Burkina Faso, rapt, femmes
International

Deux groupes de femmes ont été enlevés jeudi et vendredi par des djihadistes présumés dans les environs de la ville d’Arbinda, dans le nord du Burkina Faso. Certaines d’entre elles ont pu s’échapper et regagner leur village à pied pour témoigner. 

Quelques rescapées

« Les femmes se sont regroupées pour aller cueillir des feuilles et des fruits sauvages en brousse parce qu’il n’y a plus rien à manger », explique un habitant du village. « Le jeudi soir, ne les voyant pas revenir, nous avons pensé que leurs charrettes avaient eu un problème. Mais trois rescapées sont revenues nous dire ce qui s’est passé ».

Elles n’ont, hélas, pas pu prévenir l’autre groupe de cueilleuses, qui ont été à leur tour victimes d’un rapt. « Dans les deux groupes, des femmes ont réussi à échapper à la vigilance des terroristes et ont regagné le village à pieds », poursuit le villageois. « Nous pensons que les ravisseurs les ont emmenées dans leurs différentes bases », qui sont malheureusement presque impossibles à repérer.

Blocus djihadistes

Outre les rapts de femmes, les djihadistes imposent de lourds blocus aux habitants du nord du Burkina, dont la situation ne cesse d’empirer depuis 2015. « La population, qui a épuisé ses stocks de réserve, se trouve au bord de la catastrophe humanitaire », alerte Idrissa Badini, porte-parole d’un groupement d’organisations de la société civile de la région.

Le capitaine Ibrahim Traoré, qui s’est emparé du pouvoir par un coup d’État militaire le 30 septembre, s’est d’ailleurs donné pour principal objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».

Ivry, femmes, Garde ton corps
IdéesSociété

Lundi 7 juin, la commune d’Ivry a décidé d’ajouter une fonctionnalité supplémentaire à l’application Garde ton corps, pour réduire les agressions commises contre les femmes. 

Cartographier les lieux à risque

Désormais, en plus de  pouvoir envoyer leur géolocalisation en temps réel à leurs contacts de confiance et repérer les endroits où se réfugier, les femmes pourront cartographier les endroits à risque ; soit le lieu où elles viennent de se faire agresser, soit un endroit où elles ne se sentent pas en sécurité. Ces informations permettront dans l’immédiat d’éviter des ennuis à d’autres femmes, et à terme de renforcer la sécurité dans ces zones. 

Ivry est la première commune à expérimenter cette fonctionnalité.  « Les signalements permettront d’identifier des zones à risques sur lesquelles un effort devra être mené, par exemple sur l’aménagement urbain et l’éclairage public, explique le maire PCF d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou. Chaque citoyen doit se mettre en mouvement pour lutter contre le harcèlement de rue et les violences faites aux femmes. Trop de femmes se sentent encore en insécurité et craignent que personne ne réagisse en cas d’agressions. À travers cette application, nous voulons dire que tout le monde doit s’en mêler et pouvoir intervenir si besoin. À nous ensuite d’en tirer les leçons et d’avancer sur ces questions »

«  Travailler de façon transversale avec tous les services  »

« Si beaucoup de signalements émanent de l’application, la police pourra également mieux cartographier ses rondes et ainsi intervenir en cas d’agressions », note Nathalie Leruch, adjointe  à l’égalité femmes-hommes. 

« On va pouvoir travailler de façon transversale avec tous les services municipaux, pour diminuer les problèmes de délinquance et d’agression physique, et avancer dans la réappropriation de l’espace public », estime de son côté l’adjointe à la tranquillité publique et à la prévention de la délinquance, Sarah Misslin.

femmes, manifestation, Lyon
Société

5 000  personnes, principalement des femmes, sont descendues dans les rues de Lyon dimanche 7 mars pour protester contre les violences faites aux femmes et toutes les formes d’inégalités dont elles sont victimes. 

Revendications des premières de corvée

Les travailleuses ont défilé sous toutes sortes de bannières, allant du slogan personnel au drapeau syndical ( CGT, FSU, Solidaires, …). Elles ont crié leurs revendications, exigeant de meilleures conditions de travail et un rééquilibrage des salaires. 

« Nos conditions de travail étaient déjà dégradées avant la crise sanitaire, mais c’est sûr que, le Covid, on se l’est pris de plein fouet. Comme les autres, on s’est retrouvées à devoir découper des sacs-poubelle pour se faire des blouses, illustre Morgane Henry, ergothérapeute à Vaugneray. Le Ségur, on l’attend toujours… et de toute façon, ça ne rattrapera même pas le blocage de nos salaires depuis dix ans ».

«   Au bout de trois ans d’étude et dix-huit de carrière, je ne touche même pas 2 000  euros, ajoute-t-elle, amère. Avant, c’était des bonnes sœurs qui faisaient ça, alors on reste dans l’idée qu’on doit être corvéables à merci ».

Les femmes sont plus impactées par le télétravail

Bien que ce soit malheureux à admettre, puisque les tâches ménagères devraient être réparties équitablement au sein des foyers, dans les faits, les femmes en télétravail sont plus pénalisées que les hommes.  

« Comme dans plein d’autres métiers, on a des collègues femmes sur lesquelles pèse l’articulation entre vie de famille et vie professionnelle, qui se retrouvent à devoir travailler sur la table de la cuisine ou dans la chambre des enfants, tout en continuant à assurer une mission de service public »,  explique Sandrine Gammoudi-Sauzeat, employée à la CAF, où « 85  % des salariés sont des femmes ».

inégalités, hommes, femmes, WEF, forum économique mondial
EconomiePolitique

Le Forum économique mondial (WEF) fait état d’une dégradation dans les inégalités entre hommes et femmes. Après 10 ans de progrès, elles se sont encore creusées partout dans le monde en 2017. 

144 pays ont été passés au crible pour mener à bien cette étude sur l’état des lieux des inégalités entre hommes et femmes. Et selon le WEF, après dix années de progrès, les inégalités se creusent à nouveau. L’étude estime même que si rien n’est fait rapidement, les inégalités ne disparaîtront pas avant 2235.

Dans son rapport, le WEF souligne que cette année 2017 « marque un coup d’arrêt après une décennie de progrès lents mais constants en termes d’amélioration de l’égalité des sexes, puisque l’écart entre les genres à l’échelle du monde s’est creusé pour la première fois depuis la publication du premier rapport en 2006 ».

Sans réelle surprise, les deux secteurs les plus en recul sont l’économie et la santé. Arrivent ensuite la politique et l’éducation.

Des inégalités disparates selon les régions

Le rapport du WEF met par ailleurs en lumière le fait que la région qui s’en sort le mieux pour 2017 est l’Europe de l’ouest, devant les Etats-Unis. Tout en bas du classement, on retrouve les régions du Moyen-Orient ainsi que de l’Afrique du nord.

Quelques bons élèves sortent du lot. En analysant uniquement les pays membres du G20, c’est la France qui arrive en tête pour la parité hommes-femmes suivie de l’Allemagne, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Afrique du sud et de l’Argentine. La France enregistre même une nette progression dans le classement général, gagnant 6 place pour s’afficher au 11ième rang alors qu’elle n’était qu’à la 70ième place en 2006, année du premier rapport. Une progression à mettre au profit principalement de la parité prônée dans la sphère politique. A l’inverse, les USA ont perdu 4 places et se retrouvent à présent sur la 49ième marche en raison d’une diminution marquée de la représentation féminine dans la classe politique.

Reste qu’une fois n’est pas coutume, ce sont les pays du nord qui continuent de garder le leadership sur la question : Islande, Norvège, Finlande.

Politique

Il y a 20 ans, les femmes en Afrique du sud ont obtenu le droit de travailler dans les mines. Aujourd’hui, 15 % des employés de l’industrie minière sont de sexe féminin, mais tout n’est pas rose pour celles qui « descendent » car elles doivent faire face aux insultes et aux harcèlements.

Dans des conditions extrêmes, les femmes doivent travailler plus dur que les hommes pour être prises au sérieux et assumer un travail très physique. Une étude menée par l’université du Witwatersrand en 2009, démontre que les femmes sont fréquemment victimes d’abus sexuels, d’insultes, sans compter les demandes de « faveurs » en échange d’une aide pour les tâches les plus éprouvantes. Les hommes qui n’ont pas l’habitude de travailler avec des femmes considèrent majoritairement que ce n’est pas leur place à plus de 200 m sous terre.

Les entreprises comme la « Anglo American » ont organisé des roulements pour éviter aux femmes de ne jamais se trouver seules et de travailler avec d’autres femmes ou des hommes de confiance, une hotline contre le harcèlement sexuel a été mise en place, ainsi que l’installation de caméras de surveillance et un système de reconnaissance biométrique à l’entrée des vestiaires féminins.

Malgré les obstacles, les femmes prennent leurs places et les mentalités évoluent bon gré mal gré. « Les femmes ne doivent pas simplement saisir les opportunités pour réussir », souligne l’une d’elles, devenue chef d’équipe, « elles ont aussi besoin du soutien de leurs patrons ».

Crédit photo : Daniel Mennerich

 

 

Politique

La Drees, c’est-à-dire la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques à étudié l’effet des arrêts de travail sur les trajectoires professionnelles. Il apparaît que les femmes après une longue période d’inactivité transitent plus facilement vers le chômage.

Pour les hommes ayant bénéficié d’un arrêt long (plus de 60 jours), 9,9 % se sont retrouvés au chômage ou vers une activité réduite. Quant aux femmes dans la même situation, le taux monte à 12,2 %. Cette différence s’explique plus par la ségrégation et les caractéristiques propres à chaque sexe, que par un effet spécifique à la maladie. Le salaire des femmes est plus faible et donc le choix de rester à la maison apparaît moins coûteux. Dans notre société, l’inactivité de la population féminine est perçue de manière plus normale que les hommes.

Concernant les arrêts de type congés maternité, il est relativement protégé, car s’en suit la plupart du temps un retour à l’emploi continu. Pour celles ayant eu un arrêt long en raison d’une maladie, 32,9 % seulement sont parvenues à éviter des arrêts l’année suivante.

A la lumière de cette étude, la vie professionnelle des femmes ayant subi un arrêt de maladie, est plus chaotique que celles qui ont bénéficié d’un congé maternité et surtout, il semblerait que le monde du travail et des entreprises pardonnent moins les arrêts de travail aux femmes plutôt qu’aux hommes.

Crédit photo : Steve Poulin

 

Coup de gueule

À l’origine du projet, Assa Kayentoo formatrice en nutrition de 46 ans faisant partie de l’Institut de Koulikoro au Mali. Cette femme dynamique de 46 ans travaille pour l’ONG Malienne Amassa à Koutiala dans le Sud du pays. Son objectif est d’expliquer les concepts de base de la nutrition et des impacts qu’ils ont sur la santé des femmes et celle de leurs enfants. Ce projet résulte d’un problème de santé public puisque dans le pays plus de 28% des moins de cinq ans ont un retard de croissance lié à la malnutrition.

Assa Kayentoo apporte avant tout une aide pédagogique et éducative à ces mères de famille. Cette aide passe par une explication visuelle des concepts abordés puisqu’au Mali une femme sur quatre seulement sait lire.

Pour mettre en œuvre les concepts étudiés pendant la session de formation nutritionnelle orale et visuelle, celle-ci est suivie par un cours de cuisine collectif.

 

Les menus préparés sont pensés pour faire face au problème d’anémie qui est particulièrement sévère dans cette région du Sahel. De plus, la déficience en fer est une cause majeure affectant la santé de l’enfant et retard de croissance.

Assa souhaite également améliorer les conditions de vie de ce public féminin attentif. Ces conseils portent aussi sur le domaine de la santé. Les femmes participantes ont plus de chances de pratiquer l’allaitement exclusif qui passe de 20 à 89% et l’augmentation des consultations prénatales est un autre impact positif de ce programme de prévention de la malnutrition.

Les résultats de ce programme sont satisfaisants selon le Dr Kolechaka, médecin chef du centre communautaire de santé où Aminata exerce ses cours.

En effet, il n’a recensé que 67 cas de malnutrition sévère ou modérée, soit un pour cent des 6.145 enfants âgés de 0 à 5 ans de  N’golobougou et des hameaux voisins.

D’ici peu, Assa Kayentoo donnera des cours culinaires dans les villages voisins sur la demande des habitantes de ces petits hameaux reculés.

Politique

Le centre d’études de l’emploi vient d’enquêter sur le revenu des femmes qui ont des enfants. Avec cette étude, les enquêteurs ont découvert que ces mères de famille reçoivent moins d’avantages surtout lorsqu’elles travaillent dans le secteur privé. Pour cette catégorie de femmes, il est donc plus intéressant de trouver une place dans le secteur public

En tout cas, pour les deux cas, l’étude dévoile que les mères qui ont deux enfants ou plus gagnent des salaires mensuels plus faibles que celles qui n’ont pas d’enfants à charge. Les employeurs agissent dans ce sens car ils considèrent que les mères travaillent moins que les femmes sans enfants. Pour eux, les femmes qui ont des enfants doivent souvent faire face à des problèmes familiaux. À cause de ces petits incidents, à un certain moment, elles ne peuvent pas venir travailler.

Les statistiques dévoilent que dans le secteur privé, le salaire mensuel moyen des mères qui ont deux enfants est inférieur à 12 % par rapport à celui des femmes sans enfant.

 

 

 

Politique

Les femmes et les jeunes, touchés par la hausse du chômage

Les femmes et les jeunes sont ceux étant le plus affectés par la précarité de l’emploi. Selon le rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), il y a des améliorations mais également des détériorations. L’étude faite par cet organisme est basée sur les trente dernières années, et a pour but d’analyser le marché du travail en France.

Cette analyse démontre que le taux du chômage de la jeune génération s’est multiplié par trois en quarante ans seulement. Plus les années passent et plus la jeunesse française a de mal à s’établir sur le marché du travail. Les personnes de la classe ouvrière, particulièrement les ouvriers non qualifiés, sont également des victimes de la précarité. En ce qui les concerne, le taux de chômage a doublé durant ces trente dernières années. Les femmes sont d’autant plus affectées par la précarité que les hommes. Néanmoins, le pourcentage de femmes sans emplois et celui des hommes se rapprochent considérablement.

Politique

« Actions collectives » réagit face à la discrimination au travail Les discriminations faites aux femmes, seniors, salariés syndiqués ou étrangers constituent l’objet d’un rapport remis au gouvernement français, ce mardi. Ce rapport adopte la création des « actions collectives » pour mettre fin aux discriminations au sein d’une entreprise.

La discrimination est une « réalité toujours prégnante dans le monde du travail », a mentionné Laurence Pécaut-Rivolier , auteur de ce rapport et conseiller à la Cour de cassation. La situation est empirée par la crise économique. Le dossier a été remis aux trois ministères dont le ministère de la justice, le ministère du travail et le ministère responsable des droits des femmes.

Laurence n’a pas imité le modèle anglo-saxon « class actions » qui réclame des dommages et intérêts au profit des plaignants. La magistrate a proposé la mise en vigueur des « actions collectives » au sein des tribunaux de grande instance. Cette proposition entre dans le cadre d’une approche spécifique contre les discriminations collectives au travail.

Ces actions menées sous la direction des syndicats ne visent pas à obtenir des indemnisations. Elles constitueront un outil pour obliger l’employeur d’adopter des mesures permettant de mettre un terme aux discriminations. Les actions collectives contribuent également à la réalisation du « projet de loi pour l’égalité entre les hommes et les femmes » a précisé Najat Vallaud-Belkacem.