Le transporteur américain a décidé de faire un geste pour récompenser ses employés de leurs bons et loyaux services durant cette crise, mais certainement pas celui auquel ces derniers s’attendaient. En effet, en lieu et place d’une prime dûment méritée, les salariés de Fedex ont reçu … des t-shirts, portant l’inscription « Hero : what we are and what we do » (« Héro : ce que nous sommes et ce que nous faisons »).
« Héros en danger »
« Au départ, nous n’avion pas de masques, très peu de lingettes et quasiment pas de gel hydroalcolique, rappelait Yahya Sabri, de la CFDT, avant cette révélation. Il a fallu se bagarrer pendant des semaines pour finir par avoir à disposition le matériel adéquat, le 9 avril. On a vraiment l’impression que les profits passent avant les conditions de travail et la reconnaissance des salariés ».
Ce « geste » de la direction n’a donc bien évidemment pas apaisé le syndicaliste, qui est immédiatement monté au créneau. « En gros, les managers devaient donner les t-shirts aux salariés, les prendre en photo avec et renvoyer les clichés à la direction, raconte monsieur Sabri. C’est une opération de com’ interne, comme l’entreprise en organise régulièrement. Je peux vous dire que les salariés n’ont pas apprécié…Comme je l’ai dit à un responsable, un « héros » mal protégé est un héros en danger. »
Blocage des sites
Pour que les employés obtiennent gain de cause, la CFDT a lancé des actions dans plusieurs sites du groupe. « Ce mouvement est d’une ampleur inattendue, se félicite Yahya Sabri. De nombreux sites étaient concernés : Avignon, Valence, Annecy, Strasbourg, sans oublier la région parisienne. Nous continuerons à lancer des débrayages tant que la direction n’entendra pas ».
« Nous ne sommes pas en mesure d’offrir une prime à nos employés, car FedEx continue d’opérer dans un environnement très incertain, avec des coûts de services accrus et des volumes qui ont fortement baissé », a répondu la direction dans un communiqué.