales. Les choses ont aujourd’hui changé, notamment du fait de la présence de militants russes proches du Kremlin comme Aleksandr Dugin et Édouard Limonov. Les militants américains ont trouvé en Russie une source de financement et un sanctuaire. Ce type de militants est sans aucun doute du pain béni pour Poutine et sa volonté de perturber l’ordre social et politique aux États-Unis.

Ce rapprochement entre extrême droite russe et états-unienne a donc très certainement l’aval du Kremlin. Les premiers à avoir développé ces contacts avec des groupes occidentaux sont les nationaux-bolchéviques de Limonov ; une synthèse de stalinisme et de nazisme. Notons aussi que David Duke a vécu pendant des années en Russie et son livre antisémite était vendu à la Duma. Nombre de forums les plus actif sont aussi basés ou créés par des militants russe ; Iron March en est un exemple.

La main du FSB ?

Pour nombre de néo-nazis américains la Russie est « le dernier grand empire blanc », selon les mots du suprémaciste Harold Covington. Ce dernier est d’ailleurs un des idéologue de The Base. Le chef de ce groupe semble avoir déménagé en Russie avec sa femme en 2018, à peu près au moment de la fondation du groupe. L’homme semble soutenir ouvertement Poutine et sa politique. Ceci souligne à quel point le pays est devenu un sanctuaire pour l’extrême droite paramilitaire la plus radicale. De là à supposer que les services de renseignements aient favorisé et encouragé cette implantation il n’y a qu’un pas.

Certains courants comme le Mouvement Impérial Russe se sont d’ailleurs donnés comme objectif de construire une International des Droite. Ce groupe paramilitaire se bat en Ukraine et est accusé de fournir des armes à d’autres organisation européennes. Il est difficile d’imaginer que les services de renseignements russes n’aient pas leur mot à dire dans cette affaire. Néanmoins on peut affirmer à minima que les néo-nazis se sentent suffisamment en sécurité en Russie et peuvent y opérer librement. L’Internationale rouge serait-elle en passe d’être remplacée par une Internationale brune ?

Coup de gueule

La fresque en hommage à Steve tué le 21 juin dernier par la police nantaise a été de nouveau vandalisée par l’extrême droite

Le jeune homme avait été victime de la charge de la police sur le Quai Wilson en pleine nuit. La police avait tenté de couvrir ses agissements, mais il est clair que Steve s’est noyé suite à cette charge extrêmement violente. Une fresque commémorative avait été réalisée par des artistes nantais. La première dégradation avait eu lieu la semaine dernière ; les individus ont clairement marqué leur origine politique en signant « droite dure ». Diverses inscriptions fascistes et moqueries sur la mort du jeune homme étaient aussi présentes. Restaurée deux jours plus tard, la fresque a été de nouveau vandalisée par l’extrême droite.

Police et fascistes main dans la main

Les proches de Steve se sont déclarés très choqués et les artistes s’étaient déjà mobilisés rapidement pour réparer la frise. Cette nouvelle dégradation va nécessiter de lever des fonds pour restaurer à nouveau le travail et prévenir d’autres attaques. Cette fois l’extrême droite a utilisé du goudron pour tenter de détruire définitivement l’oeuvre. On ignore qui est responsable de ces actes haineux mais certains pointent que la culture d’extrême droite de la police, notamment à Nantes, pourrait expliquer cet acte. De plus, lors de la charge qui a causée la mort de Steve, le DJ passait une chanson contre le FN.

L’extrême droite nantaise est coutumière de ce genre de lâchetés. N’ayant pas les forces de s’opposer au mouvement antifasciste local ils préfèrent mener ce genre d’actions et tendre des embuscades. Récemment ils ont recouvert le campus universitaire de croix gammés et saccagé d’autres fresques. Cette fresque a une importance particulière dans cette atmosphère de violences policières décomplexées. Espérons que les militants nantais sauront trouver une solution pérenne pour la protéger.

InternationalPolitique

Le parti d’extrême droite AfD cherche à instrumentaliser l’anniversaire des bombardements américains sur la ville de Dresde

Les 75 ans de l’anniversaire du bombardement risquent de se faire dans un climat tendu. Il ne s’agit pas d’une nouveauté en Allemagne. La question de Dresde est agitée depuis longtemps par l’extrême droite comme une façon détournée de relativiser le nazisme en se plaçant en victimes des alliés. Récemment l’AfD a relancée le débat en revoyant à la hausse le nombre de victimes. Les historiens estiment que les bombardements britannique sur la ville auraient fait 25 000 victimes entre le 13 et 15 février 1945.

Le mythe de la « ville martyre »

Tous les ans les nazis organisent une « marche funèbre » autour de cette date. Ils cherchent à sacraliser le statut de Dresde comme « ville martyre » ; une façon détournée de redorer le blason du IIIe Reich. Tous les ans des contre-manifestations antifascistes et d’autres commémorations sont également organisées. La situation se tend cette année car l’AfD réalise ses meilleures scores dans la Saxe, dont Dresde est la capitale. Ainsi pour relancer les débats et se placer en figure de proue de l’extrême droite l’AfD avance le chiffre de 100 000 victimes. Ils exigent une meilleure reconnaissance et un hommage digne de ce nom.

La question a pourtant déjà été tranchée par les historiens. Suite à ces débats sans fin une commission avait travaillé pendant six pour avancer ce chiffre de 25 000 morts. Cependant on sait bien pourquoi l’extrême droite avance ces chiffres. L’histoire est un terrain de lutte politique. L’extrême droite allemande cherche à rejeter ce qu’ils appellent la « culture de la repentance » ; la reconnaissance de responsabilité allemande dans les crimes nazis et les mesures mises en place pour réprimer ceux qui s’en réclament.

IdéesPolitique

Cette figure de l’extrême droite française surnommée « Popeye » et connu pour son agressivité est mort dans la nuit du 29 au 30 janvier

Les membres de l’extrême droite et de la fachosphère n’ont pas manqué de lui rendre un hommage appuyé. Marine Le Pen s’est fendue d’un tweet tout comme Bruno Gollnisch. Il est amusant de noter que le tweet de Le Pen salue le résistant ; l’homme était pourtant à la tribune d’une soirée de « l’association pour défendre la mémoire du Maréchal Pétain ». Les jours qui vont suivre vont certainement voir l’extrême droite tenter de solidifier la figure mythique qui les arrange.

Un « résistant » d’extrême droite

Si l’homme a bien participé à des activités de résistance pendant l’occupation il a aussi participé aux deux guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie. De plus en 1962 il fonde un maquis de l’OAS, « Bonaparte » avant d’être arrêté, condamné et amnistié. L’homme se lance ensuite dans le journalisme et passe par Paris-Match puis Magazine-Hebdo dans les années 1980. Ce dernier est fondé par un ancien membre de la Fédération des Étudiants nationalistes. Enfin, dans les années 1990 il écrit pour le Figaro Magazine.

En 1965 on le retrouvait aux côtés de Tixier-Vignancour. Il est notamment actif dans le service d’ordre de l’organisation et les Comités Jeunes TV. Il passe ensuite par plusieurs mouvements de jeunesses connus pour leur agressivité. Il est ainsi plus tard président du Front Uni de Soutien au Sud-Vietnam. En 1968 il fonde les Jeunesses Patriotes et Sociales. Ce groupe est connu pour une action avec le GUS contre le Lycée Louis le Grand ; au cours de l’affrontement un militant de gauche a la main arrachée par une grenade. Enfin après d’autres passages dans des organisations il rejoint le FN en 1972.

Une extrême droite à l’ancienne

L’homme fonde en même temps une organisation d’anciens combattants, surtout des guerres coloniales. Le Centre National des combattants est en réalité un satellite du FN. Cette organisations a une position très claire de « défense de l’identité française ». Dans la même période il s’implique dans la fondation d’une organisation de jeunesse, les Cadets du CNC pour inculquer ; « le respect de l’ordre, la nécessité de la discipline, le culte du drapeau et l’amour de la patrie ». Il sera aussi député pour le FN, puis conseiller régional d’île-de-France.

L’homme est connu pour ses sorties violentes et ses menaces vis à des opposants. Il parle ainsi en 1997 de faire « pleurer des larmes de sangs » aux antifascistes massivement venus s’opposer à un congrès. Lors de la scission l’homme choisit le camp de Jean-Marie Le Pen, mais ne sera pas aussi avisé récemment en choisissant celui de Gollnisch. Il finit par rejoindre le Parti de la France en 2013 pour entre nommé président d’honneur en 2016. L’homme se préparait à relancer l’activité du CNC peu avant sa mort. Une figure de l’extrême droite s’éteint elle ne nous manquera pas.