L’Union Nationale des Etudiants de France (l’UNEF) et la Fédération des Associations Générales Etudiantes (la FAGE), les deux principales organisations étudiantes françaises, ont publié leurs chiffres pour la rentrée 2013 et indiquent toutes les deux une augmentation des coûts de la vie étudiante.
Une hausse que l’UNEF chiffre à 1,6% en raison de l’accroissement des dépenses liées au logement : si électricité et assurance habitation sont pointées du doigt, l’UNEF annonce également l’augmentation des frais étudiants obligatoires (tels que l’inscription, le ticket des Restaurants Universitaires ou la cotisation à la Sécurité sociale étudiante).
L’UNEF prédit aussi un recourt au salariat touchant plus de la moitié des étudiants pour financer le montant d’une année d’étude hors domicile familial (entre 10.500 et 15.500 euros). Avec la crise économique actuelle, la solidarité familiale serait de plus en plus remise en cause.
La FAGE pointe de son côté une hausse de 2% des coûts de la rentrée scolaire, affichant des dépenses à hauteur de 2.481 euros pour le seul mois de septembre. « Le mois de septembre sera une nouvelle fois synonyme de sacrifices et de difficultés financières », déplore Julien Blanchet, président de la FAGE.
Les deux organismes indiquent également que la refonte du système de bourses lancé par le gouvernement entraînera la baisse du coût de la vie pour 5% des étudiants. Malheureusement, pour 75% des étudiants non boursiers, cette refonte sera synonyme d’une inflation à hauteur de 2%.
Pour M. Blanchet, la hausse des dépenses liées aux études entraîne « de plus en plus de jeunes issus des classes sociales les plus populaires à rester à la porte de l’université ». Un problème majeur dans une société où les diplômes sont indéniablement des remparts contre le chômage !